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La Violence À L'École

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d’incivilités, d’insultes, de menaces, de racket, de racisme, voire d’agressions physiques et de jeux dangereux (jeu du foulard). Ils sont dirigés vers les enseignants, les personnels de la communauté éducative, les autres élèves et parfois, vers soi-même. Dans cette perspective, lutter contre la violence à l’école consiste à diminuer l’occurrence des comportements violents qui se manifestent à l’intérieur des établissements scolaires. Dans le domaine de la pratique physique, la frontière est parfois difficile à tracer entre l’agressivité nécessaire à la réalisation d’une performance, et celle faisant souffrir physiquement ou moralement. Nous retiendrons que la violence, en portant préjudice à autrui, est la manifestation destructrice et antisociale de l’agressivité.

Selon Therme (1996), la violence est souvent la seule solution qu’ont trouvée certains élèves en situation d’exclusion scolaire pour être reconnus, respectés, et rehausser leur estime de soi, ou pour affirmer leur besoin de liberté. A la recherche de leur identité, la violence serait pour certains élèves un moyen d’« existence ». Elle permettrait de revaloriser une image de soi fortement altérée par l’intériorisation d’échecs répétés au sein même de l’école. Pour Henri Laborit en effet, l’agressivité n’est pas instinctive mais résulte d’une angoisse liée à la perception anxiogène d’une situation particulière : «l’agressivité est l’état de crise provenant de l’impossibilité d’obtenir satisfaction par l’action gratifiante sur le milieu ». L’EPS doit ici offrir d’autres voies de réussite, et redonner confiance aux élèves en leur permettant d’apprendre et de progresser dans des situations significatives pour eux.

Il s’agit d’abord d’aider l’élève à percevoir l’école comme un lieu où l’on apprend et où l’on réussit. Delignières revendique des cycles d’enseignement suffisamment longs et suffisamment articulés entre-deux pour installer de véritables compétences et permettre aux élèves d’apprécier eux-mêmes leurs progrès. Pour Delignières, la principale mission de l’EPS est « de permettre à tous les élèves d'atteindre un niveau significatif de compétence dans au moins une ou deux APS ».

Il est également possible de proposer des tâches subjectivement difficiles eux yeux des élèves et porteuses d’une forte valeur symbolique, mais en réalité assez facilement réalisables comte-tenu de leur niveau d’habileté. Ainsi en est-il des acrobaties en gymnastique (salto avant et arrière, flip, saut de main…) qui peuvent être réalisées dès lors que les aménagements matériels permettent de pallier aux manques de ressources physiques ou permettent de guider les réalisations en toute sécurité.

Quant à P.Goirand, il explique que c’est surtout dans la confrontation avec le risque que la réussite en EPS gagnera une valeur particulière. Face à l’épreuve et surtout dans son dépassement l’enfant aura l’impression de vivre une véritable aventure, il se sentira aussi plus compétent et gagnera en confiance en lui : « la

violence n’est pas un excès de prise de risque, mais le contraire ». Enfin, les progrès doivent rapidement être décelables par les élèves pour éviter les désengagements et les atteintes à la confiance en soi souvent favorables aux conduites déviantes. C’est pourquoi, selon Reinaudo (2005) « il convient de jalonner l’apprentissage de tests d’évaluation pour finaliser l’investissement de l’élève ».

CAUSES DES COMPORTEMENTS VIOLENTS

* Pour Montagné (2007), c’est le vécu dans l’insécurité affective (familiale, pairs, école) d’un âge à l’autre qui est au fondement de la violence.

* Pour Laborit, tout ce qui met en péril l’estime de

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