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Exposé Sur Le Cannabis

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la plante) que constitue le chanvre indien.

Les variétés communément désignées comme chanvre indien produisent au niveau des inflorescences femelles une sécrétion (ou résine) qui se présente comme de fins cristaux adhérents notamment aux inflorescences et aux feuilles supérieures. Cette résine est riche en substances chimiques de la famille des cannabinoïdes. Les pieds femelles livrent plus de résine que les pieds mâles.

Le cannabis est à l’origine de nombreuses préparations dont l’activité psychotrope est principalement induit par le Tétra-hydro-cannabinol ou THC.

Ganga : Inde et Jamaïque ; Marijuana en Amérique du Nord et sud ; Pakalolo ou crazy tabacco dans tout le Pacifique, zamal à la Réunion ; dagga en Afrique du Sud ; Yama ou Yamba en Afrique etc…

Préparation et mode d’utilisation :

1ère préparation :

Les feuilles de cannabis écrasées et introduites dans des produits tels que le lait ou les yaourts ou plus exceptionnellement dans de l’eau permettent de préparer des boissons enivrantes : le Bhang.

Il est traditionnellement utilisé en Inde, dans le culte du Dieu SHIVA. Les feuilles et les extrémités fructifères et florifères du cannabis simplement séchées désigne l’herbe, la beuh, marijuana, ganga, pakalolo, Yamba, Zala etc… titrant en moyenne moins de 5% de THC.

Les préparations à base de plantes séchées sont fumées pures en Amérique du Nord (joints stick, splif ou beuz) et en Europe elles sont généralement mélangées à du tabac et roulées sous forme de cônes : pétard ou tarpé.

2ème préparation :

La résine sécrétée par les feuilles et les sommités mûres de la plante constitue la résine et permet la préparation du Hachisch (Charas s’il est produit en Inde ; Néderhasch s’il est produit au Pays-Bas). La teneur moyenne en THC se situe entre 2% et 8%.

3ème préparation :

L’huile de cannabis est un concentré obtenu par extraction à partir de la plante brute ou de la résine qui se présente sous forme de liquide visqueux grain brun foncé avec une teneur en THC qui peut être très importante est d’usage peu répandu.

Actuellement, chez les consommateurs qui recherchent un effet psychotrope puissant, la pipe à eau est souvent utilisée et appelée Bang ou Bhong à ne pas confondre avec les préparations à partir des feuilles séchées appelées Bhang.

2- Epidémiologie :

Extrait de « Drogue et Dépendances, données essentielles » Observatoire Français des Drogues et Toxicomanies- Edition 2005.

Le cannabis, produit illicite le plus consommé en France, expérimenté par ¼ de la population française.

La France est l’un des pays européens où les niveaux d’usage de cannabis sont les plus élevés.

Le nombre de personnes ayant déjà consommé du cannabis en France était estimé à près de 11 millions en 2003 soit ¼ de la population.

Les usagers réguliers, beaucoup moins nombreux, sont estimés à 850 000 personnes, presque 2% dont 450 000 sont usagers quotidiens, soit 1%.

La consommation de cannabis des adultes français est surtout le fait des jeunes hommes et des hommes. Depuis le début des années 90, le niveau d’expérimentation de cannabis pour les jeunes adultes (18-44 ans) a doublé passant de 18% en 1992 à 35% en 2002. Cette hausse est d’autant plus forte que la population est jeune et s’observe également pour l’usage dans l’année. En 2003, l’usage dans l’année concerne 9% des hommes, 6% des femmes âgées de 18 à 75 ans, mais se raréfie à partir de 45 ans.

Le cannabis, un produit consommé d’abord par les adolescents. La fin de l’adolescence constitue un moment clef pour l’expérimentation de cannabis. Très faible entre 12 et 13 ans, elle augmente nettement à partir de 14 ans et concerne la moitié des filles et deux tiers des garçons à 18 ans. L’usage régulier de cannabis progresse considérablement entre 14 et 18 ans, passant de 1 à 21% pour les garçons, et de 1 à 9% pour les filles.

L’écart entre les sexes s’accentue pour les fréquences d’usage de cannabis plus élevées. Même s’il existe une grande variété d’usage et de contexte d’usage du cannabis, les consommations ont lieu majoritairement le week-end, pour les jeunes, où elles sont plus intenses. Les consommateurs insistent beaucoup sur le caractère transitoire de leur usage qu’ils envisagent le plus souvent d’abandonner lors du passage à l’âge adulte.

3-Manifestations cliniques :

A : Troubles psychiatriques liés, induits ou associés au cannabis :

(extraits de la Revue du Praticien 2005 et du » Dictionnaire Drogues et Dépendances »)

1- L’ivresse cannabique :

Elle survient dans les deux heures suivant la consommation du produit avec une induction pendant environ trois à huit heures, des troubles psychoaffectifs et des modifications sensorielles. Les troubles cognitifs pouvant quant à eux persister jusqu’à une journée. L’ivresse cannabique associe :

(Un vécu affectif de bien-être avec euphorie « fou-rire » sentiment de gaieté exaltation imaginative, altération du jugement, repli sur soi, lassitude voire torpeur.

(Des modifications sensorielles inconstantes à faible dose, fluctuantes avec intensification des perceptions visuelles, tactiles et auditives, illusions perceptives voire hallucinations, sentiment de ralentissement du temps (distorsion du temps).

(Des perturbations cognitives, mal perçues par le sujet lui même et qui portent sur les capacités intentionnelles, la mémoire de fixation ou empan-mnésique, l’augmentation du temps de réaction, la difficulté à effectuer les tâches complexes, des troubles de la coordination motrice.

Quelques signes physiques :

Conjonctives injectées ou hyperhémie, mydriase, augmentation de l’appétit, sécheresse buccale, tachycardie.

Plus que pour tout autre substance, les effets dépendent de la sensibilité individuelle, de la quantité consommée, du moment, de l’entourage. Les expériences peuvent prendre un caractère plus inquiétant d’angoisse, d’excitation d’allure maniaque, de vécu dissociatif hallucinatoire ou délirant.

2- La décompensation d’allure psychotique aiguë liée au cannabis dont la fréquence s’est accrue depuis les années 1990 est caractérisée par un syndrome délirant d’origine organique ou pharmacopsychose, souvent à thème de persécution survenant rapidement avec anxiété, labilité émotionnelle, amnésie et symptomatologie physique frustre (tremblements, incoordination motrice etc…) dépersonnalisation et déréalisation peuvent survenir. Les hallucinations visuelles demeurent rares. A l’extrême, certains usagers peuvent imaginer mourir ou devenir fou, notamment s’il s’agit de personnes particulièrement sensibles à l’action de la drogue ou encore si les taux en THC sont très conséquents. Ses signes d’intoxication aigus cèdent rapidement à l’administration d’anxiolytiques, voire de neuroleptiques sédatifs dans un environnement calme et sécurisant.

Ce trouble est à distinguer d’une ivresse simple par son intensité, sa durée et l’adhésion délirante du consommateur aux manifestations hallucinatoires. Il est aussi à distinguer aussi des troubles schizophréniques par l’absence de personnalité pré-morbide, la bonne récupération avec critique du délire. Il pose la question de l’entrée dans une schizophrénie chez des sujets vulnérables.

3- Les épisodes de flash-back :

Ils sont rares 1% à 2%, rémanences spontanées classiquement décrits avec les hallucinogènes, cette réviviscence de l’expérience cannabique quelques jours ou quelques semaines après la dernière prise peut s’accompagner de comportements auto ou hétéro agressif, le traitement est neuroleptique.

4- Manifestations psychiques liées à l’usage fréquents et prolongé de cannabis dit « usage problématique » :

( Troubles cognitifs :

Difficiles à repérer cliniquement, les troubles cognitifs sont contemporains de l’usage de cannabis et l’accompagnent. Ainsi un usage régulier de cannabis même sur une période courte, induit des perturbations de ma mémoire immédiate manifestation qui persiste environ un mois après l’arrêt de la consommation et peuvent être potentialisés par l’association à l’alcool. Ces troubles sont à même d’entraîner d’importantes perturbations de l’activité scolaire ou universitaire.

( Troubles de l’humeur :

Entre 30 à 50% des usagers de cannabis présentent un trouble de l’humeur généralement pré-existant à l’intoxication, il s’agit le plus souvent d’un état dépressif.

( Troubles anxieux, crises d’angoisses aiguës ou attaques de panique :

La consommation de cannabis, substance anxiolytique, améliore

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