La politique en France

Ce document est un article traitant du rapport des Français à la politique qui ne cesse de se dégrader, durant les 30 dernières années.

Durant les années 1970, la politique a captivé les Français car elle avait un impact immédiat et profond sur la société et la vie quotidienne. Cependant, à partir de 1986, avec la cohabitation (une période où une personne exerce le pouvoir alors qu'une autre personne d'un camp opposé est également au gouvernement), les Français ont commencé à déchanter. Ils ont rapidement réalisé que "l’autre politique" n’est pas parvenue à endiguer le chômage et que l’idée même d’une réponse globale – politique, sociale et économique – ne fonctionnait pas. En 2002, Jean-Marie Le Pen se qualifie pour le second tour face à Jacques Chirac lors de la présidentielle, ce qui provoque un choc considérable dans le pays. Ensuite, il y a une crise de la représentation démocratique, les Français se sentant de moins en moins représentés par leur gouvernement. Enfin, il y a une grave crise de l'image du personnel politique, corrompu selon beaucoup. Ces trois crises ont abouti à l'accession au second tour de la présidentielle de Jean-Marie Le Pen - candidat extrême droitiste et anti-immigré - à l'incubent Lionel Jospin (candidat socialiste).

Les élections en France sont de plus en plus marquées par l'abstentionnisme, et il y a moins de fidélité aux partis politiques. Beaucoup pensent que les promesses faites pendant les campagnes électorales n'ont pas été tenues une fois que les gens ont été élus. Le chômage est toujours un problème important en France, malgré diverses mesures prises par le gouvernement pour essayer de l'améliorer.

L'instauration du quinquennat et l’inversion du calendrier électoral ont renforcé cette tendance de l’abstentionnisme. Globalement, moins de 20% des Français votaient au premier tour jusqu'en 1978 (sauf en 1962), mais ce chiffre est passé à 29,1% en 1981 avant d'osciller entre 30% et 40% de 1988 à 2007. En 2012, il a atteint presque 43%, puis 51,3% en 2017. Les municipales présentent la même tendance : elles ont été boycottées par 55,3% des Français au premier tour de 2020 (certains expliquent ce phénomène par la pandémie de Covid-19). Le panel réalisé par Ipsos pour le Centre de recherches politiques de Sciences Po (CEVIPOF) a montré que 51% des électeurs français avaient changer d'avis au cours des six derniers mois avant la campagne présidentielle 2012 : soit ils envisageaient ne plus voter alors qu’ils pensaient le faire initialement ; soit ils décidaient finalement d’aller voter après vouloir s’abstenir ; ou bien encore changeait complètement leur candidat préférée ("Panel Électoral Français 2012").  

En conclusion, la politique a captivé les français au début des années 70 car elle avait un impact sur la société, mais au fil des années, les français se sentent de moins en moins représentés par les candidats et commence à ne plus aller voter et son aussi de moins en moins fidèles à leur parti politique.

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