De Constantinople à Istanbul

transformations religieuses de la ville. Toutefois, lorsque le sultan constate les dégâts causés par ses troupes, il regrette tant de violence. Les byzantins, eux, sont effondrés devant tant de massacres dans leur ville, qui reste Constantinople à leur yeux. Des milliers d’innocents sont assassinés et environ cinquante mille sont faits prisonniers. C’est pour eux une déchirure, un grand malheur que de voir leur ville prise par les musulmans d’Orient.

1.2 Istanbul, lieu de syncrétisme. (Question, 1, 2, 4 page 161.)

1. Partis se réfugier le long de la Corne d’Or, Istanbul se retrouve être une capitale vide, ou presque vide. Mais le sultan Mehmet II Fatih décide de repeupler la ville. Il sélectionne parmi les chrétiens de l’ancienne Constantinople, les plus qualifiés et compétents pour les laisser dans Istanbul. Les autres sont envoyés dans la banlieue de la ville. Ensuite, il fait venir une grande partie de sa population musulmane et notamment la plus qualifiée. Il fait venir des arméniens qui appartenaient à son empire, mais il sélectionne encore une nouvelles fois, les plus riches, les plus compétents et ceux qui appartenaient à la classe marchande. Enfin, il fait venir d’autres personnes appartenant à des nations déjà dominée par l’Empire Ottoman. Et bien entendu, il rassemble toutes personnes de son entourage, riches, afin de sublimer la capitale. Malgré toutes ces mesures pour repeupler la ville, le sultan veille sur une ville de seulement soixante-treize mille habitants au total. Avant Constantinople comptait plusieurs centaines de milliers d’habitants. Mehmet II Fatih, ne parvient donc pas à repeupler Istanbul, même en transférant des personnes de toutes nations possibles. Les quartiers restent peu peuplés.

2. Les chrétiens et les juifs sont relativement peu nombreux comparés aux quarante-deux mille musulmans, mais regroupés, ils sont tout de même huit-mille neuf cents. Malgré un nombre très important de mosquées, il y a environ une dizaine de synagogues et environ cinq églises catholiques et seize églises orthodoxes, donc environ une vingtaine d’églises chrétiennes. Les religions juives et chrétiennes sont donc représentées à Istanbul. Les dhimmis sont les non-musulmans de la ville, ils paient un impôt supplémentaire, mais bénéficient donc de la liberté religieuse, toutefois contrôlée et surveillée par les sultans. Istanbul est même considérée comme une terre d’accueil, en effet, des juifs peuvent s’y installer après avoir été exilés de leur pays. Alors, environ un siècle après la prise de Constantinople, on constate que Istanbul abrite désormais nombreuses personnes de culture différentes. Les juifs et les chrétiens ont donc une place, au sein de cette ville musulmane, ils y travaillent, sont marchands, peuvent vivre dans des quartiers où ils se regroupent entre eux, et peuvent aller prier leur Dieu.

4. Istanbul devient une ville possédant une culture immense. Istanbul est un lieu ou coexiste cultures et religions différentes. C’est un atout pour cette ville. La ville possède donc de magnifiques et divers lieux de culte. Chaque culture peut se spécialiser dans un domaine et est qualifiée pour certaines choses particulières. Le commerce, l’art et la culture connaissent un essor important lors du rège de Soliman le Magnifique, qui encourage cette mixité

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