Pourquoi Les Hommes Cherchent Ils À Être Libre ?

e christianisme confirme les affirmations des Stoïciens, en faisant de la liberté un principe spirituel ou moral. « L’idée de liberté a été introduite dans le monde par le christianisme, selon lequel l’individu en tant que tel a une valeur infinie, étant destiné, comme objet et but de l’amour divin, à avoir un rapport absolu à Dieu en tant qu’Esprit et à faire demeurer cet esprit en lui même. C’est à dire que l’homme en soi est destiné à la plus haute liberté. » (« La liberté » Encyclopédie des sciences philosophiques, 1817, Hegel)

De cette liberté intérieure à la liberté concrète, dans le réel, le chemin parcouru correspond pour Hegel au "long processus qui constitue l’histoire elle-même". Loin d’être initialement donnée, la liberté est le résultat d’une élaboration qui ne peut se manifester pleinement qu’à la "fin" de l’histoire. En effet, d’après Hegel, l’histoire humaine n’est pas le produit du hasard, la raison est l’objet de l’histoire et les événements historiques sont au service d’un progrès : La réalisation de la liberté dans le monde.

« Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits » : Les Représentants du Peuple Français, constitués en Assemblée nationale, considérant que l’ignorance, l’oubli ou le mépris des droits de l’homme sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des Gouvernements, ont résolu d’exposer, dans une Déclaration solennelle, les droits naturels, inaliénables et sacrés de l’homme. La liberté serait donc innée, le problème consisterai alors à ne pas la perdre.

Etre libre, c’est choisir en pleine conscience ce que l’on veut vraiment faire, c’est également choisir, plus fondamentalement, qui l’on veut être. Or pour pouvoir se gouverner soi-même, il faut posséder en soi même les raisons d’agir. Etre libre c’est vouloir une loi, pas n’importe quelle loi, seulement la loi qui vaut pour moi et pour tout être raisonnable. Cette loi limite la liberté mais en est la condition. Ainsi conçue, la liberté n’est pas un bien qui puisse être mis en balance avec d’autres. La liberté, en effet n’est plus une valeur mais la source de toute valeur, et, de ce point de vue, l’affirmation de notre liberté se confond en effet avec la conscience de notre dignité, comme rousseau l’affirme avec force dans Du contrat social. En effet, Rousseau dénonce avec force, les contrats qui reposeraient sur l’idée que les hommes devraient se soumettre au plus fort et perdre leur liberté. Cette soumission au plus fort n’est pas fondée d’après Rousseau : la force même naturelle, ne fait pas le droit, c’est )à dire qu’elle n’est pas légitime. Seule une obéissance volontaire à se que l’on estime juste est fondée. La liberté est donc le pouvoir d’obéir à la loi morale Cette version de la liberté est au cœur du fondement de la théorie républicaine de Rousseau : « renoncer à sa liberté, c’est renoncer à sa qualité d’homme aux droits de l’humanité et même à ses devoirs. Il n’y a nul dédommagement possible pour quiconque renonce à tout. » (Rousseau, Du contrat social, I,

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