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Correction Corpus Rire Irreverencieux

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2) Document 2 : le rire moderne Alain Vaillant est professeur à l’université Paris Ouest (Nanterre la Défense) et l’auteur d’un essai sur Le rire (édition Quintette, 1991) qui retrace l’histoire du rire depuis la Bible et le rire naïf d’Abraham jusqu’au « sourire obligé » du XXème siècle. Il est aussi l’organisateur avec Roselyne de Villeneuve d’un colloque sur le Rire Moderne qui s’est tenu du 15 au 17 octobre 2009 à Nanterre au Centre des Sciences de la Littérature française, dont les actes sont à paraître, mais qui nous a adressé son texte ainsi que l’autorisation de nous en servir. -Voici le paragraphe qui précède notre texte : « Comme l’a immédiatement souligné, et d’ailleurs paradoxalement regretté, la très républicaine Mme de Staël, la Révolution française a très brutalement détruit le système de sociabilité aristocratique qui était le vrai moteur du rire d’Ancien Régime 1 et, par voie de conséquence, a déplacé la culture du rire de l’espace public (qui est, au sens habermasien, une composante de la sphère privée et qui, en effet, repose avant la Révolution sur un réseau complexe de relations privées) vers la place publique – en l’occurrence, vers l’espace urbain parisien. Ce qui est vrai du rire l’est d’ailleurs aussi de toutes les facettes de l’aristocratique way of life (gastronomie, habillement, spectacle…), qui vont s’échapper des châteaux ou des hôtels particuliers pour investir la ville capitale. C’est ce transfert massif des pratiques culturelles vers le public, absolument unique en Europe par sa rapidité (et pour cause), qui explique l’éclat extraordinaire de Paris au XIXe siècle et sa singularité culturelle, par rapport à la fois aux autres villes françaises et aux autres capitales européennes. Toutes les spécificités du rire moderne, qui je vais maintenant rapidement énumérer, découlent de ce déplacement inaugural. » Pistes de travail : 1) Exposé ou fiche sur le burlesque américain, définition un exemple 2) Rire pour rire : donnez des exemples de ce qui vous fait rire sans arrière pensée.

1

Qu’on se reporte à cette remarque, parmi beaucoup d’autres éparses dans l’essai de Mme de Staêl De la littérature considérée dans ses relations avec les institutions sociales (1800) : « *…+ ce qu’on appelait l’esprit français, la grâce française, n’était que l’effet immédiat et nécessaire des institutions et des mœurs monarchiques, telles qu’elles existaient en France depuis des siècles. » (De la littérature…, G. Gengembre et J. Goldzink éd., Paris, Frammarion, « GF », 1991, p. 278).

3) Imaginez un calembour. 4) Expliquez l’expression : « la parodie *…+ entraîne une carnavalisation systématique et permanente du monde » 3) Document 3 : Eco et la recherche de la vérité Le Nom de la rose est une histoire en sept chapitres, chiffre symbolique qui représente le nombre de jours, de morts ( plus ou moins ... ) et d'étapes de l'enquête. Elle se déroule en 1327, alors que la chrétienté est divisée entre l'autorité du pape Jean XXII et celle de l'Empereur Louis IV du Saint-Empire, l'ex-inquisiteur Guillaume de Baskerville se rend dans une abbaye bénédictine, située entre Provence, accompagné par son novice Adso qui est le narrateur de l'intrigue. Dans un climat de conflit théologique entre les franciscains et l'autorité pontificale l'ancien inquisiteur doit reprendre sa charge à la demande de l'abbé, à la suite de la mort suspecte d'un des moines. Il va se heurter à l'un des « vénérables » moines de l'abbaye Jorge de Burgos au savoir encyclopédique2. Jorge incarne la bibliothèque et s'avère le véritable maître de l'abbaye. Il développe un argumentaire sur le danger que peut représenter le recours au rire dans les attitudes humaines. La bibliothèque est un des endroits les plus importants du roman. Son projet est de représenter le monde, tout comme la bibliothèque de Babel. Son accès est interdit à toute autre personne que le bibliothécaire et son assistant. Cependant de nombreuses personnes franchissent cet interdit tout au long du récit. Le Rire, huile sur bois du XVe siècle, anonyme. Pistes de travail : 1) Le thème de la fête a été l’occasion de traiter des corpus sur le carnaval (voir Weblettres) 2) Relevez les arguments de Jorge qui appuient sa thèse. 3) Pour aller plus loin, voici la fin du texte : Les Editions Grasset refusant la publication des textes de ses auteurs sur Internet, nous indiquons les références pour le retrouver dans la version papier.

2

Eco fait ici allusion à Jorge Luis Borges qui comme Burgos était bibliothécaire et termina sa vie aveugle.

Eco explique à ce sujet dans son Apostille au Nom de la rose qu'il voulait un bibliothécaire aveugle et que Borgès s'est naturellement imposé.

« Regarde les moinillons qui se dévergondent dans la parodie bouffonne de la Coena Cypriani1…… .— oh ! ce jour-là, toi aussi et toute ta science, Guillaume, vous serez mis en déroute ! » 1. Le Dîner de Cyprien, parodie de la Cène (V ou VIème siècle ap.J.-C.). 2. Aristote. 3. Parties sexuelles.

4) Document 4 : Philipon le républicain À l'automne 1830, Philipon, à l'instar des partisans de la révolution de Juillet, attend beaucoup du nouveau régime. Les premiers numéros de La Caricature sont exempts de charges politiques. "Tout d'abord, les dessins se tinrent en dehors de la politique, se bornant à représenter des scènes populaires ou familières, s'attaquant accidentellement aux hommes et aux choses jetés bas par l'héroïque révolution de Juillet" 7. Fin décembre 1830 début 1831, le ton change. S'adressant plus tard à un ami, Philipon écrira : "L'âge d'or [du consensus] n'a pas duré longtemps ; tu verras, après une douzaine de numéros [de La Caricature], poindre la caricature politique, douce d'abord, peu agressive, et tu la verras revenir plus souvent, plus souvent encore, et plus vive, jusqu'à ce qu'elle occupe seule le journal et devienne impitoyable"9. Dans un long supplément de la La Caricature (17 novembre 1831), Philipon énonce les principaux griefs faits au gouvernement. Outre les nouvelles lois sur la presse "aussi rigoureuses que sous Charles X" et qui mettent en péril son activité (en moins de deux ans, La Caricature aura sept procès et encourra quatre condamnations, sans compter les nombreuses saisies qui pénalisent son négoce), il dénonce la fin des institutions libérales, le non-respect de la Charte, l'affairisme, le lâchage de la Pologne. La désaffection vis-à-vis du régime s'exprime dans une caricature de Philipon publiée sous le titre Mousse de juillet par la Maison Aubert (26 février 1831). Plus connue comme Les Bulles de savon, elle montre Louis-Philippe soufflant négligemment sur les bulles où sont affichées les promesses non tenues : liberté de la presse, élections populaires, maires nommés par le peuple, plus de sinécures etc.[5]. Poursuivi en justice pour offense au roi, Philipon sera finalement acquitté. Il

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