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Être heureux, signifie-t-il satisfaire tous ses désirs ?

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Par   •  10 Janvier 2021  •  Dissertation  •  1 410 Mots (6 Pages)  •  2 619 Vues

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On entend souvent dire que le fait de satisfaire tous ses désirs signifie que l’on baigne dans le bonheur. Il semble alors impossible d’être heureux et à la fois frustré car un désir inassouvi mène à un état d’insatisfaction qui n’est pas compatible avec le bonheur, il faudrait ainsi satisfaire tous ses désirs pour être heureux. Pourtant, le bonheur se définit par un état de satisfaction complète et durable, auquel tout être humain aspire. On l’oppose au simple contentement et à la joie, qui sont, quant à eux dits « éphémères ». Pour autant, le bonheur est une notion qui est floue et indéterminée car chaque homme n’aspire pas au même bonheur. Le désir est, quant à lui, caractérisé par la conscience d’un manque qu’il nous faudrait combler. Contrairement à l’animal, chez qui désirs et besoins semblent se confondre, il existe chez l’homme des désirs qui ne sont que des désirs fabriqués.

Etre heureux est ce satisfaire tous ces désirs ? Est-ce que ce que je désire maintenant m’apportera une satisfaction sur le long terme ou aurais-je besoin de toujours désirer quelque chose pour demeurer dans cet état de bonheur ? Dois-je considérer tout désir comme légitime et réalisable ou les faire passer par le filtre de ma conscience ? Le bonheur doit-il être considéré obligatoirement comme complet ?

Il peut d’abord sembler que le bonheur se fonde sur la satisfaction de tous nos désirs. Néanmoins, il faut remarquer qu’assouvir certains désirs est source de malheur. Ce qui invite à penser qu’il est nécessaire de restreindre ses désirs afin de s’ouvrir à une voie saine et durable vers le bonheur.

Tout d’abord, il semble que la satisfaction de nos désirs conduise au bonheur comme le philosophe Aristote l’a dit : « Le désir est […] appétit, courage et volonté […]. Le désir est l’appétit de l’agréable. »

En effet, le désir est source de volonté et de motivation. Lorsque nous anticipons le plaisir que nous procurerait la satisfaction de nos désirs, cette prévision nous pousse à atteindre notre objectif. Dans la vie de lycéen notamment, nous travaillons dur pour parvenir aux études que l’on souhaite et plus tard au métier.

« Le désir est l’essence de l’homme » a dit Spinoza, désirer signifie d’une certaine façon, le fait de se donner un but. Le désir agit donc comme un moteur de nos actions.

De plus, le désir est un fondement du bonheur. Aller de désir en désir peut provoquer le bonheur, car enfin le désir ne dépend pas de l’objet, mais le précède et le produit en désirant : Il n’y a pas de désirable en soi. Ce n’est pas la satisfaction de nos désirs qui importe tant, mais le fait même de désirer. Par exemple, selon Dom Juan, le désir est une « force en mouvement » qu’il s’agit de sans cesse renouveler, il ne cherche pas un état durable, mais une succession de plaisirs éphémères. Ainsi, le fait de désirer le rend heureux. Dans le dialogue de Platon, le personnage de Calliclès défend un « hédonisme débridé ». Selon ce personnage, il faut « vivre dans la jouissance, éprouver toutes les formes de désirs », «cela constitue la vertu et le bonheur ».

Nous avons donc montré que la satisfaction de nos désirs créent certains plaisirs et donc une certaine forme de bonheur . Par conséquent, nous sommes amenés à nous questionner sur le rapport entre le désir et le malheur.

Pour commencer, le désir peut être considéré comme source de malheur, pour certains tels que Schopenhauer qui a écrit « La satisfaction, le bonheur, comme l’appelle les hommes, n’est au propre et dans son essence rien que de négatif ; en elle, rien de positif ».

En effet, le plaisir immédiat peut provoquer le malheur. Dans la vie de tous les jours nous sommes souvent confrontés aux plaisirs immédiats, lorsque l’on mange quelque chose que l’on avait envie par exemple, cela nous fait plaisir sur le moment mais ce n’est qu’éphémère. Le problème est que, souvent, nous confondons plaisir et bonheur. Cette quête du plaisir à court terme est évidemment source de malheur. Schopenhauer écrit dans Le Monde comme volonté et comme représentation, « Tout vouloir procède d'un besoin, c'est-à-dire d'un manque, c'est-à-dire d'une souffrance. La satisfaction y met fin ; mais pour un désir qui est satisfait, dix au moins sont contrariés ». Le plaisir nous donne le sentiment de bonheur mais cette satisfaction n’est que temporaire. De plus, le désir est le plus souvent insatisfait, entre autre parce que ce que nous désirons n’implique pas seulement notre personne, mais aussi les autres. Le bonheur ne dépend pas uniquement de nous, il nous est pas propre.

D’autre part, certains pensent qu’il est bénéfique de bannir tout désir. Notamment pour Épictète, les désirs nous oppriment ainsi, les abandonner nous rendrait libre : « Le bonheur ne consiste pas à acquérir et à jouir, mais à ne rien désirer, car il consiste à être libre ». En effet, désirer c’est d’abord vouloir quelque chose, c’est devenir dépendant donc il semble impossible d’être heureux sans être libre.

Pour les philosophes, celui qui est épris par ses désirs

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