Paul Verlaine

ique (5 points)

9. La réaction du groupe face à l’invention de Robert évolue. Quelles en sont les étapes successives ? Justifiez votre réponse en citant des éléments du texte. (2 points)

10. De quels risques cette fiction de la « grande dame imaginaire » protège-t-elle le groupe ? (1,5 point)

11. « s’il n’y avait pas une convention de dignité quelconque pour nous soutenir, si on ne s’accrochait pas à une fiction, à un mythe » (lignes 33-34)

a) Donnez la fonction précise de ces deux propositions subordonnées conjonctives. (0,5 point)

b) En vous aidant de la fin de la phrase, expliquez l’expression « une convention de dignité ». (1 point)

Corrigé du brevet des collèges

Epreuve de français

PREMIERE PARTIE

Questions

I- Des prisonniers

1-

a- Un point pourrait être placé après l’adjectif « désespérés » afin de faire deux

propositions.

b- Cette phrase comporte deux énumérations : « sales, écoeurés, désespérés » et

« geignaient, se plaignaient et blasphémaient »

c- Le narrateur insiste sur deux éléments : la tenue des hommes présents et leur

état d’esprit.

2-

a- Le mot « désespérés » est composé du participe passé espéré, lui-même venant

du verbe espérer et du préfixe privatif dés-.

b- Les hommes du block K sont prisonniers d’un camp et n’ont donc pas beaucoup

d’espoirs de voir leur situation s’améliorer. Leurs conditions de vie sont

extrêmement difficiles.

3- Ces hommes habituellement manquent de tenue (« se grattait les poils », « un peu

de tenue »), ils geignent sans arrêt (« cesser de pleurnicher ») et vivent dans de

mauvaises conditions d’hygiène (« effort de propreté et de dignité »)

II- un homme plein de ressources

4- Robert fait croire à la présence d’une femme en mimant l’attitude d’un homme

prenant le bras d’une femme ; il s’adonne également à des caresses imaginaires.

5-

a- Le complément circonstanciel de manière est le suivant : « avec une courtoisie

d’ours »

b- L’expression est paradoxale : la courtoisie est une forme d’élégance dans le

comportement ; elle est proprement humaine, sociale et proche de la galanterie.

Or un ours est un animal sauvage qui ne connaît pas ces marques de civilité.

Cette expression montre bien que l’individu est maladroit dans sa façon de faire,

brusque peut-être, malgré sa volonté d’afficher de bonnes manières.

6- Les camarades de Robert l’écoutent pour deux raisons principales : ils sont surpris de

cette mise en scène et ils sont heureux de cet événement qui fait irruption dans leur

quotidien.

7-

a- Nous sommes français, c’est pourquoi il faut se montrer galants et polis

c- Il s’agit d’un rapport logique de conséquence

d- L’outil grammatical utilisé pour mettre en évidence ce rapport est une

conjonction de subordination.

8-

a- Deux niveaux de langue sont ici utilisés : le niveau courant et le niveau familier

(« je cogne », « lâche un pêt »)

b- Robert mêle les deux discours car il est dans une situation de galanterie (avec

cette femme imaginaire) mais il s’adresse également à des hommes avec lesquels

il vit dans une promiscuité, d’où le relâchement de son vocabulaire.

c-

III- Une fiction bénéfique

9- Les hommes sont d’abord fortement surpris de l’attitude de Robert : « avec

ahurissement », « bouche bée , en silence» ; puis rapidement, ils manifestent leur

amusement : « quelques rires rauques ». Enfin, ils comprennent les raisons de

cette mise en scène et l’acceptent : «à se laisser aller, à se soumettre »

10- Cette fiction protège le groupe d’un laisser aller tant sur le plan moral que sur le plan

physique. Ils retrouvent par ce stratagème leur dignité d’hommes et leur moral.

11-

a- Ces deux propositions conjonctives sont des compléments circonstanciels de

condition.

b- Une convention de dignité est une décision prise par l’ensemble des hommes

réunis à partir d’une situation fictive afin de recouvrer leur dignité.

Réécriture (4 points)

Réécrivez le texte suivant comme si c’était Robert qui racontait, en remplaçant «il» (ligne 1) par «je» et en remplaçant «Nous» (ligne 2) par «Ils» :

« Un jour, par exemple, il était entré dan le block mimant l’attitude d’un homme qui donne le bras à une femme. Nous étions écroulés dans nos coins, sales, écoeurés, désespérés […]. Robert traversa la baraque, continuant à offrir le bras à la femme imaginaire, sous nos regards médusés, puis il fit le geste de l’inviter à s’asseoir sur son lit. »

Corrigé

« Un jour, par exemple, j’étais rentré dans le block mimant l’attitude d’un homme qui donne le bras à une femme. Ils étaient écroulés dans leurs coins, sales, écoeurés, désespérés. Je traversai la baraque, continuant à offrir le bras à la femme imaginaire, sous leurs regards médusés, puis je fis le geste de l’inviter à s’asseoir sur mon lit. »

DEUXIEME PARTIE : 1h30

Rédaction (15 points)

L'utilisation d'un dictionnaire de langue française est autorisé.

Un ami ou un adulte de votre entourage vous a convaincu de changer votre comportement.

Vous raconterez cette expérience en rappelant d’abord comment vous vous comportiez puis comment votre interlocuteur s’y est pris pour vous amener à changer.

Critères de réussite :

- Cohérence par rapport au texte de départ

- Respect des différentes étapes indiquées par le sujet

- Présence de passages narratifs et de dialogues

- Qualité des arguments formulés par les personnages

Il sera tenu compte de la correction de l’expression, de l’orthographe et de la présentation.

Corrigé du brevet des collèges 2011

Epreuve de français

DEUXIEME PARTIE

Rédaction

Objectif : raconter un changement de comportement chez moi

Contexte :

- j’avais un comportement inadapté

- un ami m’a convaincu de changer de comportement

Récit :

-raconter ce qu’était ma situation avant l’intervention de cet ami

- raconter ce qu’elle est devenue

- raconter la manière dont l’ami s’y est pris pour