Les Caractéristiques De L'Exclusion

e racisme, c’est avant tout combattre cette dangereuse illusion identitaire qui fige chacun de nous dans un monde culturel comme s’il existait des identités ou des traits de caractère naturels, donc éternels et irréconciliables.

• Les handicapés subissent également l’exclusion. Considérés comme inaptes, ils sont écartés, comme par exemple, il arrive que des écoles n’acceptent pas les enfants handicapés.

Encore sur le point de vue pédagogique, les enfants handicapés ne peuvent pas jouer avec les autres enfants et les liens qui uniront un enfant handicapé et un autre en bonne condition seront moins forts puisqu’ils ne partageront pas leur amusement ensemble.

Les adultes handicapés pourraient ne pas avoir accès à des postes, même d’administration, à cause du fait que les employeurs ne veulent pas avoir des responsabilités sur une personne ne possédant pas tous ses moyens et éviter d’éventuels problèmes.

On voit souvent des documents télévisés où les handicapés revendiquent le droit à l’égalité, certes leurs méthodes sont assez extrémistes mais la façon dont certains les traitent peut justifier en partie ce comportement.

D’autres nombreux cas similaires existent.

 Le cas suivant est l’un des plus répandus : il s’agit des distinctions de classes sociales.

• Les pauvres sont exclus par la classe moyenne, la classe moyenne est exclue par la classe aisée, la classe moyenne et les pauvres méprisent ceux de la classe aisée, ces derniers s’excluant également. Ceci peut être considéré comme le cercle vicieux de la société à classe.

On définit les pauvres comme des personnes en marge de la société : « Ils sont de notre monde sans en être ».

A travers l’histoire, deux visions et interprétations de la pauvreté ont coexisté : il y a la pauvreté appréhendée en tant que valeur spirituelle : les pauvres sont les élus de Dieu. Mais même dans ce sens, ils sont toujours traités comme des personnes à part.

Comme tels, ils présentent une utilité pour les riches car ils sont leurs "intercesseurs" auprès du Divin; les aumônes distribuées par ces derniers participant au salut de

leur âme. Cette notion de rachat des péchés apparaît dans la religion musulmane, mais aussi dans la religion chrétienne, sous la forme de la zakat – dans la religion chrétienne on parle « d’aider son prochain » - (aumône proportionnelle à la fortune). Faisant partie des cinq piliers de l’islam, elle fait figure d’impôt contre la pauvreté et est censée participer à une redistribution plus équitable des richesses.

Cependant, il y a une autre représentation de la pauvreté, moins valorisée et moins altruiste : la pauvreté matérielle et physique, stigmatisante pour les individus qui en sont victimes. Cette pauvreté devient alors l'affaire du politique puisqu'elle peut porter atteinte à la sécurité de l'Etat. Il fut un temps où, pour éviter tout désordre, on enfermait alors les pauvres ou on les obligeait à s'éloigner des villes sous peine de

sanctions. Cette pratique est curieusement toujours en vigueur, puisque dans les années 95, en France, certaines municipalités (La Rochelle, Pau, …) jugent les mendiants indésirables et les font expulser.

Philippe Sassier affirme qu'à la même époque (la décennie 90), on trouve ce même phénomène en Russie et au Japon. Au Maroc, au cours de la même période, on trouvait ce même phénomène à Casablanca lorsqu'on enfermait à Al Ank les personnes jugées indésirables ou "inmontrables" (mendiants, prostituées, enfants des rues...) une autre époque plus lointaine (les

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