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La Bete Humaine Zola Analyse De l'Oeuvre

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petit serpent) qu’elle porte. Elle lui révèle, sans réfléchir, que ce fut un cadeau du président pour ses seize ans. Roubaud ne comprend pas, car elle lui a toujours dit que le bijou provenait de sa mère. Elle nie farouchement. Fou de rage, il entre dans une terrible colère : «Il ne se possédait plus, battait le vide, jeté à toutes les sautes du vent de violence dont il était flagellé, retombant à l’unique besoin d’apaiser la bête hurlante au fond de lui. C’était un besoin physique, immédiat, comme une faim de vengeance, qui lui tordait le corps et qui ne lui laisserait plus aucun repos, tant qu’il ne l’aurait pas satisfaite.» Il se met à la frapper pour obtenir la vérité. Elle finit par avouer que, à la Croix-de-Maufras, Grandmorin la débaucha alors qu'elle était toute jeune, et qu’il continue à abuser d'elle. Roubaud en reste anéanti, et se demande comment il va pouvoir se sortir d'une telle situation : il aime sa femme, et ne peut tolérer une telle trahison. Il prend alors une décision qui la terrifie : «Il faut que je le crève !» dit-il du président, et il la force à écrire à son tuteur le mot suivant : «Partez ce soir par l'express de six heures trente et ne vous montrez qu'à Rouen».

Ils quittent la chambre, et montent dans le train en direction du Havre.

Chapitre II

Jacques Lantier, fils célibataire de Gervaise, qui habite à Paris et qui, associé au chauffeur Pecqueux, est mécanicien de locomotive à la Compagnie de l’Ouest, sur la ligne Paris-Le Havre, vient passer la journée chez sa marraine, tante Phasie, qui l’a élevé, qui a épousé en secondes noces Misard, un garde-barrière à la Coix-de-Maufras, et vit chez lui avec l’une de ses deux filles, Flore, qui a dix-huit ans. Phasie est heureuse de retrouver Jacques, et, très vite, lui confie que, si elle est en mauvaise santé, c’est que son mari essaie de la tuer à petit feu en l'empoisonnant, car il veut s’emparer des mille francs qu’elle a hérités de son père, et qu'elle cache. Jacques est sceptique.

Après avoir dîné avec la famille, il part marcher dans la campagne. Alors qu'il est entré dans le jardin de la maison de la Croix-de-Maufras, abandonnée depuis que Grandmorin y avait agressé Louisette, l’autre fille de Phasie, qui en était morte, il y découvre Flore qui est en train de récupérer des cordes. Se mettant à parler, ils retrouvent la complicité qui existait entre eux autrefois. Alors qu’elle refuse toutes les avances de ses soupirants, ce soir-là, elle se laisse approcher par Jacques, se débat avec force, avant de se donner. Or Jacques s’arrête car, du fait de son hérédité alcoolique même s’il ne boit pas lui-même, «une fureur semblait le prendre, une férocité qui le faisait chercher des yeux, autour de lui, une arme, une pierre, quelque chose pour la tuer», cette irrésistible envie le saisissant devant la nudité d’une femme. Mais, cette fois, «un grand froid le dégrisa».

Il prend la fuite, et se met à errer dans la campagne. Alors qu'un train sort du tunnel près duquel il se trouve, du bord de la voie, il aperçoit furtivement, à l'intérieur d'un wagon, un homme qui en tient un autre, et lui plante un couteau dans la gorge. Mais il ne distingue pas les visages.

Il revient chez sa marraine. Misard arrive, et déclare qu'un corps est tombé du train. Les deux hommes se rendent sur les lieux. Misard part chercher de l'aide, tandis que Jacques est chargé de surveiller le corps. Flore, qui a entendu la conversation de sa chambre, survient, et retourne le cadavre : elle reconnaît Grandmorin, le président de la compagnie de chemin de fer. Elle ne semble pas touchée par le décès de «ce cochon» car sa sœur, Louisette, avait été sa victime.

Chapitre III

Tôt le lendemain matin, une fois rentré au Havre, Roubaud reprend son service. Il est agité car il sait qu’une dépêche va annoncer la nouvelle de la mort du président. Il écoute distraitement les consignes de son collègue qui avait fait le service de nuit : une voiture (celle dans laquelle le crime a été commis) doit rester à quai, en réserve. Puis il erre, impatient, dans la gare. Ceux qui le croisent s’enquièrent de l’issue de son affaire avec le sous-préfet. Il rencontre ensuite Pecqueux, dont on apprend qu’il est un ivrogne, partagé entre «deux femmes, une à chaque bout de la ligne, sa femme à Paris pour les nuits qu'il y couchait, et une autre au Havre, pour les heures d'attente qu'il y passait entre deux trains», l'une veillant d'ailleurs sur le linge de son mari, «car il lui aurait été très sensible que l'autre l'accusât de ne pas tenir leur homme proprement». Sa femme, à Paris, est Victoire, sa maîtresse au Havre est Philomène Sauvagnat, une femme facile et une grande commère. Elle est notamment l'amie de Mme Lebleu, la voisine des Roubaud, avec laquelle elle passe beaucoup de temps à médire sur les uns et les autres, et particulièrement sur les Roubaud. Ces médisances sont attisées par la peur de Mme Lebleu de perdre, au profit des Roubaud, le logement qu'elle occupe sans y avoir droit.

Plus tard dans la matinée, un employé du télégraphe annonce l'assassinat de Grandmorin. M. Dabadie, le chef de gare, et M. Cauche, qui est chargé de la sécurité, en sont informés. Roubaud ne laisse rien paraître, mais Séverine se montre très affectée. Ils vont observer la voiture restée à quai, et y découvrent une grande tache de sang. Le chef de gare, se souvenant que Roubaud est rentré avec ce train la veille, lui demande s'il a été témoin de quelque chose. Il affirme n'avoir rien vu. Séverine confirme de manière laconique toutes les affirmations de son mari. Puis Jacques Lantier se rapproche du groupe, et révèle qu'il a été témoin de la scène mais n'a vu que des silhouettes.

Chapitre IV

M. Denizet, le juge d'instruction, sent la lourde responsabilité qui pèse sur lui : comme il est ambitieux, et qu’il cherche à faire carrière, il doit tenir compte de la pression exercée sur lui par le ministère dans cette affaire de meurtre. Il explore les différentes pistes sans parvenir à se déterminer.

Il convoque les Roubaud et Lantier pour un nouvel interrogatoire. Le couple est angoissé, d'autant plus que la nouvelle d'une future arrestation s'est répandue. Les Lachesnaye, couple formé par la fille de Grandmorin et son mari, doivent aussi être entendus. Ils sont très mécontents de la répartition qui doit être faite de l'héritage, car presque la moitié de l'argent de la famille va être donnée à d'autres, notamment à Séverine qui reçoit la maison de la Croix-de-Maufras. Ils sont convaincus de sa culpabilité, et le font savoir au juge d’instruction qui se montre dérangé par cette idée.

Madame Bonnehon, la soeur de la victime, entre à son tour dans le cabinet du juge. Elle pense que les Roubaud sont innocents. Elle reconnaît cependant que son frère aimait fréquenter de jeunes filles. Il est fait allusion à l'incident qui a eu lieu entre Grandmorin et Louisette, la rumeur accusant le président de l'avoir violée, et d'avoir ainsi déclenché la fièvre qui entraîna la mort de la jeune fille, survenue toutefois chez Cabuche, un homme très fruste, vivant seul dans la forêt, avec lequel elle était très liée. Madame Bonnehon admet que son frère l'a peut-être taquinée, mais sans plus.

Le juge d’instruction interroge ensuite les Roubaud et Lantier. Il cherche à obtenir des précisions sur l'aspect physique du suspect. Lantier comprend rapidement que les Roubaud sont coupables, mais il les couvre, magnétisé qu’il est par le regard que Séverine lui lance, et fournit des réponses évasives.

Le juge s'oriente alors vers une nouvelle piste : celle de Cabuche, dont le portrait semble correspondre au signalement donné par les témoins. Amené par les gendarmes, il reconnaît qu'il aurait bien aimé commettre le meurtre. Comme il a déjà été condamné pour meurtre, et qu’il mène une vie de marginal, il paraît le coupable idéal. Lantier ne peut affirmer au juge qu'il l'a reconnu. L'interrogatoire s'arrête.

En sortant du cabinet du juge, Roubaud demande à Lantier de «piloter» sa femme lorsqu'elle se rendra à Paris prochainement.

Chapitre V

Séverine arrive à Paris par le train que Jacques conduisait. Elle doit rendre visite à M. Camy-Lamotte, secrétaire général au ministère. Elle veut s'assurer de sa protection. Or il est rapidement convaincu de la culpabilité des Roubaud, et en détient même la preuve : le papier sur lequel Séverine a griffonné le message de rendez-vous à Grandmorin a été retrouvé et, lorsque, dans son cabinet, la jeune femme écrit quelques lignes, il reconnaît facilement l'écriture. M. Camy-Lamotte, conscient du scandale que ferait l'affaire si était révélée au grand jour la vie scandaleuse de Grandmorin, décide de protéger les Roubaud, et promet même un poste à Paris au juge d'instruction Denizet, s’il ne recherche pas plus la vérité.

Plus tard dans la journée, Séverine retrouve Jacques, et ils se promènent ensemble dans Paris. Elle lui donne le bras, et «elle exerçait sur lui un charme grandissant et si fort, que la maussaderie volontaire où il avait promis de s’enfermer,

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