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Mondialisation Et Ses Limites

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a baisse du prix des transports et les stratégies des entreprises.

Ces flux sont très polarisés par la Triade et la façade orientale de l'Asie : 15 états réalisent 70 % des transports mondiaux. Les échanges pétroliers ou la diffusion de l'Internet sont tout aussi représentatifs.

C/ Les capitaux

Aujourd'hui les flux de capitaux irriguent toute la planète. Le marché financier est devenu réellement planétaire grâce à la création de systèmes de communication qui relie les places financières 24 heures sur 24. La déréglementation permet aux banques d'orchestrer la mobilité des capitaux au-delà de leurs frontières à la recherche du meilleur profit. La logique financière et spéculative domine la mondialisation. Là aussi des capitaux circulent essentiellement entre les pays riches.

II/ Les acteurs de la mondialisation

A/ Les Etats-nations

Les États-nations demeurent au coeur de la mondialisation.

La mondialisation est née de choix politiques et de stratégies économiques faits par les autorités des états capitalistes les plus puissants : ils ont dérégulé et ouvert leur économie. Ces états ont pris la tête d'organisations régionales de libre-échange (ALENA ou UE) réduisant ainsi leur marge d'autonomie.

L'état demeure un acteur essentiel de l'économie : il assure la défense de ses intérêts, les besoins collectifs, arbitre les choix budgétaires, aménage son territoire et intervient dans l'économie (Etat-providence, recherche, subventions, etc.).

Les états font face cependant à des réseaux transfrontaliers : les ONG, les réseaux illicites: produits de contrefaçon, ventes d'armes, drogue, prostitution, immigration clandestine...

B/ Les firmes

Il existe plus de 60 000 firmes transnationales (FTN) qui réalisent près des deux tiers du commerce mondial. Elles emploient 75 millions de salariés.

Leur puissance repose sur leur capacité à maîtriser et à gérer l'espace mondial comme une zone d'approvisionnement des matières premières et de débouchés pour les produits industriels. Les FTN s'adaptent et devancent les habitudes des consommateurs.

Ces firmes gardent un ancrage national très important malgré des délocalisations de plus en plus fréquentes.

C/ Les organisations internationales

Elles sont au service de la mondialisation.

Le FMI et la Banque Mondiale favorisent la mondialisation par la mise en oeuvre de politiques libérales : baisse des tarifs douaniers, réduction des budgets sociaux, privatisation, etc.

L'OMC oeuvre à la libéralisation des échanges en appliquant règles et de sanctions.

Les agences de l'ONU (PNUD-CNUCED) sont sensibles aux exigences de développement des pays du sud.

III/ Les lieux de la mondialisation

A/ Diversité de l'espace mondial

Les États développés de la Triade contrôlent l'essentiel du pouvoir politique et économique du monde :72 % de l'industrie, 75 % du commerce, possèdent les capitaux (86 % de la capitalisation boursière, 95 % du marché des dettes) et maîtrisent les technologies et l'information (85 % de la recherche et de l'enseignement).

Bon nombre de pays ne sont que des « périphéries intégrées » qui fournissent soit des matières premières agricoles, minières et énergétiques, soit une main d’œuvre à bon marché. Cependant, quelques pays d'Asie (les Dragons : Corée du sud, Taïwan, Singapour) émergent, grâce à des stratégies industrielles volontaristes. D'autres, comme le Brésil, l'Inde, la Chine, la Russie sont des puissances régionales qui comptent par la taille, le poids démographique, économique, voire militaire.

Les « marges évitées » rassemblent soit les pays n'ayant rien à offrir aux pays développés(PMA), soit les États mis au ban des nations pour des raisons politiques (Libye, Cuba,...), soit des pays ravagés par l'instabilité politique et les guerres civiles.

B/ des localisations privilégiées

Une redistribution des activités industrielles s'effectue à l'échelle de la planète : redéploiement des pays industriels vers les activités technologiques fondées sur la qualité des ressources humaines, transfert de nombreuses activités de production (textile, électronique grand public...) vers des pays à main-d’œuvre bon marché.

Des espaces de non-droits juridiques, réglementaires ou sociaux optimisent la production et la gestion financière globalisée des FTN : 15 micro-États accueillent 57 % de la flotte mondiale grâce à leurs pavillons de complaisance ; 70 paradis fiscaux servent de relais aux flux de capitaux et 3 000 zones franches productives mobilisent 43 millions de salariés.

La littoralisation des hommes et des activités s'accentue car les échanges mondiaux sont assurés à 90 % par voie maritime.

C/ Des métropoles aux commandes (carte des grandes métropoles)

Les grandes métropoles des pays hautement développés sont les espaces moteurs de la mondialisation. Elles concentrent les pôles de commandement et de gestion politiques, économiques, industriels et financiers (CBD). Les plus puissantes forment des mégalopoles (Nord-est des Etats-Unis, Mégalopoles japonaise et Européenne).

Les métropoles, fonctionnant en réseaux, polarisent l'essentiel des flux : vingt d'entre elles gèrent 85 % des flux financiers mondiaux alors que vingt-cinq aéroports polarisent 70 % du trafic aérien. La métropolisation touche peu les pays du Sud, hormis des capitales économiques comme Sào Paulo...

IV/ Les limites de la mondialisation

A/ La mondialisation contestée

Une mondialisation sans pilote

- Le commerce international reste biaisé par les barrières tarifaires et non tarifaires dressées par les pays du Nord dans plusieurs secteurs : textile, médicaments, agriculture...

- Les accords internationaux sont soumis à la ratification d'un nombre minimum de pays, ce qui entraîne une mise en application tardive et partielle. En cas de conflit, il n'existe pas d'organisme susceptible d'arbitrer, sauf l'OMC pour le commerce. Dans un autre domaine, développer un droit et des sanctions internationales est tout aussi difficile que nécessaire face à la mondialisation des réseaux criminels.

- La plupart des États subissent la mondialisation. Le G7, devenu G8 en 1997, est une structure de dialogue entre les pays les plus industrialisés ; de leur côté, les pays en développement sont souvent à l'écart des dispositifs de prise de décisions. En fait, pour certains observateurs, ce sont les États-Unis qui dominent le processus en pratiquant un unilatéralisme permanent qui suscite de nombreuses oppositions.

Vers un développement durable ?

- La mondialisation s'accompagne d'un accroissement des inégalités entre les pays les plus riches et les pays les plus pauvres. Seuls certains pays asiatiques se situent dans un processus de rattrapage en termes de revenu moyen par habitant. La marginalisation des PMA, dont 32 sont situés en Afrique subsaharienne, est croissante. De plus, les inégalités progressent à l'intérieur même des pays, y compris dans les pays riches.

- Un vaste mouvement social altermondialiste s'est développé en réaction aux conséquences de la mondialisation libérale. Présent depuis 1999 lors des grands sommets internationaux, il organise des forums sociaux et propose d'autres voies : annulation de la dette des pays les plus pauvres, réformes agraires... Composé de multiples groupes, dont de nombreuses ONG, le mouvement manque toutefois de dénominateurs communs qui en feraient un véritable mouvement social planétaire.

-Les grandes questions d'environnement se posent à l'échelle mondiale : déjà plus de 30 pays font face à des pénuries d'eau, pollution... En 1992, le sommet de Rio a émis les principes d'un agenda, d'objectifs communs, d'engagements, voire de sanctions.

Le sommet de Johannesburg de 2002 a été un demi-échec. Certains États, dont les États-Unis qui émettent à eux seuls un quart du CO2 rejeté dans l'atmosphère, refusent des engagements précis ; parallèlement, l'industrialisation des pays en développement entraîne une augmentation des émissions de gaz à effet de serre. L'idée d'une autorité mondiale de l'environnement a été abandonnée. La logique d'intérêt économique des États prévaut encore largement.

B/ Des Etats toujours présents

Le pouvoir des Etats en question

- L'essor du libéralisme a réduit les interventions des États dans les domaines économiques et sociaux. Cependant, l'État garde toute son importance pour garantir le développement et les solidarités de son territoire, même si nombre de PED souffrent d'un

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