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Hernani Acte Iii Scène 4

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Pour répondre à cette question, nous verrons d’abord en quoi Hernani est un homme sensible, puis nous étudierons pourquoi le destin de celui-ci lui échappe.

Dans cette partie, nous verrons pourquoi nous pouvons dire qu’Hernani est un homme sensible.

Tout d’abord, Hernani dans cet extrait a un statut de victime. En effet, il utilise les champs lexicaux de la mort et des aléas du sort, comme au vers 21 avec « funèbres » ou au vers 2 avec « malheur ». De plus, il emploie le champ lexical du corps et des cinq sens, comme au vers 8 avec « yeux » ou au vers 26 avec « tête ». Ces champs lexicaux combinés nous montrent qu’Hernani perçoit comme une malédiction autour de lui, qui lui pèse sur le cœur. De plus, le personnage est solitaire, comme nous l’indique le vers 13 : « Je n’ai plus un ami qui de moi se souvienne ». Les champs lexicaux employés associés à la solitude du personnage contribuent au registre tragique de la scène. Par ce registre, on comprend qu’Hernani se voit et se décrit comme un martyr.

Hernani se plaint de sa condition et s’épanche avec lyrisme. Ainsi, il déplore son statut de victime mis en relief par le registre tragique de la scène. On le voit aux mots « remords » (v. 3), « pitié » (v.17) et « Hélas ! » (v.32). Le personnage emploie de nombreuses exclamations qui traduisent les élans de sa sensibilité, comme au vers 1 avec « Monts d’Aragon ! Galice ! Estramadoure ! » ou au vers 31 avec « Oh ! fuis ! ». Ces éléments indiquent un registre élégiaque utilisé par Hernani. Ce registre est lié au registre tragique, puisque la plainte d’Hernani découle de son statut de victime.

Cet extrait, une longue tirade d’Hernani, alterne entre monologue et dialogue. En effet, le personnage répète beaucoup le « je », comme au vers 23, qui est le plus caractéristique de cette insistance : « Où vais-je ? je ne sais. Mais je me sens poussé ». De plus, cette tirade révèle les sentiments et le caractère d’Hernani, homme sensible déchiré par son statut de victime. Cette divulgation de ses pensées est une caractéristique du monologue.

Nous avons vu dans cette partie que le discours d’Hernani a les spécificités d’un monologue, où le personnage s’épanche avec lyrisme sur sa condition de victime, ce qui fait de lui un homme sensible.

Dans cette partie, nous étudierons le fait que le destin d’Hernani lui échappe.

D’abord, Hernani détruit tout sur son passage. Pour le prouver, il emploie différents outils. Ainsi, on peut remarquer un enjambement sur les vers 18 et 19 : « Un homme comme sont tous les autres, un être Intelligent, qui court droit au but qu’il rêva. » Le groupe nominal « un être intelligent » commence à la fin du vers 18 pour s’achever au début du vers 19. Par conséquent, c’est en même temps un rejet et un contre-rejet, ce qui met en relief tout le groupe nominal. Ces mots ne le décrivent pas puisqu’il dit après : « Détrompe-toi » (v.20). Hernani souligne donc la nature du genre humain. Mais à ses propos suivants, on comprend qu’il ne se définit pas comme un homme. Il est plutôt une « force qui va » (v.20). Cette expression le caractérise comme un élément qui avance dans la vie en renversant tout sur son passage. On remarque alors qu’il ne contrôle pas cette avancée. De plus, Hernani produit un effet d’insistance avec les mots « je », « tout » et « tous ». Ainsi, il se positionne au centre d’un engrenage fatal qui n’épargne rien ni personne se trouvant sur son chemin. En outre, le personnage aux vers 1 et 3 s’adresse directement aux provinces espagnoles : « Monts d’Aragon ! Galice ! Estramadoure ! » et « J’ai pris vos meilleurs fils, pour mes droits, sans remords ». On comprend alors qu’Hernani a causé du mal à l’Espagne même, ce qui achève de renforcer l’idée qu’il ne maîtrise pas sa destinée.

On remarque qu’Hernani essaie de combattre son impuissance. Ainsi, il supplie Dona Sol de le laisser avec le mot « pitié » au vers 17. De plus, il utilise l’impératif comme au vers 20 avec « Détrompe-toi. » ou au vers 31 avec « détourne-toi ». Ce mode sert à convaincre avec plus de poids la femme aimée de partir. On peut aussi penser qu’Hernani s’adresse franchement à sa faiblesse à contrôler sa vie en lui demandant de le laisser. Le personnage emploie une anaphore au vers 11 : « prends le duc, prends l’enfer, prends le roi ! ». Il met en relief le fait que Dona Sol doit se détourner de lui par n’importe quel moyen avec cette figure de style. Avec tous ces procédés, Hernani tente d’être moins faible.

La vie d’Hernani est en train de devenir un supplice puisqu’il n’arrive pas à la contrôler. Ainsi, il fait une métaphore filée de sa descente en enfer des vers 22 à 28. Les mots les

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