DissertationsEnLigne.com - Dissertations gratuites, mémoires, discours et notes de recherche
Recherche

Mme De Bovary , La Mort D'Emma

Dissertation : Mme De Bovary , La Mort D'Emma. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires
Page 1 sur 6

qui montre un détachement de son âme.

-Amplification de la souffrance d’Emma : « le râle devenait plus fort »

B) Une ambiance lugubre

-Le terme « appartement » désigne un espace plutôt confiné.

-Grande importance de la religion, avec le champ lexical correspondant : « crucifix », « prières », « soutane », « ecclésiastique »…-> relations d’Emma avec la religion et, surtout, sa jeunesse au couvent, où elle a lu tout ses livres romantiques qui ont conditionné sa vie.

-Le terme « glas de cloche » ajouté au champ lexical de la religion fait penser à un décor d’enterrement.

-Ambiance bruyante mais confuse. Toutes les paroles sont incompréhensibles et créent une atmosphère oppressante : « râle », « sanglots étouffés », « syllabes latines »…

II°/ Des spectateurs choisis par l’auteur

A) Des témoins insensibles

-Félicité, fidèle à sa maîtresse prie jusqu’au bout, bien qu’elle ne montre pas de réelle tristesse. En effet, elle volera même les robes de celle-ci en s’enfuyant avec Justin.

-M. Homais ne semble pas non plus affecté de la mort d’Emma. Le terme « jarret » pour désigner ses jambes, fait penser à un animal, et est en quelque sorte une ironie de l’auteur qui emploie un terme médical, comme le fait souvent le pharmacien pour se donner de l’importance.

-M. Conivet, lui, ne semble pas se sentir concerné par la mort de sa patiente. En effet, il « regardait vaguement sur la place ». Il est ici car on l’a demandé mais paraît convaincu de la fatalité de la mort d’Emma. Sa présence nous rappelle l’opération ratée d’Hyppolite, et plus généralement la médiocrité de Charles dans tout ce qu’il a entreprit.

-L’abbé Bournisien reste dans son rôle, mais ne semble pas non plus attristé par la mort d’Emma. Sa présence fait référence à la vaine tentative d’Emma de s’être confiée à lui, et à ses différentes périodes de dévotion.

-La phrase « elle n’existait plus », pour désigner Emma, est une sorte d’ellipse. En effet, elle meurt sans que l’on s’en aperçoive. Lorsqu’on le voit, il est déjà trop tard.

B) La souffrance de Charles

- « Charles était de l’autre côté » -> opposition avec les autres personnes présentes au chevet d’Emma. En effet, d’un côté se situent les personnes insensibles à la mort d’Emma et de l’autre l’unique personne qui en souffre.

-« les bras étendus vers Emma » -> Emma est la seule personne à avoir vraiment compté pour lui, elle représente sa « réussite ». L’expression « il les serrait » montre un refus de la laisser partir.

-Le terme « tressaillant » évoque bien l’intensité de sa souffrance.

-La comparaison des battements de cœur d’Emma aux contrecoups de ruines qui tombent montre que sa vie s’effondre peu à peu, avec la disparition de sa femme.

-« sanglots étouffés »-> Bovary tente de cacher sa souffrance, de se contenir devant les autres.

-On peut s’apercevoir que, malgré les différentes réactions des témoins, ce sont toutes des personnes de son entourage qu’Emma n’aimait pas vraiment.

II°/ Une mort pleine de symboles

A) L’aveugle, personnage maudit, accompagne Emma dans sa mort

-« Tout à coup » -> rupture dans le récit. Apparition du mendiant aveugle.

- L’aveugle se situe « sur le trottoir », et donc dehors, ce qui créé une opposition intérieur/extérieur. On voit ainsi que, malgré l’agonie d’Emma, la vie continue à l’extérieur.

-L’ouïe, un des seuls sens qu’il reste à Emma, à une place importante dans ce passage. On le voit avec les termes « bruit », « entendait », « voix », « chantait ».

-La présence de l’aveugle, qui apparaît comme un messager de la mort venant punir les fautifs, à une double signification. D’une part, il s’agit d’un cauchemar d’Emma, engendré par l’empoisonnement à l’arsenic et d’autre part, des derniers feux de l’imagination romantique de la jeune femme.

-Il rappelle la liaison d’Emma avec Léon, car c’est dans les circonstances de leurs rendez-vous qu’on a déjà eu affaire à ce personnage. Emma vit donc cette apparition comme un reproche de sa conscience coupable.

-L’apparition de l’aveugle rend Emma comme possédée. Elle prend une apparence diabolique et inspire de la terreur. « un rire atroce, frénétique, désespéré ».

-Emma croit voir sa « face hideuse » qui l’épouvante. Elle plonge avec cette image dans les « ténèbres éternelles ».

-Flaubert a finalement réservé à Emma une mort anti-romantique, en opposition à ce que Madame Bovary à toujours voulu être, une héroïne romantique. Emma souffre et s’enlaidit en agonisant. Après avoir rêvé sa vie, elle vit sa mort.

B) Le sens caché de la chanson

-Le verbe « chantait » permet d’introduire la chanson de l’aveugle.

-Il s’agit d’une chanson traditionnelle de l’époque, ce qu’on voit avec le thème de l’agriculture : « les épis que la faux moissonne ».

-Opposition entre la légèreté de la chanson et la gravité de la mort d’Emma.

-3

...

Télécharger au format  txt (8.4 Kb)   pdf (86 Kb)   docx (8.9 Kb)  
Voir 5 pages de plus »
Uniquement disponible sur DissertationsEnLigne.com