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Analyse De Pratique Toilette Au Lit

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it éprouvante pour lui et il souhaitait pouvoir se reposer par la suite. Je me rendais donc dans sa chambre vers 9 heures. Mr M ne pouvant se déplacer du fait de sa pathologie neurologique, et étant en repos strict au lit (sensation de vertige), je faisais sa toilette au lit.

2. Description de la toilette au lit :

Une toilette se fait du plus propre au plus sale.

Dès que je rentrais dans la chambre de Mr M, j’appuyais sur la présence afin d’indiquer que je pratiquais un soin chez celui-ci. Grâce à cela, la famille savait qu’elle devait attendre si jamais celle-ci se présentait le matin. Ensuite, les collègues pouvaient nous trouver quand il y avait un problème. Suite à la mise de la présence, je commençais à préparer tout le matériel dont j’avais besoin pour réaliser sa toilette. En premier lieu, je m’équipais d’une charlotte et d’un tablier de protection. Ensuite, je prenais des gants en latex pour la toilette et le vidage de la sonde, des gants de toilettes jetables ainsi que deux serviettes de toilette et un sac poubelle noir que j’attachais à l’adaptable après l’avoir nettoyé au surfanios. Je mettais sur son adaptable du savon doux. Je me lavais alors les mains avant de continuer mes préparatifs. Une bouteille d’Hibi-scrub était toujours présente sur sa table de chevet et remplacée à la fin de la toilette si celle-ci était vide. Après je vidais la sonde de Mr M avec des gants que je jetais après cette opération. Je me lavais à nouveau les mains. Je mettais ensuite une autre paire de gants et j’allais remplir le bassin d’eau chaude que Mr M appréciait fortement.

Avec la collaboration de l’aide soignante, j’installais confortablement Mr M pour sa toilette et j’enlevais sa chemise d’hôpital que je mettais sur les pieds du lit. C’est à ce moment là que je mettais le lit à ma hauteur et que je baissais la barrière pour mon ergonomie.

Tout d’abord, je rasais Mr M avec ses effets personnels (son rasoir électrique) puis je prenais un premier gant que je trempais dans le bassin et je commençais par laver les yeux de Mr M à l’eau claire (sans savon) car le savon irrite les yeux, puis je les rinçais et les séchais. Ensuite, je nettoyais le reste de sa figure au savon doux tout en oubliant pas de laver derrière les oreilles qui sont des endroits souvent omis et comme pour ses yeux, je rinçais et séchais sa figure.

Après, je passais à l’ablution de la partie supérieure. Je débutais par le bras opposé à mon emplacement pour aller vers le torse et le ventre puis le bras le plus proche de moi. Je procédais ainsi dans cet ordre afin de ne pas resalir une partie déjà lavée lors de mes passages pour rincer le gant. De plus, je ne passais qu’une fois par zone pour éviter de resalir à nouveau les parties déjà faites. Ensuite, comme pour la tête, je rinçais et séchais tout en gardant l’ordre utilisé pour le lavage. Pour terminer, je couvrais Mr M avec la serviette utilisé pour le sécher pour son intimité et pour qu’il ait moins la sensation de froid.

L’étape suivante de la toilette de Mr M était le lavage de la partie inférieure. J’utilisais alors le même gant que pour la partie supérieure. Je le rinçais bien et comme pour la partie supérieure, je réalisais sa toilette de la jambe opposée à mon emplacement vers la jambe la plus proche de moi. Je demandais alors à Mr M de fléchir ses genoux afin que je puisse laver sous ses jambes sans qu’il y ait une manutention supplémentaire qui est très douloureuse pour Mr M. Ensuite, je rinçais et séchais ses jambes. En dernier, je faisais les pieds et j’insistais surtout au niveau des interstices des pieds car c’est là que se nichent les germes tels que les mycoses et tout autre champignon. Ensuite, comme à chaque étape de la toilette, je rinçais et séchais les pieds tout en insistant bien encore entre les orteils pour éviter des mycoses car l’humidité est le risque principale d’apparition de champignons. Enfin, je jetais le gant de toilette dans le sac noir et je couvrais ensuite Mr M avec la serviette ayant servi pour la partie inférieure.

La partie suivante de la toilette au lit de Mr M est le lavage du dos et de ses parties intimes. Tout d’abord, je relevais la barrière pour que Mr M ne tombe pas et j’allais vider le bassin pour remettre une eau à bonne température et une eau propre car comme je l’ai dit précédemment, les pieds sont porteurs de nombreux germes et il ne faut pas les déplacer sur d’autres parties du corps. A mon retour, je redescendais la barrière et avec la collaboration de l’aide soignante, je mettais Mr M sur le côté en faisant bien attention à ses perfusions et à sa sonde (la poche doit toujours être du côté où le patient est tourné pour éviter qu’il n’y ait pas de retour). Je lavais le dos de Mr M avec un deuxième gant tout en essayant de ne pas repasser aux endroits déjà faits puis je le rinçais et le séchais avec la même méthode. Ensuite, je passais à la toilette intime et pour éviter de trop manutentionner Mr M, l’aide soignante qui était à la toilette avec moi nettoyait son pubis (car elle était de son côté) tout en oubliant pas de le décalotter car c’est une zone qui peut fortement s’infecter surtout que Mr M était porteur d’une sonde. Ensuite, l’aide soignante le rinçait et le séchait. A ce moment, je rinçais le gant et je finissais par les fesses qui sont la partie la plus sale du corps humain (à laver du sexe vers le dos pour ne pas amener de salissures vers le sexe). Enfin, je rinçais et séchais les fesses de Mr M et on pouvait, à son grand soulagement, le repositionner sur le dos. Je jetais le deuxième gant de toilette dans le sac noir. Avant de recalotter Mr M, je nettoyais la sonde avec un antiseptique de la gamme des polyvidones iodés ou chlorexidine à l‘aide de compresses (dans ce service nous utilisions l’Hibi-scrub à base de chlorexidine). Je jetais mes gants dans le sac noir et c’est alors que j’enlevais les deux serviettes du corps de Mr M pour les mettre avec la chemise sale déjà mise sous le lit et je mettais à Mr M une chemise d’hôpital propre que l’aide soignante avait préparé. Je repositionnais bien Mr M en le remettant légèrement incliné puis je relevais la barrière et je redescendais le lit dans une position basse. Je récupérais tout le matériel utile à la toilette de Mr M que je remettais dans sa salle de bain et j’enlevais le sac noir. Je désinfectais l’adaptable avec des gants car le surfanios est corrosif pour les mains puis je me les lavais. Avant de sortir et d’enlever la présence, je donnais à boire à Mr M qui avait toujours la bouche très sèche lors des toilettes. En sortant, je pensais bien à ne pas oublier le linge sale sous le lit que j’allais mettre dans le bac prévu à cet effet et je lui disais de passer une bonne matinée.

3. Analyse de la toilette au lit :

La notion principale de notre formation est d’avoir constamment un questionnement sur ce que ce que l’on fait, c'est-à-dire avoir une prise de recul sur notre pratique. Il faut utiliser les bases que l’on nous a donné lors de la formation tout en s’adaptant à la situation car chaque être humain est différent, c’est pourquoi on ne peut pas utiliser une méthode type pour tout le monde.

Mr M ne pouvant pas se lever suite à son problème neurologique, il a fallu s’adapter pour lui permettre d’avoir une bonne hygiène car il ne pouvait pas être douché et comme dans le service où j’étais, il n’y avait pas de chariot douche, nous avons dû réaliser ses toilettes au lit très scrupuleusement. Il s’agit de la toilette personnelle la moins hygiénique. Mais pour faire une bonne toilette au lit, il ne faut pas être rigoureux que dans la technique d’hygiène, il faut aussi s’assurer que le patient soit dans une posture de bien être physique et mental. C’est un moment privilégié où le soignant peut se permettre de prendre du temps pour mieux comprendre son patient et ainsi de pouvoir réaliser ses attentes. Mr M était une personne qui parlait peu mais au fur et à mesure, au fil des journées, une relation de confiance s’est instauré entre Mr M et moi-même et petit à petit, Mr M s’est ouvert à moi et c’est comme ça qu’il m’a révélé quelques petits points que je pouvais améliorer ou que j’omettais comme le fait qu’il aimait l’eau très chaude car cela lui faisait du bien dans les douleurs occasionnées par les manutentions (même s’il me disait qu’il comprenait que l’on devait le mettre sur le côté ) . Il était reconnaissant que je prenne le temps d’écouter ses demandes et je pense que la reconnaissance du patient dans le bon travail que l’on accomplit est la plus grande victoire que l’on peut espérer. Je mettais beaucoup plus de temps que les 20 minutes réglementaires pour sa toilette car Mr M avait un tel besoin de discuter avec moi, que mentalement cela lui faisait du bien. J’ai pu assister à un grand changement dans son comportement suite à ces discussions qui sont si importantes pour un patient

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