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Analyse Du Poème La Fontaine De Sang, De Baudelaire

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une description de paysages réels. De plus, les deux derniers vers des quatrains signalent la réussite mitigée du poète : son lyrisme, sa créativité changent le monde mais la peur demeure… (citation)

Les deux dernières strophes, donc les deux tercets, nous révèle un poète terrifié, aspirant à un répit impossible. On y observe d'abord une demande de la part du poète, demande présente au début de chacun des deux tercets : J'ai demandé à des vins et J'ai cherché dans l'amour. Baudelaire essaye de conjurer sa peur par des « divertissements de choix », comme le vin et l'amour (citation). Malheureusement ces divertissements ne sont pas définitifs et n'apportent que le malheur. D'ailleurs, cela se voit dans les sonorités, d'abord douces pour le premier tercet (vins captieux-me mine-plus fine), suivi par des consonances rudes dans le second tercet(Oublieux-aiguilles-cruelles filles). Cette différence de consonance nous montre la recherche de l'échappatoire et l'impossibilité de celle-ci, la sonorité douce nous montrant la recherche, alors que celles rudes nous montre l'échec. De plus, l'échec est aussi marqué par l'adjectif Captieux présent au neuvième vers. En effet, captieux signifiant trompeur, il nous montre l'échec et le mensonge du vin et des paradis artificiels. Baudelaire nous parle ici en tant expérimentateur. En effet, cette expérience est marqué par dans le vers « Le vin rends l'œil plus clair et l'oreille plus fine ». On pourrait observer un certain sarcasme dans cette expression si on l'analyse comme étant : L'ivresse aiguise le lyrisme mais ne le rends pas plus supportable (citation). Autre élément frappant de cette expression, c'est le point d'exclamation présent à la fin de celle-ci (l'oreille plus fine !). En effet, cela indique un jugement sans appel et définitif. Il indique aussi clairement que choisir l'ivresse comme apaisant (comme un sorte d'anti-dépresseur en somme) est un échec. Cet échec est renforcé encore par le Mais présent au début du dernier tercet. En effet, le Mais indique une opposition, qui est ici celle qu'oppose Baudelaire à l'amour. Si on ne trouve pas d'échappatoire dans le vin, il n'y en a pas non plus dans l'amour, et tous poète est obligé de souffrir.

Pour finir, on pourrait établir un lien entre le vers 7 (Désaltérant la soif de chaque créatures) et le vers 16 (pour donner à boire à ces cruelles filles). En effet, si on considère les cruelles filles comme des créatures, il est normal qu'elles boivent et se repaissent de sang qui coule. Alors, l'amour serait juste la cause du lyrisme des poètes, alors que le lyrisme entraine l'amour. Les poètes sont donc voués à vivre dans un cercle vicieux, fait de douleur et d'angoisse. Une fois l'engourdissement passé, que peut apporter le vin ou l'amour, la douleur est toujours là, présente.(citation)

La fontaine de sang de Baudelaire fait partie de la partie les fleurs du mal, dans le recueil du même nom. C'est dans cette partie que l'auteur nous décrit un érotisme pervers et morbide. (Van Herstraten)

Le poème de la fontaine de sang fait ressortir trois des quatre grands maux de Baudelaire. On y observe d'abord un mal physique, qui reprends la douleur. On observe cette douleur au niveau du premier quatrains. Baudelaire fait allusion à un cas d'hémophile, qui est en fait une douleur psycho-somatique, vu qu'il n'existe aucune blessure d'où le sang s'écoule. On observe ensuite le mal social, celui du poète incompris. Cette incompréhension est marquée par le pour moi présent au treizième vers. En effet, pour le poète, il ne souffre que pour l'amour, qui est fait pour abreuver les cruelles filles. Pour finir, on observe un mal métaphysique clairement exprimé dans le poème, et plus particulièrement dans les deux quatrains. De plus, si Baudelaire nous explique ces angoisses dans les deux quatrains, il nous montre aussi ces échecs pour tenter de les combattre dans les deux tercets suivants.

Au dernier vers, on peut observer un problème d'identité au sujet de : « ces cruelles filles ». En effet, aucun élément du poème ne peut nous indiquer qui sont les filles en question. On pourrait alors se demander si ces filles correspondraient à la Mort et à la Débauche, citées dans le poème précédent (Les deux bonnes sœurs). Mais ces sœurs sont des filles aimables, prodigues de baiser et riches de santé. En aucun cas elle ne sont présentées comme cruelles, mais plutôt comme rivales. Peut-être alors que ces cruelles filles sont les femmes damnées présentes dans le poème

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