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Politique en Amérique latine

Fiche de lecture : Politique en Amérique latine. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  22 Août 2019  •  Fiche de lecture  •  1 140 Mots (5 Pages)  •  472 Vues

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1.Comment la question de l’inclusion politique est-elle reliée au « virage à gauche » en Amérique latine?

Romain Busnel, présente dans le cas de la Bolivie, des moyens qui ont émancipé la mise en place de politiques d’inclusions, dans la région rurale bolivienne productrice de coca, depuis l’investiture d’Evo Morales en 2006.[1] L’inclusion dans ce cas est reliée au virage à gauche, car elle est maintenue par l’activité économique et la coca dont la production est strictement gérée par l’organisation syndicale.[2] En effet, Romain Busnel explique que  : « ce corporatisme économique est à la fois le fruit de l’héritage de la réforme agraire de 1953 et de la progressive politisation des organisations sociales dans les années 1990, qui ont permis à l’organisation syndicale d’accumuler un ensemble de ressources symboliques, politiques et institutionnelles et de construire une quasi-hégémonie politique dans le tropique  ».[3]  C’est par ce corporatisme économique par le biais de l’organisation syndicale qui va faire émerger la mise en place de  d’importantes frontières politiques à l’inclusion.[4] Dans ce cas,  il y a eu la mise en place d’un modèle d’inclusion politique par le corporatisme syndical.[5] En effet : « cette inclusion politique se construit autour de l’exercice d’une activité économique, la culture de coca, ancrée socialement et symboliquement à une organisation syndicale paysanne qui prend ses sources dans l’héritage de la réforme agraire de 1953 et l’avancement des fronts pionniers à partir des années 1960 dans la région».[6]

2.Quelle est la place de la démocratie participative dans la consolidation de la démocratie en Amérique latine?

Lorsque le Parti des travailleurs (PT) gagne dans la mairie de Porto Alegre, il formate un budget participatif, en 1988.[7]  La mise en place d’un budget participatif a émancipé un mécanisme favorisant la démocratie participative, engendrées sur le principe d’une participation directe des citoyens sur les questions axée à la décision publique et à l’allocation des ressources.  Ce modèle devient une inspiration pour d’autres élites politiques. L’émancipation du budget participatif, et plus largement la démocratie participative, sont engendrés par leurs créateurs : « comme un instrument visant à dépasser les institutions représentatives, tout en s’appuyant sur elles, dans une vision d’une construction politique alternative destinée à inverser les priorités de l’action publique en faveur des classes populaires ». Tandis que pour d’autres, la démocratie participative serait un outil qui vise à repérer les failles dans la démocratie représentative dans une situation où il y a un conflit dans la le renforcement des institutions démocratiques. Par exemple, il y a l’émergence de dispositifs de participation directe dans des villes gérées par des partis de gauches, d’abord au Brésil et dans de nombreux autres pays.

Au Brésil, les gouvernements fédéraux, indépendamment de leur couleur politique, généralisent les pratiques participatives dans certaines politiques au niveau national comme la santé ou la planification urbaine. Au Pérou, en Bolivie, en Équateur, au Mexique, des législations, à portée nationale, régionale ou muniicipale, établissent d’importants mécanismes de participation, généralement dans des politiques de décentralisation et de renforcement des échelons locaux, parfois aussi dans les politiques sociales.

Dans nombre de ces pays, la généralisation de la mise en œuvre de pratiques participatives au niveau local est devenue une norme légale, parfois inscrite dans les Constitutions.Ainsi, la démocratie participative est revendiquée dans un premier temps par des mouvements sociaux contestataires, par des collectifs organisés sur le plan local, et est mise en œuvre par des partis et des dirigeants politiques qui sont dans l’opposition au niveau national.

Lorsqu’on parle de « nouvelles actrices » politiques des femmes, on ne parle pas de femmes politiques en soi, on fait référence à autre chose.  GERARDO L. MUNCK et VICENTE PALERMO présente la démocratie, qu’ils caractérisent de «faible démocratie » en Amérique latine, par l’intermédiaire de trois éléments jugés essentiels au fonctionnement de celle-ci : « des acteurs sociaux, une arène de représentation et un État efficace ».[8]  De plus, ils mentionnent que : « l’un des handicaps les plus graves des démocraties latino-américaines est la fragmentation dramatique des identités sociales et l’atomisation de la société, ou, en d’autres mots, la grande faiblesse des acteurs sociaux ».[9] On peut observer cette handicap des démocraties latino-américaines dans le texte de Nora Nagels dans laquelle elle souligne que : « la construction d’une identité collective, quant à elle, a trait à l’élaboration d’une identité plus ample qui génère petit à petit des liens de responsabilité et de solidarité avec les autres individus qui forment la société et y vivent ».[10] Toutefois, cela s’adresse aux femmes dont le pouvoir en tant que citoyenne entière est réduit au maternalisme, dans lequel elles n’arrivent plus à se percevoir uniquement en fonction des autres.[11] Nora Nagel, fournit l’exemple de ce contexte par le biais de deux programmes sociaux dont PRONAA et JUNTOS qui renforcent le maternalisme et réduis l’individuation des femmes, pour illustrer la réalité du rôle des femmes, au Pérou.[12] En effet, il faut la mise en place d’une identité collective permettant de développer le processus d’inviduation par le renforcement aux relations entre l’État et les citoyennes et entre celles-ci. Or, cette dynamique entraîne alors une politisation des rapports sociaux de sexe à travers la représentation d’une identité collective de femmes qui deviennent des individus égaux pouvant influer sur l’espace public (Marques-Pereira 1996).[13] Il y a donc de la résistance contre l’élargissement de la citoyenneté, mettant en place des régimes hybrides en Amérique latine.

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