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Limite des critiques de l'Etat

Cours : Limite des critiques de l'Etat. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  10 Janvier 2019  •  Cours  •  4 955 Mots (20 Pages)  •  582 Vues

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Chapitre II Limite des critiques de l'état

Les R.I, sont une Sociologie de la scène internationale, qui va permettre de comprendre pourquoi et comment la notion d'état est remise en cause. Quand on observe toutes les productions qui peuvent avoir lieux dans le courant des années 70/80/90 dans le domaine de la sociologie de la scène internationale, on va s'apercevoir que la critique du Système international conçu comme un système inter-étatique est de plus en plus prégnante. Cette critique est mise en oeuvre notamment aux travers de l'analyse de la notion de puissance. En effet, cette notion centrale dans les relations internationales permet à la fois de hyrachiser les états mais aussi de comprendre que les états, dans une perspective classique, sont engagés dans une lutte pour leur survie qui les oblige à mobiliser des éléments objectifs qui matérialisent leur puissance. On peut définir cette puissance comme la capacité d'imposer sa volonté aux autres états, mais on peut aussi la définir de façon plus pratique, plus pragmatique à travers l'analyse d'un certain nombre de critères; la démographie, le PIB, les armées, la qualité de sa diplomatie et de sa représentation, ces critères peuvent être nombreux et diversifiés. Premières des choses à laquelle on va se retrouver confrontée, c'est à une telle pluralité de critères de puissance quelle nous conduit à relativiser la notion elle-même. Si on regarde les théorie inter- dépendantistes comme Robert Keohane et Joseph Nye, on s'aperçoit qu"ils analysent la notion de puissance en montrant que, par exemple, si on prend un domaine comme l'énergie; dans le secteur de l'énergie il y a une hiérarchie qui fait que certains états sont plus puissants que d'autres, mais si on prend des sous secteurs, au sein de ce secteur de l'énergie comme par ex le pétrole, le nucléaire, la hiérarchie sera tout à fait différente. Le Vénézuela, l'Arabie Saoudite vont être très puissants dans le domaine du sous secteur pétrolier, mais vont être des nains dans le domaine du nucléaire et globalement, dans le milieu du tableau de la hiérarchie, lorsque s'il s'agira du système de l'énergie dans son ensemble. D'autre part, Keohane et Nye montrent qu'il est extrêmement difficile de convertir un avantage dont on dispose dans un secteur à l'intérieur d'un autre. Ils parlent ainsi de non fongibilité, de non transférabilité d'un avantage d'un secteur dans un autre. Du coup, la décomposition totale de la puissance nous fait apparaitre que les états ne sont pas aussi véritablement puissants qu'on aurait pu le penser, et d'autre part, que ces états ont une capacité à imposer leur volonté de moins en moins évidente, un peu comme si la caractéristique majeure de l'état lui même ne fonctionnait plus. Même quand on prend de très grandes puissances que nous disent les auteurs interdépendantistes, comme Waltz, on va se rendre compte que notre analyse de la puissance des états conduit très rapidement à concevoir que leur capacité d'imposer leur volonté n'est plus aussi prégnante qu'elle pouvait l'être avant. Ex de Kenneth Waltz, les embargos. Dans la politique américaine étrangère des années 80, on a beaucoup utilisé l'arme de l'embargo, contre l'Iran, l'Irak, Cuba, ça n'a rien changé. Quand un embargo est utilisé durant toute les années 90 contre l'Irak de Sadam Hussein, ça n'empêche pas Sadam Hussein de se maintenir au pouvoir. Plus de 50 ans d'embargo contre Cuba n'ont pas détruit le régime Castriste. A partir de là, la question qui va se poser est, est ce que les états sont encore véritablement puissants ? Est ce que l'état nation est une forme politique qui a encore un sens pour rendre compte de ce qui se passe sur la scène internationale ? une hauteur comme Suzan Strange avait cette capacité à parler de puissance structurelle, qui serait la capacité à subvenir à un certain nombre de besoins fondamentaux comme par ex les besoins de production, de sécurité, d'information, de culture ou des besoins financiers. Si vs avez la capacité à subvenir à chacun de vos besoins, vous pesez, mais cette capacité est déconnectée chez Suzan Strange d'une autre capacité qui est celle d'imposer sa volonté aux autres. Vous vous retrouvez donc à être un état très puissant car vous parvenez à satisfaire ces 4 besoins fondamentaux, mais vous le faites en quelque sorte malgré vous. La puissance devient quelque chose de déterritorialisée qui en plus de ça, est très souvent tributaire d'acteurs privés. Dans le domaine de la technologie du progrès et de la recherche, c'est à dire le besoin qui relève de la connaissance. Par ex les acteurs privés sont ceux qui sont les plus en pointe et souvent les plus producteurs de normes, de la même façon dans le domaine de la finance, même si les banques centrales ont un pouvoir à jouer, ce sont la aussi les acteurs de la finance privée qui conditionnent la capacité d'un pays à assurer ses besoins en matière de finance. Par conséquent, ce ne sont plus des acteurs étatiques ici, mais des banques privées, des société privées, qui sont en mesure de contribuer à la puissance du pays, dans ce qui se relève directement de l'état. On peut aussi se poser la question de savoir si l'acteur le plus important, le plus primordial sur la cène internationale n'est pas devenu la firme transnationale plus que l'état nation. Dans ce cadre là, un certain nombre d'hauteur et en particulier le sociologue Bertrand Badie, ont essayé de répertorier toutes les difficultés qui se posaient à l'état, et aussi de comprendre le concept d'état nation qui était malmené à la fin du vingtième siècle. Cela conduit Bertrand Badie et Marie Claude Smouth (retournement du monde) à réfléchir sur le système international et à montrer qu'il s'agit de moins en moins d'un système inter étatique. Le système inter étatique, s'était dans les théories classiques et dans la sociologie de la R.I en générale le concept majeur permettant de comprendre comment les R.I fonctionnaient. Pour Hans Morgenthau ou Raymond Aron, il n'y avait qu'un seul et unique acteur dans le champ de RI, c'était l'état nation. A partir de là, la société internationale était une société inter-étatique. L'ordre national ne pouvait se concevoir qu'à travers l'intervention volontaire des acteurs étatiques. Pourquoi ? Car découle de la définition même de ce qu'est l'état, c'est à dire une entité détentrice du monopole de la violence légitime, et qui a donc la possibilité de l'utiliser pour faire la guerre, et résoudre ainsi les conflits ou les différents qui l'oppose à ses semblables. Cette conception du système inter étatique avait un mérite, c'est qu'elle pouvait permette de penser des modes d'organisation du système, des équilibres au sein de ce système, par ex quand il y avait deux état dominants, on avait un système étatique qui était bipolaire, quand on en avait plusieurs, il était multipolaire. Autre avantage, on pouvait comprendre aussi que les deux actions menées par l'état et par lui seul qui était la diplomatie et la guerre, étaient les catalyseurs d'événements au sein du système international. La diplomatie était en quelque sorte une fonction régulatrice, et la guerre une sorte d'expression conflictuelle, mais dans les deux cas, qu'il s'agisse de l'exception conflictuelle ou de la régulation traditionnelle, de diplomatie ou de guerre, on avait à faire à des politiques publiques menées par des acteur inter étatiques. Hors comme le notent Badie et Smouth, désormais l'analyse du système international révèle que celui ci est marqué par le désordre et l'anomie, c'est à dire l'absence de règle. Un désordre internationale qui rend pour les praticiens c à d les diplomates et les politiques mais aussi pour les observateurs, le chercheurs, de plus en plus difficile de comprendre le jeu qui se mène sur la scène international, et même de connaitre l'identité de l'acteur élémentaire si il y en a un. En effet, ce désordre révèle l'existence d'un très grands nombres de phénomènes transnationaux qui contournent les logiques étatiques ou leurs échappent totalement. Ces phénomènes transnationaux comme par ex les migrations, les flux financiers, les communications télécommunications, montrent que de très nombreux acteurs nouveaux, entreprises multinationales, les églises, mouvements terroristes, la criminalité organisée, les émigrants, c à d aussi des individus, par toutes les actions qu'il accomplissent, vont peu à peu infléchir le cour de RI, si bien qu'on peut les considérer comme des acteurs à part entière, au moins aussi légitime que ne l'était les états.

Quand vous avez une personne qui quitte son pays pour pour aller dans un autre, c'est un décisions tt à fait individuelle, la personne est menacée dans sont intégrité physique par le régime politique du pays dans lequel il vit, la personne crève de faim, la personne veut pouvoir mener une vie qu'elle ne peut pas mener dans son pays, la personne aspire à entrer dans des université qu'elle ne peut pas réalisée dans son propre pays etc, sont au départ des choix individuels, sauf que ces choix individuels agrégés font que on a à faire à des phénomènes de masses. Donc oui, cela peut être une personne qui quitte le fin fond de

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