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Abstention

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ous les citoyens qui ont la nationalité française, sont majeurs, qui ont la capacité morale et sont inscrit sur les listes électorales.

Ce pouvoir politique que possèdent les individus français est l’une des caractéristiques principales de la Ve République, et donc de la démocratie. Tout a commencé avec la Révolution de 1789 qui a établit l’égalité civile, et d’après Tocqueville, un sociologue français, « a formé, au dessus de toutes nationalités particulières, une patrie intellectuelle commune dont les hommes de toutes les nations ont pu devenir citoyens. »

Mais ce fut que bien plus tard que le suffrage universel sera ouvert a tous : elle fut obtenue pour la première fois le 28 octobre 1962, lors d’un référendum organisé par le Président de la Ve République, Charles De Gaulle. Elle se traduisit par la victoire du chef d’état avec 62,2% de votes l’approuvant. La décision d’élire au suffrage universel direct a profondément modifié la Ve République.

Elle fit accroître le pouvoir du Président de la République et diminuer celui du Premier ministre. La plupart des juristes critiquèrent cette procédure, au motif qu’elle conduisait à réviser la constitution sans respecter le cadre défini par la constitution elle-même. Grâce à ce phénomène, une plus grande partie du peuple français peut participer à la vie politique actuelle.

B.L'EVOLUTION DE L'ABSTENTION

L’abstention aux élections présidentielles depuis 1965 :

|% |1er Tour |2nd Tour |

|2007 |16,2 |16 |

|2002 |28,4 |20,3 |

|1995 |21,6 |20,3 |

|1988 |18,6 |15,9 |

|1981 |18,9 |14,1 |

|1974 |15,8 |12,7 |

|1969 |22,4 |31,1 |

|1965 |15,2 |15,7 |

Source : "La France aux urnes, 60 ans d'histoire électorale", P. Bréchon, La Documentation Française, 2009

Depuis 1965, nous pouvons observer une hausse pratiquement constante du taux d’abstention en France. L’abstention a dépassé la barre des 20 % trois fois depuis la première élection présidentielle de la Ve République : une première fois en 1969, quand le taux d’abstention était de 22,4 au premier tour, et 31,1 % au deuxième.

Georges Pompidou ressort de l’élection élu Président, ayant battu Alain Poher 58,21 % à 41,79 %. L’abstention était due au fait que les deux candidats du deuxième tour étaient deux candidats du centre droit. Donc beaucoup d’électeurs de gauche n’ont pas été voté. En 1995, l’abstention s’élevait à 21,6 % au premier tour, et 20,3 % au deuxième. On voit Jacques Chirac élu avec 52,64 % des voix ? Alors que Lionel Jospin a récupéré 47,36 % des votes.

Quand à la troisième fois, en 2002, la part de personnes capables de voter qui se sont abstenus était de 28,4 %. Elle baisse ensuite de plus de 8 % pour élire Jacques Chirac comme Président de la République (82,21 % des votes) au deuxième tour (Jean-Marie Le Pen avait 17,79 %). Les causes de cette abstention ont été multiples : les votes étaient éparpillés dans différents candidats, notamment de gauche. Cela a entraîné une montée de l’extrême droite.

C. QUI S'ABSTIENT ?

Dans cette partie nous nous pencherons sur l’abstentionnisme suivant les degrés d’insertion sociale, et les divers facteurs de celle-ci (âge, catégorie socioprofessionnelle, sexe, milieu rural, urbain, religion etc.)

• AGE

Si, de 18 à 34 ans le vote est plutôt considéré comme un droit, quelque chose d’acquis, que l’on choisit ou non d’exercer, il est ensuite perçu comme un devoir, que l’on est obligé, condamné d’exercer, par obligation morale, par devoir électoral, à partir de 49 ans. C’est ce que montre le tableau suivant :

|Le vote c’est … |18-24 ans |25-34 ans |35-49 ans |50-64 ans |65 ans et plus |

|D’abord un droit |53 |51 |41 |33 |28 |

|D’abord un devoir |43 |43 |54 |62 |72 |

On interprète traditionnellement l’abstentionnisme électoral comme le produit d’une insuffisante intégration politique liée au chômage, à la précarité du travail, le statut familial (célibat, dépendance à l’égard des parents)…

L’un des premiers facteurs de l’abstention est l’âge. Quel que soit le type d’élection, c’est à partir de la classe 35-44 ans que l’abstention diminue de façon significative pour n’augmenter ensuite que chez les électeurs les plus âgés (80 ans). Seuls les plus jeunes des électeurs (à partir de 18 ans) votent massivement, étant donné qu’ils viennent de s’inscrire sur les listes électorales. C’est une sorte de « rite de passage » que le jeune citoyen, même s’il ne s’intéresse pas personnellement à la politique ou à la vie de la société, accomplit, afin de se sentir mieux intégré à la société globale, ou simplement sous l’impulsion de ses parents.

À partir de 25 ans cependant, l’abstention devient caractéristique de la participation électorale des jeunes. En réaction à l’angoisse causée par le chômage, ou selon leur intégration sociale plus ou moins établie les jeunes sont souvent abstentionnistes. Mais l’âge en tant que processus biologique n’est pas un facteur explicatif en lui-même de l’abstention. Les évolutions que l’on constate en fonction du vieillissement traduisent en réalité l’influence d’autres variables : les positions sociales, qui varient au cours de la vie, les effets de la structure sociale des classes d’âges concernées, l’élévation continue du niveau social.

Les 18-24 ans représentent un peu plus de 13% du corps électoral, une proportion non négligeable pouvant faire basculer le résultat d’une élection. Le 25 juin 1974, l’Assemblée Nationale décide d’abaisser la majorité électorale et civile à 18 ans.

• SEXE

Aujourd’hui, même si les femmes votent généralement moins que les hommes, ceci est du en partie à leur retard dans le monde politique (droit de vote 1944) la différence au niveau des taux d’abstention est faible. Et c’est un indicateur qui n’est pas à prendre systématiquement en compte pour calculer l’insertion sociale, par exemple, d’où l’abstentionnisme électoral. D’intégration sociale par rapport à l’abstentionnisme.

Les françaises ont obtenu le droit de vote par l’ordonnance du 21 avril 1944 et l’ont exercé pour la première fois en 1945. Depuis leurs comportements électoral ont considérablement évolué. Si leur comportement électoral a changé c’est très largement parce que leur situation sociale et culturelle a elle-même évolué (elles ont plus de droits) dans le sens d’une autonomie croissante, due à un niveau d’étude plus élevé, qui rend compte de leur autonomie politique.

• SOCIOPROFESSIONNEL

La catégorie socioprofessionnelle indique à la fois un certain niveau d’études, mais aussi un niveau de revenus, de ressources de l’individu ou du foyer de chaque chef de famille.

Généralement, le constat parait simple: plus l’individu appartient à une CSP (catégorie socioprofessionnelle) basse, plus il y a de chances que celui-ci s’abstienne de voter. Car ceux appartenant à une classe sociale basse n’ose pas exprimer leurs opinions politiques, par sentiment d’incompétence, par peur de faire des erreurs.

L’abstentionnisme électoral est plus fréquent dans un contexte socioprofessionnel précaire et défavorisé. De plus, les exclus du champ socioéconomique semblent s’exclure

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