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Histoire Politique De La Belgique

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de 1789 ce qui retire à la France toutes les conquêtes qui o nt suivi, dont la Belgique.

La Belgique et la Hollande ainsi que le Luxembourg furent donc mis ensemble p our créer un « ETAT-TAMPON » de 6

millio ns d'habitants, destiné à empêcher toute expansion française en Europe (notamment le port d’Anvers qui po uvait

menacer l’Angleterre). La France s’est également vu retirer son accès au Rhin. Donc, de 1815 à 1 830, nos provinces

so nt hollandaises, avec comme Roi Guillaume d'Orange-Nassau. Il y a deux sièges pour le Parlement : Bruxelles et La

Haye.

Le congrès de Vienne eut des conséquences au XIXème siècle mais aussi au XXème, car le redessinage des frontières

européennes par les diplo mates fut fait sans tenir comp te des volontés des peuples. (ex: Pologne intégrée à la Russie).

Cela engendra de nombreux mouvements révolutionnaires en Europe au cours des décennies suivantes.

Un des premiers fut la révolution belge contre le royaume de Guillaume d’Orange-Nassau en 1830 car le mariage entre

Belgique et Pays-Bas était un mariage de raiso n fait par des diplomates qui prônaient surtout des avantages

écono miques : le Nord était une région agricole tandis que le Sud était une région fort industrialisée (mines,

sidérurgie,…), et les Pays-Bas d evaient apporter les colonies qui représentaient un avantage éco no mique important.

Cependant, beaucoup de différences touchaient belges et hollandais : la langue, la religion, la mentalité… Cela suscita

de nombreux mécontentements du côté belge et amena à la révolution de 183 0.

I. La Belgique sous le régime hollandais (1815-1830)

1. Sources de mécontentement en Belgique

A. problèmes politiques

Les habitants du Sud (b elges) considéraient que la monarchie hollandaise était trop autoritaire et que la Constitutio n

instaurait un pouvoir monarchique trop fort. [Exemple : les ministres étaient choisis par le Roi quels que soient les

résultats des élections, d’où pas de responsabilité politique des ministres devant l’a ssemblée parlementaire, et donc pas

de contrôle parlementaire. L’initiative de la loi appartenait au Roi et pas aux Etats-Généraux (le Parlement), le

Parlemen t discutait et proposait des amend ements qui éta ient réfutables par le Roi. Le budget était voté tous les 1 0

ans.]

Ainsi, il y avait un grand jugemen t sur la politique gouvernementale qui ne plaisait pas aux belges, dû au caractère

autoritaire de la monarchie. Il n’y avait pas de séparation entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif.

Un autre problème était celui lié à l’absence de liberté d’expression, d’op inion et de presse dans la loi fondamentale.

Toutes les libertés sont contrôlées par la censure. Les révolutionnaires belges ont donc mené campagne pour plus de

libertés. Ces problèmes vont mobiliser de jeunes intellectuels favorables aux libertés mod ernes : les libéraux. Beaucoup

de révolutionnaires furent des journalistes.

B. problèmes religieux

Dans le nouveau ro yaume des Pays-Bas, deux religions sont représentées. Le nord est plutôt protestant et la Belgique

est plutôt catholique. A l’époque, les catholiques étaient assez intolérants vis-à-vis des libertés modernes.

Officiellement, le discours de l’Eglise catholique était assez orienté contre les libertés religieuses. Ce qui dérangeait les

catholiques belges, c’était que la loi fondamentale accord ait la LIBERTÉ DE CULTES. Cela garantissait donc un moyen

d’accorder une égale protection aux deux religions, se faisant dans un but d’apaisement, de pacification.

Un autre point qui énervait était l’intervention étatique sans le domaine de l'enseignement. La loi hollandaise va être

interventionniste en matière scolaire. Avant, les écoles étaient surtout tenues par les congrégatio ns religieuses. C’était

donc une affaire privée, car elle était organisée exclusivement p ar l’Eglise.

Cependant, ce qui n’a pas plu aux belges c’est que :

Guillaume d’Orange a institué un réseau d’INSPECTEURS de l’enseignement

La loi va exiger que les enseig nants soient porteurs d’un DIPLÔME d ’une Ecole Normale de l’Etat (obligatoire pour

être rétrib ué). Cela ne plut pas car ça provoquait l’exclusion des religieux qui enseignaient, car souvent ils

n’avaient pas de diplôme ou alors un diplôme catholique.

Le gouvernement a sup primé les SÉMINAIRES et a créé un séminaire d’Etat qui a laissé moin s de libertés

ecclésiastiques dans la formation des prêtres.

C. problèmes administratifs

L’attribution des postes d e d éputé était problématique.

- La répartition des emplois est en faveur des hollandais. Dans l’organisation, 55 p ostes étaient données aux belges

et 55 autres aux hollandais alors qu’il y avait 3,5 millio ns de belges et 2 millions de hollandais. Ceci ne co nstituait

donc pas une représentation proportionnelle et les belges se sont plaint d’une surreprésentation des hollandais et

d’une sous-représentation d es belges dans l’administration.

- La langue de l’administration était le néerlandais. Or, l'enseignement en Belgique était francophones et donc les

belges diplômés sont des francophones.

- Les postes d ans l’ad ministration ne pouvaient pas être confiés aux flamand s, car, souvent, les couches populaires

n’avaient pas accès à un niveau d’instruction suffisant.

2. L’unionisme (1828-1830)

L’unionisme est un groupe de pression qui va lutter pour obtenir des changements, des réformes.

« Union Nationale pour le Redressement des Griefs », communément appelée « UNIONISME » ou « mouvement

unioniste ».

On a appelé ça une Union car c’était un mouvement qui associait les catholiques belges aux libéraux, même s’ils

avaient des idéologies différentes.

Ils avaient adopté, face aux hollandais, un but commun :

Remettre en question la CONSTITUTION

Exercer un CHANGEMENT fo ndamental dans les LIBERTÉS

Pour eux, il n’a jamais été question de séparatisme, l’UNION BELGO-HOLLANDAISE n’était pas remise en question à

condition que leurs volon tés soient entendues. Tout cela se fait au nom de la liberté.

Leur moyen :

Faire PRESSION sur le gouvernement pour

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