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La guerre de Trente ans selon la théorie de Hans Morgenthau

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Par   •  13 Novembre 2017  •  Dissertation  •  4 725 Mots (19 Pages)  •  1 245 Vues

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INTRODUCTION

  1. « LA BALANCE DES POUVOIRS » DURANT LA GUERRE DE TRENTE ANS.

  1. UNE GUERRE DURALE QUI ENLISE TOUTE L’EUROPE.
  1. DES PAYS EN GUERRE, UNE BALANCE DES POUVOIRS RESPECTEE.
  1. UN NOUVEL ORDRE POUR LA « BALANCE DES POUVOIRS » : LES TRAITES DE WESTPHALIE.
  1. LES TRAITES DE WESTPHALIE ET LEURS CONSEQUENCES
  1. DONT LA REMISE EN JEU DE LA « BALANCE DES POUVOIRS »

CONCLUSION

ANNEXES

BIBLIOGRAPHIE

« La guerre de Trente ans qui avait éclaté en Europe centrale en 1618 et devint l’un des conflits les plus inexpiables et les plus destructeurs de l’histoire de l’humanité »[1]. C’est par cette phrase que Kissinger entame, dans une partie consacrée à Richelieu, une étude sur la guerre de Trente ans.

La guerre de Trente ans se présente sous la forme d’une suite de conflits armés de 1618 à 1648 en Europe occidentale et se transforme en guerre de rivalité entre les grands empires afin de dominer celle-ci. Petit à petit, la plupart des pays européens vont se retrouver enlisé dans le conflit, par de nombreux jeux d’alliance, excepté la Russie et l’Angleterre.

Cette guerre a débuté en 1618, en Bohême, opposant l’Empire et la Maison d’Autriche aux princes protestants de son royaume. mais les origines de ce conflit restent nombreuses : une opposition certaine entre luthériens et calvinistes, des rivalités commerciales ou encore des jalousies familiales vont mener l’Europe dans une guerre qui dura Trente ans.  Cette guerre pris position  en Europe centrale (dépendant du Saint Empire romain Germanique) et impliqua, par la suite, de nombreuses puissances Européennes. Pendant ces trente années, la guerre change de nature et d’objet : au départ présentée comme un conflit religieux, elle devient une lutte politique entre la France et la Maison d’Autriche, c’est-à-dire la dynastie des Habsbourg. En 1648, les combats s’achevèrent là ou ils avaient commencé, en Bohême et se conclurent par les traités de Westphalie.

Dans son ouvrage, Politics among nations, Hans Morgenthau nous dévoile les clés du mécanisme de l’équilibre des puissances.

Cependant, comment l’Empire, alors en conflit pour la puissance, peut-ils préserver la paix de ses relations ? Quelle est la place des « petits » Etats dans l’équilibre des puissances ? La balance des pouvoirs résiste-t-elle après trente ans de conflit ?

Nous verrons, dans une première partie, la « balance des pouvoirs » durant la guerre de Trente ans, quel poids prend chaque pays durant le conflit ? la théorie de Morgenthau est-elle respectée ? Dans une seconde partie, il sera question de la remise en cause de la théorie de l’auteur de Politics among nations dans une Europe sortie du conflit symbolisée par les traités de Westphalie.

  1. « La balance des pouvoirs » durant la guerre de Trente ans

Nous verrons dans cette partie la guerre de Trente ans et la place qu’elle a prise en

dans toute l’Europe. Durant le conflit, la « balance des pouvoirs » semble respectée.

  1. Une guerre durable qui enlise toute l’Europe

La guerre de Trente ans a débuté le 23 mai 1618 pour se terminer en 1648. Trente ans de guerre dans laquelle de nombreux pays ont eu des rôles majeurs et décisifs. Mais, si ce conflit a eu de telles répercussions, il faut étudier son cœur, là ou l’action a réellement débuté.

A la veille de la guerre, le Saint Empire est un empire médiéval fortement marqué par la féodalité. Il représente un regroupement politique de terres d’Europe occidentale et centrale, à peu près 500 Etats.

Dans l’ensemble de ce royaume, la famille des Habsbourg a de nombreux territoires. L’Empereur est un membre de cette même famille : il règne en Hongrie (pays se trouvant à l’extérieur de l’Empire) il est aussi le roi de Bohême. Etant Electeur, il participe à sa réélection.

Le contexte de l’époque est marqué par un double processus marqué par la Réforme et la Contre-Réforme. La Réforme est le nom donné à la remise en cause de l’Eglise catholique romaine par de nombreux théologiens. Elle a donné naissance au protestantisme. Elle trouva son cadre en Allemagne puis s’étendit avec Calvin en France et en Suisse pour enfin s’implanter en Pologne et en Hongrie. La Contre-Réforme est un mouvement de réaction de l’Eglise catholique romaine, né en réaction de la Réforme. Henry Kissinger écrit dans Diplomatie « Ferdinand II tentait de raviver l’universalité catholique, d’écraser le protestantisme et d’établir l’autorité impériale sur les princes d’Europe centrale. Ce mouvement, la Contre-Réforme, aboutit à ce qu’on appela plus tard la guerre de Trente Ans »[2].

Autre élément important du contexte, la paix d’Augsbourg le 25 Septembre 1555. En reposant sur le principe selon lequel : « cuius regio, eius religio » c’est-à-dire « tel prince, telle religion », cette paix suspend les hostilités entre les Etats luthériens et les Etats catholiques en Allemagne. Elle prend cependant fin dès 1618, lors de la défenestration de Prague.

En 1609, les Etats de Bohêmes obtinrent la Lettre de Majesté par Adolphe II de Habsbourg qui institue la tolérance religieuse.

L’élément déclencheur de la guerre de Trente ans est la défenestration de Prague qui a eu lieu le 23 mai 1618. Les ministres de Matthias (successeur de Rodolphe II qui avait garanti le droit aux protestants de pratiquer leur religion. Mais il se trouve que Matthias a choisi Ferdinand, son cousin catholique, pour lui succéder) ordonnent la destruction de temples protestants et dès 1618, plusieurs notables sont arrêtés. Une délégation de protestants de Bohême (se présentant comme les « Défenseurs de la Foi ») se rend à la résidence du roi Matthias à Prague. La réunion voit deux gouverneurs Habsbourgeois jetés par la fenêtre ainsi qu’un domestique. Ces derniers tombent dans un tas de fumier.

A la mort de Matthias, Ferdinand devint le nouveau roi de Bohême. Refusant cette domination Habsbourgeoise, les nobles bohémiens décident d’élire l’Electeur palatin Frédéric V.

Mais, le Saint Empire ne sera pas seul acteur du conflit. Dès 1621, la guerre entre l’Espagne et les Provinces Unies reprend : la cour de Madrid est alors amenée à intervenir de plus en plus dans le conflit allemand (ne serait-ce que pour des raisons stratégiques par rapport à la route terrestre vers les Pays-Bas).

La guerre s’étend et devient de plus en plus Européenne avec l’entrée du Danemark ou encore la Suède (qui entra en guerre en 1630 ) : tous deux voulaient écarter la menace que représente les Habsbourg sur l’Europe du Nord. La France décide d’entrer dans le conflit en 1635. Dans l’objectif de stopper les avancées espagnoles et afin de sécuriser ses frontières, la France décide de déclarer la guerre à l’Espagne. Dès cette année-là, la France catholique se positionna comme le défenseur des libertés germaniques et se trouva dès lors du côté de tous les adversaires protestants des Habsbourg.

La guerre de Trente ans est généralement étudiée par de nombreux auteurs selon quatre périodes. Les historiens distinguent la période bohémienne et palatine (1618 – 1625), la période danoise (1625 – 1629), la période suédoise ( 1630 – 1635) et la période française ou franco-suédoise (1635 – 1648).

Nous allons, quand à nous, procéder a une étude par années, par campagnes afin de montrer les évènements majeurs qui ont concluent aux Traités de Westphalie.

Dès 1635, la France décide de s’allier au Lion du Nord, surnom donné à la Suède (occupant l’Allemagne du Nord) mais aussi avec les Provinces-Unies. Sa place en Europe est importante puisqu’elle possède des troupes en Picardie, en Champagne, en Lorraine, en Allemagne ou encore dans les Alpes.

L’année 1636 est difficile pour les français puisque les espagnols progressent. Par son attaque en Franche-Comté, la France se retrouve désormais en guerre contre l’Empereur. Quant aux Suédois, ils poursuivent leur expansion en s’emparant de la Saxe et de Brandebourg.

Année difficile sur le plan militaire, mais surtout marquée par la mort de l’Empereur Ferdinand II et l’avènement de Ferdinand III, son fils, qui décide de poursuivre la politique de son père en gardant des distances avec l’Espagne : nous sommes en 1637. L’attaque Franco-Hollandaise aux Pays-Bas ne donne rien. Les français perdent leur position en Valteline (région d’Italie du Nord, limitrophe de la Suisse) ce qui va permettre aux Espagnols de reprendre un certain contrôle stratégique. Du même coup, l’Espagne reprend, en Méditerranée, ses îles perdues. En Franche-Compté, les français et les Suédois essuient un échec.

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