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Jean Giono

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e rencontre un certain succès. L'écriture prend de plus en plus d'importance dans sa vie, si bien qu'après la liquidation, en 1929, de la banque où il était employé, il décide d'arrêter toute activité professionnelle pour se consacrer exclusivement à son œuvre. Il reçoit en 1929, le prix américain Brentano pour Colline, ainsi que le prix Northcliffe en 1930 pour son roman Regain. Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1932.

Les événements du début des années 1930 le poussent à s'engager politiquement. Il adhère à l'Association des écrivains et artistes révolutionnaires (mouvance communiste), mais, par méfiance, il s'en dégage très rapidement.

En avril 1935, il publie Que ma joie demeure qui connaît un grand succès, particulièrement auprès de la jeunesse. Ce titre est une allusion explicite à la cantate de Jean-Sébastien Bach, Jésus que ma joie demeure, par laquelle il souhaitait exprimer sa foi en une communauté des hommes, par-delà les religions (cf.la préface des Vraies Richesses)2. Giono et quelques amis, bloqués accidentellement dans le hameau du Contadour lors d'une randonnée sur la montagne de Lure, décident, subjugués par la beauté des lieux, de s'y retrouver régulièrement : ainsi naissent les Rencontres du Contadour. C'est l'époque de la publication de l'essai Les Vraies Richesses, dédié aux habitants du Contadour.

Les prémices d'une nouvelle guerre se manifestent bientôt. Jean Giono rédige alors ses suppliques Refus d'obéissance, Lettre aux paysans sur la pauvreté et la paix, Précisions et Recherche de la pureté. La déclaration de guerre interrompt la neuvième réunion. Les « disciples » attendent la réaction de Giono. Elle est difficile pour cet homme libre qui ne voulait pas être directeur de conscience et qui écrit « Marchez seul, que votre clarté vous suffise ». Il va au centre de mobilisation de Digne. Cependant, à cause de son pacifisme (il n'assimilait pas les Allemands aux nazis[réf. nécessaire]), il est arrêté le 14 septembre 1939. Il est relâché après un non-lieu, et libéré de ses obligations militaires.

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, il est accusé d'avoir collaboré et de nouveau emprisonné, en septembre 1944, principalement pour avoir fait paraître Deux cavaliers de l'orage dans La Gerbe, journal collaborationniste, et un reportage photo (publié sans son accord[réf. nécessaire]) dans Signal, sorte de Paris Match nazi3. Il n'est libéré qu'en janvier 1945, sans avoir été inculpé. Néanmoins, le Comité national des écrivains, organisme issu de la Résistance, l'inscrit sur sa liste noire, ce qui interdisait de fait toute publication de son œuvre en France. Bien des résistants qui avaient été torturés et avaient risqué leur vie pour libérer le pays du joug nazi et du régime de Vichy ne lui avaient pas pardonné cette phrase : « Je préfère être un Allemand vivant qu'un Français mort », considérant cette citation comme une offense à leurs morts. Cette mise à l'index ne prend fin qu'en 1947, avec la parution de Un roi sans divertissement, première en date des Chroniques. Pourtant, tout au long de la guerre, il a protégé des fugitifs[réf. nécessaire].

Dans les années qui suivent, Giono publie notamment Mort d'un personnage (1948), Les Âmes fortes (1950), Le Hussard sur le toit (1951), Le Moulin de Pologne (1953).

Avec le succès de ces livres, surtout celui du Hussard sur le toit (qui sera porté à l'écran en 1995 par Jean-Paul Rappeneau), Giono retrouve pleinement la place qui est la sienne, celle de l'un des plus grands écrivains français

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