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Aimé Césaire (1913 2008)

Dissertation : Aimé Césaire (1913 2008). Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  10 Mai 2021  •  Dissertation  •  1 594 Mots (7 Pages)  •  649 Vues

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Bertran Angèle                       Biographie pour le cours de Contemporaine L3                          2020 2021

Aimé Césaire (1913 2008)[pic 1]

"C'est quoi une vie d'homme ? C'est le combat de l'ombre et de la lumière… C'est une lutte entre l'espoir et le désespoir, entre la lucidité et la ferveur… Je suis du côté de l'espérance, mais d'une espérance conquise, lucide, hors de toute naïveté." - Aimé Césaire - 1913-2008 - Entretien dans Présence africaine –

 Aimé Fernand David Césaire est né à Basse-Pointe en Martinique le 26 Juin 1913, famille de sept enfants, il obtiendra une bourse pour suivre ses études au lycée Victor Schoelcher à Fort-De-France, puis à Paris au lycée Louis-Le-Grand. Il va se lier d’amitié avec Léopold Sédar Senghor. Il ira ensuite à l’Ecole normale supérieure.  Il va fréquenter le salon littéraire de Paulette Nardal, grâce à celui-ci il va rentrer en contact avec des étudiants africains et prends alors conscience de l’aliénation culturelle qui caractérise les sociétés coloniales martiniquaises et guyanaises. C’est avec d’autre étudiants qu’en 1934 il fonde le journal de « L’Etudiant noir ».

Aimé Césaire va commencer à écrire en 1936, en réaction à l’oppression culturelle du système colonialiste français, il forge alors le concept de « négritude ». Il essaie de lutter contre la tentative d’assimilation culturelle de la France et de promouvoir la culture africaine victime du racisme engendré par le colonialisme. Dans sa vision du monde nous voyons celle d’un humaniste actif et concret qui tend à défendre tous les opprimés de la Terre : « Je suis de la race de ceux qu’on opprime » est sans doute l’une de ses phrases les plus célèbres encore aujourd’hui. En 1937 il épouse Suzanne Roussi le 10 Juillet, ils auront six enfants.

Il obtient l’agrégation de lettres en 1939, il retourne alors en Martinique et enseigne dans son ancien lycée Victor Schoelcher au côté de sa femme, ou il va exercer jusqu’en 1945. Il publie alors « Cahier d’un retour au pays natal ». Dans cette oeuvre Césaire se veut le représentant de tous les opprimés : « Ma bouche sera la bouche des malheurs qui n'ont point de bouche, ma voix, la liberté de celles qui s'affaissent au cachot du désespoir. » Jusqu’en 1943, lui et d’autres intellectuelles (René Ménil, Aristide Maugée…) fonde la revue « tropiques », elle réussi à paraitre sous le régime de Vichy mais cela est compliqué ce qui amène sont arrêt.

Aimé Césaire se consacre aussi à la rédaction de poèmes qui l'ont rendu célèbre comme l'un des représentants de l'école surréaliste. Pendant la Guerre André Breton, fait escale en Martinique, c’est là qu’il y découvre la poésie de Césaire. En avril 1941, grâce au cahier d’un retour au pays natal, et la découverte de la revue tropiques dans une mercerie tenue par la sœur de René Ménil, Césaire et Breton se rencontrent. Césaire lui donna un « petit tirage à part d'une revue de Paris où le poème avait dû passer inaperçu en 1939, et ce poème n'était rien moins, écrira Breton, que le plus grand monument lyrique de ce temps. » Breton, en effet, qui publiera après-guerre Martinique, charmeuse de serpents, rédige en 1944 la préface de l'édition bilingue du Cahier d'un retour au pays natal, publiée dans la revue Fontaine. Le Cahier d'un retour au pays natal « m'apportait la plus riche des certitudes, celle que l'on ne peut jamais attendre de soi seul : son auteur avait misé sur tout ce que j'avais cru juste et, incontestablement, il avait gagné. L'enjeu, tout compte tenu du génie propre de Césaire, était notre conception commune de la vie. ».

C’est à la suite de ses événements ainsi que la fin de la guerre qu’Aimé Césaire s’engage en politique. Par le biais de sa pensée et de sa poésie, Aimé Césaire va réussir à influencer de nombreux intellectuels africains et noirs américains dans leur combat contre le colonialisme et l’acculturation. Il est élu maire du Fort-De-France en 1945, lorsqu’il est inscrit au Parti communiste. Il est nommé membre de la commission des territoires d'outre-mer, il présente le 26 février 1946 un rapport sur la proposition de loi déposée le 17 janvier précédent par son collègue martiniquais Léopold Bissol et tendant à faire classer la Guadeloupe et la Martinique comme départements français. La loi d'assimilation sera votée à l'unanimité le 19 mars 1946. À l'Assemblée, il retrouve la Commission des territoires d'outre-mer et intervient à plusieurs reprises dans les débats constitutionnels. Le 18 septembre, il présente des observations sur l'Union française puis vote le projet de Constitution le 28 septembre.

Aimé Césaire est nommé membre de plusieurs commissions parlementaires importantes : affaires étrangères (1946), territoires d'outre-mer (1946, 1948, 1949, 1950, 1951) et enfin, éducation nationale (1948, 1950, 1951). En outre, la commission des territoires d'outre-mer le désigne en vue de représenter l'Assemblée au sein du Comité de gestion du fonds d'investissement pour le développement économique et social des territoires d'outre-mer (le FIDES).

Élu le 3 décembre 1946 secrétaire de l'Assemblée nationale, Aimé Césaire vote le 12 pour la candidature de Léon Blum comme président du Gouvernement provisoire de la République. Au cours de la première législature, il déposera un très grand nombre de textes. Réélu secrétaire de l'Assemblée nationale le 14 janvier 1947, il vote le 4 mai contre la confiance au gouvernement Paul Ramadier, scrutin à là suite duquel celui-ci se sépare de ses ministres communistes. Au cours de la séance du 22 mai 1947, Aimé Césaire intervient longuement à propos des opérations électorales en Martinique. Il conclut : « Il conviendra de ne procéder à de nouvelles élections à la Martinique que lorsque vous aurez obtenu que le pouvoir exécutif y place, conformément (...) à la loi qui a transformé cette vieille colonie en département, une administration démocratique et républicaine qui sera chargée de veiller scrupuleusement à l'application des dispositions législatives (...). À travers ce problème se pose un autre problème (...) plus vaste, plus général (...), le problème de la démocratie outre-mer dans sa dignité, dans son existence et dans son avenir. » Sa proposition de loi du 13 août suivant vise à nationaliser de grandes banques des départements d'outre-mer. Enfin, il s'abstient volontairement lors du scrutin du 27 août 1947 sur le projet de statut de l'Algérie.

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