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Commentaire Littéraire "Trois Ans Après" Victor Hugo (16/20)

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tents et qu'ils décident de tenter de sortir l'auteur de sa léthargie, qu'il reprenne goût à la vie mais Victor Hugo refuse:

« Et vous m'abordez mécontents,

Comme par le bras on secoue

Un homme qui dort trop longtemps. » (v.2-4)

Aussi, le poète pleure sa fille dans un registre lyrique.

Les principaux thèmes d'un registre comme celui-ci sont la mort, l'amour, la fuite du temps, la mélancolie. Ces quatre thèmes sont confondus dans ce poème lorsque Victor Hugo aborde ses souvenirs, qu'ils se remémore, avec sa fille qui vient de mourir. L'aspect de la mort est mis en valeur par le champs lexical du mort que l'on retrouve principalement dans le troisième quatrain avec les mots: « livides », « pâlie » (v.9) et « froid » (v.12). Ce thème du froid est repris dans les derniers vers des quatrains deux et trois. De plus, le poète désigne sa fille par l'image d'un ange qui, une fois de plus, suggère l'idée du décès et donc du deuil. Cette image n'apparaît pas seulement dans ce poème mais à plusieurs reprises dans l'œuvre. Ce texte est écrit en quatrains et en octosyllabes, une habitude dans le lyrisme. Aussi, on relève au vers 6 l'exclamation « Hélas! » qui est une tournure exclamative que l'on retrouve dans les poèmes lyriques. Ce registre révèle un lien très fort avec son ainée. Pour marquer ce lien il rapporte les paroles de sa fille alors qu'elle n'est plus là:

« "Est-ce que mon père m'oublie

Et n'est plus là, que j'ai si froid?" » (v.11-12)

Hugo essaye de lui redonner vie à travers ses écrits.

Pour finir, il réussit à insister sur la voyelle « i » en créant une assonance dans le troisième quatrain:

« Peut-être, livide et pâlie, Dit-elle dans son lit étroit : "Est-ce que mon père m'oublie

Et n'est plus là, que j'ai si froid?" »

Cette assonance en « i » est typique de l'élégie ce qui, une fois de plus, permet d'affirmer que c'est un texte lyrique qui exprime la mélancolie, la tristesse et donc le deuil.

Enfin, Hugo est partagé entre son deuil de père et son rôle de poète.

On remarque dans une première lecture la ponctuation « … – » qui nous renvoie au poème trois de Pauca Meae 4 Septembre 1843 qui est uniquement composé de points de suspension. Elle renforce le deuil de Victor Hugo.

On pourra noter ensuite les oppositions comme une rime qui pourrait être qualifier d'antithèse au deuxième quatrain:

« Hélas! cet ange au front si beau, Quand vous m'appelez à vos fêtes, Peut-être a froid dans son tombeau. »

Le poète oppose donc la beauté de la vie et la mort, d'un côté son métier et de l'autre son deuil. Une nouvelle opposition est relevée dans le dernier quatrain entre le ciel et la terre:

« Vous voulez que, dans la mêlée, Je rentre ardent parmi les forts, Les yeux à la voûte étoilée... -- Oh! l'herbe épaisse où sont les morts »

Cette métaphore qui compare le ciel, la voûte étoilée à la terre, aux souterrains ainsi que le détail réaliste de l'herbe épaisse renforce la vision de la mort. On pourrait interpréter ceci par l'image des corps se trouvant sous terre et les âmes dans les étoiles dans lesquelles il serait possible d'apercevoir les morts. Il oppose le regard vers la terre et le regard vers le ciel.

Pour finir on découvre un parallèle entre le chagrin du poète et le chagrin de Léopoldine. Ils se font échos. Ce parallélisme est renforcé par le rythme binaire que l'on retrouve dans le vers 12 « Et n'est plus là, / que j'ai si froid?».

Dans un second temps le poète semble avoir renoncé à ses fonctions de guide et de combattant. Il commence par renoncer à la célébrité.

L'anaphore de « Vous voulez » reprise aux vers 13 et 17 prouve une absence de désir du poète. Ce sont les lecteurs qui veulent que Hugo continue à écrire et ne sombre pas dans le deuil de sa fille:

« Quoi! vous voulez que j'aspire encore […]

Vous voulez que, dans la mêlée, »

De plus, dans le quatrième quatrain Hugo emploie l'adverbe « encore » associé aux mots « triomphes doux et dorés » :

"Quoi! Vous voulez que j'aspire encore Aux triomphes doux et dorés! Que j'annonce aux dormeurs l'aurore! Que je crie : «Allez! espérez!»"

En plus de ces deux procédés, l'exclamation « Quoi! » prouvent le refus continuel du poète à vivre dans ce monde:

« Quoi! Vous voulez que j'aspire encore » (v.13)

Dans le quatrain deux, on relève l'adjectif « vos » qui précède le mot « fêtes ». On peut donc en conclure grâce à ces procédés que Hugo se retire du monde, il ne se compte pas lorsque qu'il parle sinon il aurait sûrement employer le possessif « nous ».

Puis, l'auteur souhaite abandonner ses combats. Il s'appuie sur le champs lexical du combat en utilisant les termes suivants: « mêlée », « fort », « ardent ». Mais aussi en opposant la rime « forts » et « morts »:

« Je rentre ardent/ parmi les forts, Les yeux à la voûte étoilée... -- Oh! l'herbe épaisse où sont les morts! »

Le poème se terminant sur le mot « mort » marque l'abandon complet des combats, de son rôle de poète.

Enfin, le poète semble avoir perdu l'espoir de se

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