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Guerre Froide Cours

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3 La guerre de Corée (1950-1953)

5.4 « Guerre » idéologique 5.4.1 En Union soviétique et dans le bloc de l’Est

5.4.2 Aux États-Unis

6 Coexistence pacifique et nouvelles crises (1953-1962) 6.1 La coexistence pacifique

6.2 L’insurrection de Budapest (1956)

6.3 La crise de Suez (1956)

6.4 La deuxième crise de Berlin (1961)

6.5 Conflit Indonésie/Pays-Bas (1962)

6.6 La crise des missiles cubains (1962)

7 La « détente » (1963 - 1976) 7.1 Les accords nucléaires

7.2 La « détente » en Europe (1962 - 1975)

7.3 La République populaire de Chine, le 3e acteur

7.4 Les limites de la « détente »

7.5 La guerre du Viêt Nam

7.6 Tensions dans le monde

8 La seconde guerre froide ou « guerre fraîche » (1975 - 1985) 8.1 L'expansionnisme de l'Union soviétique

8.2 America is back (1981)

8.3 La course aux armements, l’équilibre de la terreur et sa rupture

8.4 Guerres en Afrique

8.5 La crise des missiles en Europe

8.6 Le problème de la Pologne

8.7 La première guerre d’Afghanistan

9 L'œuvre de Gorbatchev : de la « nouvelle détente » à la fin du bloc soviétique

10 L’implosion de l’Union soviétique et la fin de la guerre froide (1988-1991)

11 Chronologie indicative de la guerre froide en Asie de l’Est

12 Notes et références

13 Voir aussi 13.1 Bibliographie

13.2 Articles connexes

13.3 Liens externes

Désignation du terme[modifier]

Le terme « froide » apposé en oxymore indique qu’il ne s’agit pas d’une guerre au sens habituel du terme, mais d’une confrontation qui proscrit l'affrontement armé direct entre les deux grands vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale ; elle est cependant marquée par la course aux armements, la menace nucléaire (équilibre de la terreur) et la compétition technologique dans le domaine de la conquête de l'espace.

Il existe une autre définition. Si l'on retient généralement les dates de l’affrontement idéologique entre les deux blocs Est-Ouest (1947-1989), André Fontaine, ancien rédacteur en chef du journal Le Monde, quant à lui, fait remonter cet affrontement à la révolution russe de 1917.

Volonté de reconstruction et de paix au lendemain de la Seconde Guerre mondiale[modifier]

L'Europe au temps du rideau de fer.

Bloc de l'Ouest, pays de l'OTAN Bloc de l'Est, pays du pacte de Varsovie

Rideau de fer

Pays neutre Mouvement des non-alignésL'Albanie finira par rompre avec l'URSS pour s'aligner sur la Chine populaire.

En 1945, face aux États européens ruinés par la Seconde Guerre mondiale, deux superpuissances émergent dans le contexte géopolitique mondial. Les États-Unis détiennent le monopole nucléaire depuis les bombardements atomiques de Hiroshima et Nagasaki en août 1945 et disposent d’une puissance économique et financière inégalée. L’Union soviétique possède une force militaire décisive en Europe centrale et orientale et un prestige politique considérable5.

Une reconstruction économique[modifier]

Un nouvel ordre monétaire et financier mondial est créé autour du dollar américain pour éviter l’instabilité économique qui existait pendant l’entre-deux-guerres et relancer les échanges internationaux. Instituée le 22 juillet 1944 par les accords de Bretton Woods, à l’issue d’une conférence qui réunit 44 pays, cette nouvelle organisation de l’économie mondiale fut négociée en fait entre la France, le Royaume-Uni et les États-Unis.

Les accords établissent un Fonds monétaire international (FMI), dont les patrons successifs seront traditionnellement européens, ainsi qu’une Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD), appelée communément « Banque mondiale », dirigée traditionnellement par un Américain. Le FMI et la BIRD ont notamment pour mission d’assurer la stabilité des devises nationales et d’accorder des prêts à la reconstruction et au développement.

Par ailleurs, les accords instituaient un système de parités fixes par rapport au dollar US, seule monnaie entièrement convertible en or. Comme les États-Unis avaient une réserve d’or avoisinant les trois quarts des réserves mondiales, le dollar US s’imposa forcément comme monnaie de réserve internationale, au même titre que l’or. En effet, pour financer la guerre, les puissances européennes avaient dû vendre leurs stocks d’or aux États-Unis. Ainsi, le nouveau système monétaire ne reposait plus uniquement sur le métal fin détenu par les banques centrales, mais sur le dollar US, « as good as gold », dont la valeur était garantie par la Réserve fédérale des États-Unis, de même que par la formidable puissance économique des États-Unis.

En juin 1947, dans un discours prononcé à l’université Harvard, le secrétaire d'État George Marshall offrit à l’Europe « une aide fraternelle » afin de vaincre « la faim, le désespoir et le chaos » qui régnaient. Le plan Marshall ou « plan de Reconstruction européenne » ((en) European Recovery Program) était proposé à toute l’Europe, y compris aux pays de l’Est, et même à l’Union soviétique. Il était toutefois assorti de deux conditions : d'une part, l’aide américaine serait gérée par des institutions européennes communes, et d'autre part, le gouvernement fédéral américain aurait un droit de regard sur sa répartition. Staline hésita, puis, fin juin, fit part de son refus. La Pologne et la Tchécoslovaquie, qui, dans un premier temps, avaient donné une réponse favorable à la proposition américaine, se virent obligées de la refuser à leur tour.

Finalement, seize pays, rejoints en 1949 par l'Allemagne de l'Ouest (RFA), acceptèrent le plan Marshall : la France et le Royaume-Uni - qui en seront les principaux bénéficiaires - l’Autriche, le Benelux, la Grèce, l’Irlande, l’Islande, l’Italie, les pays scandinaves, le Portugal, la Suisse et la Turquie. En avril 1948, ces seize pays fondèrent l'Organisation européenne de coopération économique (OECE), qui deviendra plus tard (en 1960) l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), organisme supranational dont la fonction première était de gérer et de répartir l’aide américaine entre les pays membres.

De 1948 à 1952, plus de treize milliards de dollars US - 5/6 sous forme de dons, 1/6 sous forme de prêts - furent fournis par les États-Unis. Cette aide à la reconstruction se composait d’une partie financière (subventions et prêts) et d’une partie en produits et équipements divers (denrées alimentaires, tracteurs, outils de production, etc.).

Dans un espace économique « dollarisé » par les accords de Bretton Woods, le plan Marshall fut conçu pour combler le « dollar gap », permettant ainsi aux Européens d’acheter aux États-Unis approvisionnements et équipements tout en assurant un débouché aux produits américains. En effet, en 1946, 42 % des exportations américaines ayant pris le chemin de l’Europe occidentale, un effondrement économique de l’Europe se serait répercuté sur l’économie américaine elle-même. Le secrétaire adjoint à l’économie, Will Clayton, l’exprimait ouvertement : « Disons, sans tourner autour du pot, que nos objectifs ont pour arrière-plan les besoins et les intérêts des États-Unis. Nous avons besoin de marchés, de gros marchés, pour y acheter et pour y vendre. »6

L’objectif du plan Marshall, toutefois, n’était pas uniquement économique. Le gouvernement fédéral américain à Washington avait compris que la détresse des populations européennes faisait le jeu des partis marxistes alignés sur Moscou. En France et en Italie notamment, plus d’un quart de l’électorat votait communiste. Dès lors, l’injection de capitaux américains était le

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