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Etude De Texte: Mill, " Le Bonheur Digned e l'Homme"

Mémoire : Etude De Texte: Mill, " Le Bonheur Digned e l'Homme". Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires
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t d'être ce qu'il est pour devenir le mal, même si ce dernier à l'air d'apporter beaucoup de satisfaction. Qui accepterait et en toute conscience de vivre ce rêve au prix de renoncer à sa faculté de penser, à sa raison, à son savoir acquis, à ses vertus morales faites de générosité et de dignité ? Et cela dans quel but ? Pour vérifier si finalement le plaisir que nous imaginons et le spectacle de la satisfaction sont bien réels. MILL répond : pas grand monde s'il s'agit de se transformer en animal, personne s'il s'agit de devenir quelqu'un d'autre, ses propres qualités en moins. L'attrait de la métamorphose est un peu plus grand que celui de la régression. Pourquoi ? C'est peut-être qu'entrent en jeu ici l'amour propre et l'estime de soi. Devenir un animal serait entrer dans un autre monde, régresser serait s'appauvrir soi-même. Car il s'agit de régression, d'un apprentissage à l'envers, d' un enseignement de l'ignorance. En fait d'une triple régression : d'abord, celle de la faculté de comprendre, de l'entendement. L'imbécile heureux, Forrest Gump, ne pas se poser trop de questions, faire l'autruche, se faire des illusions, prendre ses désirs pour la réalité, voilà autant de manière de ne pas se servir de sa faculté de comprendre, car il est difficile d'interpréter intelligence et imbécillité comme des « dons de la nature ». D'une certaine façon, MILL rejoint ici SPINOZA pour qui la joie

est signe d'un accroissement de nos capacités, et non d'une diminution. La seconde régression est celle du savoir en ignorance. Enfin la dernière régression est celle de la générosité en égoïsme et de la conscience du devoir moral en immoralité.

La seconde partie va de la ligne 7 à la ligne 12 “ … yeux.”.

Ici MILL affirme qu'aucun être humain intelligent, instruit, qui a du coeur et une conscience, même si on leur promettait la satisfation la plus complète qu'il n'ont encore jamais eu mais avec la seule condition qu'ils doivent laisser leur facultés supérieures, ils ne le feraient pas. Il nous donne ici le seul exemple de désistement qu'il puisse y avoir: seul

un humain aux facultés supérieures ayant trouvé dans sa vie peu de fortune, de respect, de bonheur peut avoir l'envie d'échanger son sort contre des facultés inférieures, même si celles-ci le désinteresse au plus haut point.

La troisième partie va de la ligne 12 à la fin du paragraphe.

Dans cette partie, MILL tente de nous convaincre qu'une personne intelligente est plus amenée à souffrir que quiconque. En effet, ce genre de personne possède un esprit large, ouvert et instruit, il leur est donc plus facile de sombrer dans la souffrance, car la vulnérabilité de leur esprit se fait sur une plus grande connaissance des choses, sur une plus grande ouverture. Ces personnes intelligentes ne sombreront jamais dans le type inférieur malgré ces périls.

La dernière partie, c'est-à-dire le dernier paragraphe:

Elle inculque l'idée générale du texte: il vaut mieux être un intelligent insatisfait qu'un imbécile satisfait. MILL finit ce texte comme il l'a commencé, avec des juxtapositions: d'un coté l'homme instisfait, de l'autre le porc satisfait, d'un autre coté Socrate insatisfait, de l'autre un imbécile satisfait. Sauf qu'ici, MILL nous parle plus particulièrement du porc et de l'imbécile, non de l'homme insatisfait comme au début. D'après l'auteur, le porc et l'imbécile n'ont pour seul avis que le leur, car ils ne connaissent que celui là, et n'ont jamais pris la peine d'essayer de penser autrement, ce qui les dévalorise énormément. Alors que de l'autre coté nous avons l'homme insatisfait, qui, contrairement à l'autre, voit les choses de plusieurs points de vue, de façons différentes, sans jamais être aveuglés par leur seul et unique avis.

II- L'intêret philosophique du texte.

Rappelons que l'utilitarisme est une odctrine éthique qui prescrit d'agir (ou de ne pas agir) de manière a maximiser le bien-être global de tous les êtres sensibles. On peut résumer le cœur de la doctrine utilitariste par la phrase: Agis toujours de manière à ce qu'il en résulte la plus grande quantité de bonheur (principe du bonheur maximum). Il s'agit donc d'une morale eudémoniste mais qui, à l'opposé de l'égoisme, insiste sur le fait qu'il faut considérer le bien-être de tous et non le bien-être du seul agent acteur. MILL dans ce texte, veut nous montrer qu'il a raison et les différents sens de bonheur de tout être humains sur terre.

Même si les gens n'ont pas le même usage de leur intelligence, ne sont pas instruits au même point et n'ont pas les mêmes principes moraux, ils sont néanmoins des désirs communs. Ces désirs on peut les qualifier, comme le fait Epicure, de naturels et nécessaires, ce sont les désirs propres à l'humanité. Toutefois même convaincus que ces désirs communs seraient mieux satisfaits au prix de cette triple régression, ils n'accepteraient pas. Donc la satisfaction n'est pas la valeur suprême.

Mais pour quelles raisons MILL envisage-t-il l'hypothèse d'un renoncement imaginaire ? D'abord pour des raisons de circonstance, un malheur extrême, tellement approprié, incorporé pour reprendre l'expression d'ALAIN, qu'il s'agit de se fuir soi-même (exemple, deuil, dépression, séparation, fatigue d'être soi). On a tellement l'impression que le malheur adhère à soi, qu'il est constitutif de l'existence, qu'il est difficile de comprendre qu'il n'en est pas de même pour le bonheur.

MILL veut prouver que plus l'homme a des capacités et plus en fait il a celle d'être affecté, d'être sensible au malheur, d'être lucide, d'une part, et d'autre part d'être exigeant en matière de bonheur, au point que ce qui le guette c'est une impossibilité d'atteindre ce bonheur. Cela rapproche MILL de KANT, en tout cas pour ce qui concerne la raison, le bonheur consiste-t-il dans la connaissance et dans les lumières ? (Fondements de la métaphysique des moeurs, II° section): “ Nous remarquons que plus une raison cultivée s’occupe de poursuivre la jouissance de la vie et du bonheur, plus l’homme s’éloigne de vrai contentement. Voilà pourquoi chez beaucoup, et chez ceux-là mêmes qui ont fait de l’usage de la raison la plus grande expérience, il se produit, pourvu qu’ils soient assez sincères pour l’avouer, un certain degré de misologie, c’est-à-dire de haine de la raison. En effet, après avoir fait le compte de tous les avantages qu’ils retirent, je ne dis pas de la découverte de tous les arts qui constituent le luxe ordinaire, mais même des sciences ( qui finissent par leur apparaître aussi comme un luxe de l’entendement), toujours est-il qu’ils trouvent qu’en réalité ils se sont imposé plus de peines

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