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Comment Le Personnage De Cyrano Rend Il Ici Sa Laideur à La Fois Sublime Et Drôle a La Fois ?

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l est d'abord présenté et décrit par ses amis comme « Philosophe, physicien, Rimeur, bretteur, musicien », puis « bizarre, excessif, extravagant, falot ». Cependant, il a beau être intelligent et doué dans une multitude de domaines, mais il ne brille pas par son esthétique : la Nature lui a infligé un nez disgracieux défini comme étant « très grand » par le vicomte, et comparé à tout de ce qu'il y a de plus grand au monde. En citant cette brillante tirade, Cyrano nous parait être une homme d'esprit, intelligent et cultivé. Il utilise effectivement l'alexandrin, des rimes suivies, et de nombreuses figures de style telles que la personnification, la métaphore, l'hyperbole ou l'amplification. Son discours concerne seulement son nez, qui semble être le seul défaut physique de Cyrano. Tout en décrivant son appendice nasal, nous allons retrouver les caractéristiques de ce personnage, citées par ses amis. On pourrait d'ailleurs penser à un autoportrait exposé par ses mots et ses gestes.

Tout d'abord, Valvert s'attaque à Cyrano, en insultant son seul complexe physique. Malgré la puissance sociale du vicomte, Cyrano réplique à cette réflexions (« c'est tout ? »), puis lui coupe la parole (« mais...»). Par la suite, avec vivacité, il débute sa tirade par une accumulation d'exclamations. Il le surnomme ensuite « jeune homme », pour l'humilier et se montrer supérieur et emploie la litote pour atténuer sa remarque. La citation de Valvert n'est en réalité pas « un peu courte » mais très courte. Il reprend alors cette citation et lui donne des conseils sur ce qu'il aurait pu dire, si il avait un minimum de savoir, tout en utilisant l'impératif (« tenez »), symbole de supériorité. Il prend plaisir à humilier et corriger en rimant et en exposant sa culture, ceux qui s'émerveillent devant ce nez phénoménal. On distingue une gradation ascendante lors de cette tirade : Cyrano devient de plus en plus agressif et méprisant. Il qualifie le vicomte de diverses adjectifs péjoratifs en l'insultant de « sot », de « lamentable », qui « n'eut jamais un atome d'esprit » et en dévalorisation ce qu'il dit de « folles plaisanteries ».

Par ailleurs, Cyrano s'avère être un homme très cultivé. En effet, il énonce dix neuf propositions décrivant son nez, de manière métaphorique et hyperbolique. On découvre alors une folle imagination chez ce personnage. Il se réfère à une multitude de personnalités issues de l'Histoire, telles que le poète grec « Aristophane » et le personnage mythologique babylonien « Pyrame ». Il emploie de même un vocabulaire géographique (« cap », « pic », « péninsule », « mistral », « mer Rouge »...) et mentionne des termes scientifiques (« atome », « sa couleur au soleil ne se fane ») qui confirment la caractéristique « physicien » citée par son ami. Mais, ces connaissances se limitent bien sure à celles de quelqu'un vivant au XVIIe siècle.

Enfin, on découvre dans ce personnage, un homme de théâtre. Il a d'abord rectifié la façon de dire un vers à un acteur, qui lui paraissait d'ailleurs trop mauvais, alors que lui-même n'a aucune expérience professionnelle. Il détourne l'attention du spectateur de l'acteur sur scène vers lui. Au cours de sa tirade, il insère des didascalies et donne alors cette image de metteur en scène, exigeant des tons (« curieux », « tendre », « agressif ») et des personnalités (« cavalier », « campagnard », « militaire »), puis de comédien, pouvant jouer diverses rôles, en choisissant le ton et un langage soutenu ou familier. Il joue ainsi tous les rôles d'une scène composée de plusieurs personnalités décrivant cette malformation nasale à leur manière. Il devient alors le centre de la scène, où toute l'attention se porte sur lui.

Valvert, voulant humilier Cyrano, cherche à le faire taire en révélant publiquement « un de ces traits », ou son plus grand défaut. On peut s'attendre à une insulte réfléchie et sophistiquée, qui causera le ridicule chez Cyrano. Effectivement, celui-ci paraît être sur de lui et arrogant, mais déclare finalement en bégayant et en hésitant « Vous... Vous avez... euh... » et finit par exprimer l'adjectif le moins recherché et la phrase la plus simple pour qualifier son nez. Par ce naïf et pauvre langage, le personnage prétentieux de Valvert commence à être ridiculisé lui-même. Cyrano souligne ensuite le « très » de la citation du vicomte en le répétant. Il confirme alors ce que ce mauvais personnage vient d'affirmer. Valvert rit; il est satisfait de son attaque et de la réaction de son adversaire. Toutefois, Cyrano ne s'arrête pas ici, et commence à annoncer son brillant discours, contrastant avec la pauvreté des paroles du vicomte.

De plus, Cyrano joue sur les mots. Il s'amuse à inventer des mots, comme l' « hyppocampelephantocaélos », animal imaginaire, fusionnant trois animaux au long nez. Il joue aussi avec des expressions : le vicomte n'a que « peu de lettres », c'est à dire qu'il n'est pas cultivé mais cette expression se réfère aussi au nombre de lettres dans ses phrases car elles sont très courtes. De même, il rend ce discours drôle, en prenant des langages familiers et en y associant le ton et l'accent selon la personnalité, à l'exemple du langage « campagnard ».

Ensuite, cette tirade comprend une multitude de figures de style, dont la métaphore. Cyrano compare effectivement son nez à des objets, « une capsule », « un perchoir » pour les oiseaux, « une cheminée », « une conque », mais aussi « un monument », à « la mer Rouge », et à des légumes, un « melon » et un « navet ». Toutes ces images sont affirmées de manière hyperbolique. Le protagoniste insère des exagérations, comme l'image du nez qui est tellement lourd qu'il fait plonger sa tête en avant et donc qu'il n'est pas pratique pour boire. Il devrait donc être « amputé ». D'après ce discours, la longueur du nez a de même une influence sur l'odorat, et compare donc celui qui détient ce nez à un « parfumeur ». Les quelques gouttes de sang pouvant jaillir de ce nez, sont associés aux milliards de litres d'eau

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