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Conciliation Emploi Famille

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ra. Un conflit s’instaure entre le temps consacré au travail et celui à la famille et aux autres activités personnelles. Ce sont souvent ces dernières qui finissent par être enrayées de la liste de priorités.

Le marché du travail s’est modifié grandement et le fait de trouver de moins en moins un emploi permanent avec un horaire fixe n’aide en rien les complications déjà nombreuses d’établir un équilibre sain entre ces 2 sphères importantes de la vie moderne. De plus, la présence grandissante des femmes sur le marché du travail n’est pas sans conséquences. Cela remet en jeux la participation respective de chacun des partenaires dans les responsabilités parentales et implique aussi un questionnement face à l’égalité des sexes sur le marché du travail. De plus, alors que durant longtemps l’on a cru que le tout était un problème vécu par l’employé seulement, les employeurs sont maintenant conscient de comment cette problématique les touchent. L’attraction, la rétention de main d’œuvre et la productivité au travail ne sont que quelques uns des points que les employeurs vivent de leurs côtés.

La définition en tant que tel de la conciliation emploi-famille est d’ailleurs trop souvent limitée et ne tiens pas compte de différents aspects qui ont autant d’importance que les enfants. Il importe ici de la considérée également comme s’appliquant à toute personne à qui l’on apporte du soutien, soit un parent, un conjoint ou un proche qui ont des incapacités temporaires ou permanentes.

La problématique a évoluée au cours des années et s’est modifiée pour suivre les courants d’emploi aujourd’hui présent. Dans le présent texte, nous prendrons le temps d’analyser cette évolution de même que les facteurs qui en accentuent son importance dans notre société actuelle. L’impact vécu par les familles face aux conditions et horaires de travail avec lesquels ils doivent jonglés et les conséquences des modifications de la situation économique et familiale sont autant de points que nous aborderons. Sans pour autant être exhaustives, certaines solutions seront suggérées selon mon point de vue comme étant des solutions potentielles aux problèmes vécus.

La problématique de la conciliation emploi-famille s’est modifiée au fils du temps. Les 25 dernières années ont été témoin de plusieurs modifications au niveau économique et social. Cela a eue pour conséquence de remettre en question le modèle traditionnel de l’organisation de la vie publique et de la vie privée et a donné lieu à l’émergence d’une préoccupation concernant le défi que représente l’articulation entre la vie familiale et la vie professionnelle (Institut national de la santé publique du Québec, 2005).

La présence grandissante des femmes sur le marché du travail est certes un élément marquant des changements que vit la conciliation emploi-famille. C’est d’ailleurs en grande partie à cause de ce fait que la problématique a commencé a suscité plus d’intérêt et est devenu un sujet d’actualité de plus en plus important. La dynamique a toujours présente, mais c’est lors de la modification du modèle type familial que l’enjeu a pris son essors. Le modèle de famille type était auparavant que l’homme était le pourvoyeur de la famille et que la femme restait à la maison afin de s’occuper des enfants. L’entrée des femmes dans le domaine du travail a remis en question cette norme jusque là prise pour acquise. En effet, entre 1976 et 2003, le taux d’emploi des femmes québécoises est passé de 41 % à 65 % (Institut de la statistique du Québec, 2001). L’augmentation la plus marquée du taux de participation des femmes au sein de la population active se retrouve chez les mères d’enfants de moins de 6 ans. Elles étaient 30 % à occuper un emploi en 1976 alors que ce taux s’élevait à 75 % en 2003.

Le lien entre l’emploi et la famille a toujours été présent, mais c’est la modification de la position des femmes sur le marché de l’emploi qui a permis de mettre se lien au grand jour. D’ailleurs, cette même situation a également contribué à modifier ce lien. L’augmentation fulgurante des femmes au travail à causé le remaniement des responsabilités et tâches ménagères et familiales qu’elles occupaient jusqu’à lors en grande partie.

Pour bien des raisons, les femmes ont désirées aller sur le marché du travail, que se soit afin de se développer au niveau professionnel mais aussi afin de contribuer aux finances de la famille. En effet, selon les données de Statistique Canada (2000) (dans Johnson, Lero et Rooney, 2001) entre 1989 et 1998, le revenu médian, après impôt, des familles à deux revenus avec enfants a augmenté de 6 % passant de 49 400 $ à 52 100 $ alors que le revenu moyen d’une famille de deux parents avec un seul revenu a connu une baisse de 5 % pendant la même période passant de 37 900 $ à 31 000 $ en 1998. La situation économique d’aujourd’hui est qu’afin qu’un couple puisse parvenir à maintenir un rythme de vie adéquat et subvenir aux besoins de leurs enfants de façon approprié tout en pouvant se permettre un niveau de vie raisonnable et des dépenses moyennes, il est presque nécessaire d’avoir 2 revenus entrant dans l’économie familial. Sans cet apport financier double, l’économie du couple est autre et ne permet pas de subvenir aux besoins tels que les parents le voudraient.

Le fait que les femmes ont prise d’assaut le marché du travail a également causé une autre modification importante dans le noyau familiale, soit celui de la répartition des tâches entre les conjoints. Les femmes occupant maintenant des postes de travail les appelant à être à l’extérieur du foyer une majeure partie de la journée, celles-ci ne disposent plus du même temps qu’auparavant pour accomplir les tâches quotidiennes relié à l’entretien, la nourriture de même que prendre soin des enfants. De nouveaux modèles de couples commencent à voir le jour et l’identité de chacun face aux tâches auparavant attachées à l’un ou l’autre en particulier commencent à se modifier. Ainsi, les femmes prennent plus d’identité au travail et les hommes revoient leur conception des tâches domestiques et de prendre soin des enfants.

Cependant, encore un nombre élevé de femmes cumulent les deux fonctions. Selon l’Enquête sur l’emploi du temps des Québécois et des Canadiens (Statistique Canada, 1998), bien que les pères consacrent plus de temps aux tâches familiales qu’auparavant, les femmes sont encore celles qui assument la plus grande part des travaux ménagers (56 % des tâches dans les couples à double revenu avec au moins un enfant de moins de 5 ans) et des soins aux membres du ménage (61 %) (Institut de la statistique du Québec, 2001). Tel que le démontre la recherche de Chenevier (1996) celle-ci montre que l’appui du conjoint a un effet significatif sur le conflit emploi-famille de même que la qualité de la relation entre les conjoints. La contribution du conjoint permet donc une amélioration importante du problème vécu. Cette conciliation sera d’autant facilitée avec la présence d’un appui et d’un partage des tâches entre les conjoints (Tremblay 2008).

Un autre facteur qui influe dans la problématique de la conciliation emploi-famille est l’âge à laquelle les femmes commencent à fonder leurs familles et le taux de fécondité. En effet, le taux de fécondité des femmes a diminué depuis les dernières années. Le taux de fécondité québécois est aujourd’hui à seulement 1,47 enfant par femme alors que le renouvellement des générations nécessiterait que cet indice se situe à 2,1 (Institut national de la santé du Québec, 2005). La population n’est pas suffisante pour combler les besoins qui se feront ressentir dans les années à venir. L’on s’attend à ce que la population québécoise de 65 ans et plus double entre 2001 et 2031, passant de 960 000 à environ deux millions (ministère de la Famille et de l’Enfance, 2003a).

L’effet provoqué par le fait que les femmes commencent de plus en tard en plus tard à fonder leur famille est une situation de génération intermédiaire, soit d’avoir à prendre soin d’une personne âgée tout en ayant encore des enfants à la maison. En moyenne, les femmes donnent 29 heures de soins mensuels à leur parent âgé alors que les hommes en donnent treize heures (Williams, 2004). Cela a pour cause d’augmenter le conflit emploi-famille encore plus. Il s’agit d’une réalité dû à la situation démographique d’aujourd’hui et les familles devront faire encore plus de concessions pour y remédier car le tout augmentera dans les années à venir.

Le nombre d’enfants par famille ainsi que leur âge est également un facteur à considérer dans la problématique qui nous concerne. Plus le nombre d’enfants augmentent, plus les responsabilités et les besoins aussi. De même, ces enfants en bas âges demandent beaucoup plus d’attention et de soins que le requiert des adolescents ou de jeunes adultes. Un certain nombre d’études font état du manque de temps exprimé par les parents de jeunes enfants, principalement des enfants de moins de 6 ans, mais parfois aussi des adolescents (Conference Board du Canada, 1994; Frederick, 1995; Galinsky et al., 2001) , ainsi que de conflits entre l’emploi et la famille (Stephens et Sommer, 1996). Guérin et al. ajoutent que le nombre d’enfants ne peut être dissocié de leur âge, et que cette dernière variable est

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