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La Fair Value Au Coeur De La Crise Financière

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s des marchés, et tous les dérapages sont possibles. La comptabilité doit aussi traduire les données économiques, les stratégies d’investissement de long terme, et là, la valeur historique d’un actif conserve toute sa pertinence », juge-t-il.

Ne pas casser le thermomètre

« Ne cassons pas le thermomètre », préviennent quand même Michel Tudel ex-président de la Compagnie nationale des commissaires aux comptes et Michel Ternisien dans Les Echos du 10 octobre. Ils rappellent que « c’est l’Europe qui s’est imposée à elle-même l’usage de règles comptables uniformes dans l’intérêt de délivrer une meilleure information financière. (...) Pour ce qui concerne la valeur des actifs toxiques, une seule certitude, ceux-ci ne correspondent pas à celle à laquelle ils ont été achetés. Mais il n’est pas d’autres solutions que de se référer au marché, ou alors il y a lieu de changer de système. (...) Comment une économie pourrait fonctionner avec des informations qui seraient inexactes, alors que les marchés exigent une minimisation de l’asymétrie d’informations. (...) L’expérience montre que la crise est d’autant plus courte que l’on est en mesure d’assainir rapidement la situation. (...) »

30 SIC 269 DÉCEMBRE 2008

René Ricol, ange gardien des PME

Nicolas Sarkozy a nommé René Ricol, ex-président de l’Ordre des Experts-Comptables et de l’IFAC (International Federation of Accountants) médiateur du crédit. « Un rôle sur mesure », estime Sophie Roquelle dans Le Figaro Economie du 31 octobre qui explique : « Ne vous fiez pas à cet air passe-partout, un rien compassé, qu’on voit sur la plupart des clichés, ni à son titre d’expert-comptable. René Ricol est un personnage flamboyant, un fin politique qui fréquente assidûment les allées du pouvoir depuis plus de vingt ans (...) C’est à ce Lyonnais de 58 ans que le président Sarkozy, qui lui avait déjà confié au printemps un rapport sur la crise des subprimes, a demandé de rétablir le contact entre les banques et les PME » René Ricol « est ainsi chargé d’engager une véritable opération commando » estime Michel Garibal en préambule à une interview de 3 pages dans le même journal où René Ricol explique qu’être médiateur du crédit, « c’est vérifier que les circuits de financements sont bien rouverts et que l’argent mis à la disposition des banques ira bien irriguer le tissu économique ». En effet, il pense que ceci pourrait permettre d’éviter « les conséquences les plus dommageables de la crise », mais il n’en promet pas la fin pour tout de suite : « On n’est pas encore à la fin de la crise financière et il y aura encore de mauvaises surprises. Quant à la crise économique, personne ne peut raisonnablement évaluer aujourd’hui son ampleur ni sa durée ».

La vache folle : un exemple à suivre

Dans Les Echos du 6 novembre, sous le titre « Ce que la vache folle peut apprendre à la finance en folie », Jean-Marc Vittori propose, pour sortir de la crise financière, de s’inspirer de l’exemple du secteur agro-alimentaire face à la crise de la vache folle. « Les produits toxiques se sont glissés partout, dans les comptes des maisons d’investissement new-yorkaises qui les ont fabriqués à la chaîne, mais aussi dans les banques islandaises, les fonds australiens, les placements de pères de famille allemands et même dans la dette du 9-3, ce pauvre département de la SeineSaint-Denis auquel rien ne sera décidément épargné. Ces produits font peur. Ils paralysent les échanges. Les banquiers ne se font plus confiance. Cette ignorance est insupportable. Elle bloque la finance, et donc l’économie. Il y a pourtant un moyen d’en sortir. (...) Face à ces crises de défiance, les acteurs de l’agroalimentaire ont créé un outil unique tout au long de la chaîne, des champs aux gondoles : la traçabilité. (...) Cette technique (...) présente au moins deux avantages. D’abord, elle rassure, ce qui n’est pas rien comme on le voit aujourd’hui dans la finance. Ensuite et surtout, elle permet de réagir instantanément en cas de crise ».

Les IFRS s’en tirent plutôt bien

Face à toutes ces critiques, on aurait pu croire que les IFRS seraient fragilisées. Or, même si l’application de la “fair value” au secteur financier a été assouplie à la mi-octobre et si les Etats surveilleront de plus près les décisions des “Trustees” de l’IASB, il semble qu’il n’en

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