Faut-Il Changer Ses Désirs Plutôt Que l'Ordre Du Monde?

s ou susceptibles d'être en contradiction avec l'ordre mondiale qu'on les changent. Certains sont parfois immoraux et dans ce cas ils vaut mieux les garder pour soi.

Nous tâcherons alors de voir dans un premier temps quelles sont les raisons qui peuvent nous pousser à changer nos désirs et les facteurs responsables de cette décision. Dans un second temps, nous essayerons de déterminer si cela ne tient pas de l'ordre de la soumission ou d'une idée de maîtrise sur ses désirs. Et dans ce cas précis, parvient-on vraiment à les maîtriser?

Pour de nombreuses personnes, il est important voire nécéssaire de vivre sa vie en fonction de ses désirs. En espèrant toujours que les choses qui arriveront par la suite correspondront exactement à leur attentes. Or l'ordre mondial ne dépend d'aucun homme, et nulle n'a le pouvoir de le contrôler. C'est pourquoi il est risqué de vouloir poursuivre sa vie en s'accrochant toujours à des désirs, car cela nous conduit à fermer les yeux sur les choses réelles et à perdre la valeur des choses. Celui qui accepte la vie comme elle lui vient est beaucoup plus heureux que celui qui vit au quotidien en espèrant qu'un jour il aura ce qu'il voudra. Comme le disait Epictète : « Ne désire pas que les choses arrivent comme tu le désires, mais désire qu'elles arrivent comme elles arrivent, et tu seras heureux . » Ce qui ne veut pas nécéssairement dire qu'on ne doit rien faire pour accéder à un meilleur niveau de vie ou d'accéder à nos rêves, seulement il faut accepter d'y renoncer quelque fois ou simplement d'accepter les choses comme elles nous viennent. Même si on avait voulu que ça se passe autrement. Finalement les personnes qui recherchent toute leur vie à accéder à quelque chose de plus que ce qu'ils ont, sont souvent les plus malheureuses.

Pourtant, il ne s'agit que d'ambition ou d'évasion mais comme ce sont des choses n'appartenant pas à la réalité on peut plus facilement se perdre. Il est possible de changer ses désirs lorsque la situation dépend de nous et de notre volonté. Il ne tient qu'à nous de vouloir les changer ou de plus vouloir les réaliser, c'est donc une part de notre déterminisme qui intervient. Le sujet peut très bien changer ses désirs ou non et prendre le risque d'être malheureux tout sa vie. S'offre alors à lui une chance sur deux d'accéder au bonheur auquel il rêvait. Et si par la suite il parvient au bonheur qu'il voulait, arriverait-il alors à le garder? Serait-il sûre que ce bonheur soit permanent? Ne serait-il pas alors plus sâge de s'en remettre aux conditions de l'ordre mondial? Nous avons toujours le pouvoir sur nos pensées mais le résultat des nos actions ou de nos actes ne dépend pas entièrement ni absolu de nous.

Il dépend de l'ordre entier de l'univers qui nous échappe. Nous n'avons aucun moyen de contrôle sur le monde qui nous entoure, nous ne pouvons qu'essayer de le changer éternellement à travers nos idées et les convictions sans réellement pouvoir le changer un jour. L'ordre mondial n'est fait pour arranger personne donc il est irrémédiablement remis en question sans pour autant être changé concrètement. Et serait peut-être plus judicieux de changer alors ses désirs. Ce qui n'est pas simple pour autant car c'est une des principales caractéristiques de la nature humaine. C'est ce qui motive la plupart des personnes, et ce qui alimentent leur esprit. Sans le désir, l'homme ne se satisferait jamais. C'est pourquoi l'idée même de le changer plutôt que l'ordre du monde est parfois inconcevable car il fait partie de nous alors que le monde en lui même est facilement contestable.

2°) Le monde est un fait accompli devant lequel nous somme placés. Nous sommes bien obligés de l’accepter tel qu’il est, puisque c’est à ce monde ci que nous sommes confrontés, et pas à un autre. Pour autant, l’homme est le seul être connu, parmi ceux qui peuplent ce monde, à concevoir l’idée du monde tel qu’il n’est pas, et tel qu’il serait s’il comblait l’ensemble de ses manques, qu’ils soient nécessaires comme le sont les besoins, ou apparemment dispensables tels que semblent l’être les désirs. On sait que, peu à peu, l’homme est parvenu à transformer des parcelles du monde pour qu’elles satisfassent ses besoins les plus essentiels. Pour autant, l'homme ne peut s'empêcher de refaire une vision globale de ce qu'il voudrait que le monde soit. Ainsi, pris entre deux feux dont on verra qu’il ne maîtrise ni l’un, ni l’autre, l’homme doit il choisir à quelle loi il est censé se soumettre : la loi du désir ? Ou la loi du monde ? Difficile de choisir quand les deux nous sont totallement incontrôlables bien que nous pensons avoir une influence dessus. On peut voir les choses paradoxalement si l'on oppose la volonté de l'homme à vouloir changer le monde et l'adapter à sa vision des choses.

En outre, on peut également voir le fait de changer ses désirs comme une forme de soumission au monde qui nous entoure. Comme si on se pliait aux règles et qu'on acceptait de rentrer dans les normes sociales. Se soumettre au monde tel qu'il est c'est accepter ses avantages et ses contraintes sans vouloir essayer de le changer. Simplement de le voir comme il est et d'accepter les choses qui s'offrent à vous. On peut s'en remettre à l'ordre mondial si on ne trouve pas d'autre issue à nos désirs et si on sait qu'ils n'aboutieront pas. Le fait de s'en remettre à suivre les conditions

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