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Les meurtriers : le passage à l’acte

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Par   •  19 Novembre 2022  •  Résumé  •  6 430 Mots (26 Pages)  •  195 Vues

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Les meurtriers : le passage à l’acte

La raison pour laquelle elle s’oriente dans ce métier. Pourquoi un jour quelqu’un finit par tuer sa compagne, son enfant, etc

Quasiment chacun d’entre nous pourrait un jour passer à l’acte.

La première chose qu’il faut garder en tête c’est que le passage à l’acte est multi factoriel. Ce qui pousse un individu à tuer est un ensemble de facteurs et un trajet de vie. Chaque affaire criminelle est différente néanmoins on retrouve en chaque individu un processus qui va se répéter et qui est finalement du à notre nature et à notre façon d’appréhender le monde et les autres.

LE MOBILE

Il faut bien un mobile, il y a bien une raison qui pousse chacun d’entre nous à passer à l’acte, ce qui ferait que 90% de la population passe à l’acte c’est la légitime défense. Ce chiffre s’explique car nous sommes dans une société où on va dire que l’instinct de survie est étouffé par le sentiment de sécurité et de confort que l’on peut avoir. L’instinct de survie est en sommeil, beaucoup de personnes qui e font agresser sont totalement sidérées par l’agression et n’ont pas les moyens de se défendre. Alors que normalement tout être humain a cette capacité innée de rester en vie. Ensuite il y a l’argent, plus ou moins prédominant. L’argent symbolise le pouvoir et finalement on se rend compte que le passage à l’acte est une prise de pouvoir. Le sexe, après l’argent c’est le sexe. Il peut y avoir le sexe dans le sens le couple, l’amour ou alors le sexe de vrai sexe avec le viol. La dernière, la colère, la revanche, la rancune. Ressentiment envers autrui, une tromperie, adultère, un voisin, un collègue de travail etc. Motivée par ses sentiments. Manière quelque part de reprendre le pouvoir, le contrôle. Le dernier mobile le plus rare c’est la protection d’un autre crime. C a d a a base un crime est commis comme un braquage et cela se transforme en crime parce  que par exemple la personne visée nous a reconnu, donc on tue par nécessité. Ce n’était pas l’objectif principal et le but étant là, de se protéger, de protéger sa liberté. Par exemple Fourniret, à la base c’est un violeur qui a commis 5-10 viols, qui s’est fait arrêté et est allé en prison en tant que violeur, quand il est sorti il s’est dit je vais tuer mes victimes pour pas retourner en prison. Pour pouvoir commettre le crime que je veux commettre je vais en commettre un autre.

Avant chaque passage à l’acte, que ce soit sériel ou commun, on a un facteur déclencheur. Le facteur déclencheur c’est ce qui va créer la tension chez l’individu, une tension sexuelle ou une tension émotionnelle type colère par exemple, ou besoin de s’enrichir. Le passage a l’acte est une réponse à cette tension ou même une solution. Pour l’individu il y a un problème et la solution qu’il va trouver c’est ce passage à l’acte. Il y a ensuite l’élimination de la tension. Le tueur de l’Essonne, en 2012, un tueur qui a supprimé avec une balle dans la tête 4 personnes, 2 dans son immeuble, une première fois une femme qui arrive à sa voiture, il est arrivé par derrière lui a mis 5 balles et est reparti. La deuxième c’est un monsieur qui venait de revenir de courses avec sa famille et ses enfants, sa femme lui dit de remettre les sacs de courses dans la voiture, il descend et bim 2 balles dans la tête et qui repart. Quelques temps après, dans un autre immeuble, un pauvre monsieur de 86 ans après être allé voir les joueurs de pétanque, rentre chez lui et pareil, 1 ou 2 balle dans la tête, la quatrième victime c’était une femme qui revenait avec son enfant et regardait son courrier dans sa boîte aux lettres et pareil. Tout ça s’est passé en 4 mois environ. Façon de procéder plutôt rare, car les victimes n’ont aucun lien les unes avec les autres, lieux différents, âgés différents, sexes différents. On a résolu l’enquête grâce a la moto qu’il utilisait. Lorsque le suspect s’est fait arrêté, c’était interessant de voir tout son trajet de vie, un dernier de 13 enfants, né le jour de Noël, le père avait quitté la mère mais revenait de temps en temps pour coucher avec , donc il avait l’impression que son père l'utilisait, avait déjà mis le feu a la bibliothèque, violences envers sa mère, violences au sein de la famille, environnement hostile dans la cité dans laquelle il s’est fait quelques ennemis et finalement on se rend compte que 3 mois avant ce passage a l’acte il se fait agresser et tabasser a tel point qu’il est hospitalisé. On pense que c’est cet événement le passage à l’acte. Si y avait pas eu cette agression y aurait pas eu ces meurtres. Cette agression lui a fait accumulé une tension qui peut se traduire par de la colère, du ressentiment et ces émotions se transforment et développe chez lui un besoin de destruction. Et c’est cette pulsion de destruction qui va le faire passer a l’acte. C’est pour ça que ce sont des victimes au hasard et une balle dans la tête et pas de coups de couteau ou autre, c’est le besoin de reprendre le contrôle et de détruire. Pour les serials on en trouve pas toujours le facteur déclencheur mais par exemple un homme qui tue sa femme on va vite voir qu’avant ça il y a eu une dispute, ça va être le facteur déclenchant. Pour les néonaticides au delà de l’aspect psychiatrique il y a le déni de grossesse qui peut expliquer ce passage à l’acte.

Concernant l’affaire Troadec (il a tué la soeur de sa femme, son beau frère et ses deux enfants, il les a découpé, les a ramené chez lui a essayé de les brûler dans sa chaudière), intéressant de se rendre compte que l’animosité et la rancune qu’il avait pour sa belle famille datait de plusieurs années. Il a nettoyé toute la scène de crime. Avait mis en place un scénario pour faire croire qu’ils étaient partis en vacances. La rancoeur qu’il nourrissait depuis des années envers sa belle famille était due a une histoire d’héritage du grand-père qui aurait toujours dit qu’il aurait caché un trésor dans le grenier qu’il leur donnerait un jour. Papi est mort et ne leur a jamais donné. La grand mère ne savait pas où c’était ou si ca existait mais Troadec s’était toujours mis en tête que ça belle famille l’avait trouvé et avait tout gardé. Pendant plusieurs années il les a épié a regarder leur niveau de vie, il trouvait toujours des messages codés lors de leur discussions familiales laissant supposer qu’ils se moquaient de lui. Il y avait vraiment cette mensualisation d’un potentiel passage à l’acte mais pas encore le facteur déclenchant. Le facteur déclenchant a été l’annonce familiale comme quoi ils allaient partir en vacances et qu’ils s’étaient achetés une nouvelle voiture. Donc il en a eu la conviction qu’ils avaient bien volé le trésor. De ce qu’il dit il aurait voulu pénétrer dans leur maison, faire un double de leur clé pour pouvoir fouiller leur maison quand ils seraient en vacances. Seulement quand il entre dans le domicile, il se fait surprendre, se défend et tue la famille. Il y a cependant aussi un aspect pathologique non négligeable chez Troadec, pour la petite anecdote, lorsqu’il y a eu la perquisition chez lui, près de son lit, dans sa chambre, il y avait des filtres à café remplis d’un liquide suspect. Les collègues ont demandé à la femme de celui-ci ce que c‘était et elle a expliqué que c’était le sperme de son mari et qu’en fait il ne supportait pas que son sperme soit perdu donc quand elle faisait des fellations par exemple il fallait qu’elle recrache ça dans des filtres à café. Névrose très avancé.

En criminologie on pense que le facteur déclenchant est quand même toujours présent lors d’un passage à l’acte même s’il n’est pas toujours identifiable.

La genèse du passage à l’acte c’est un processus dynamique qui a pour objectif de transformer. De la passivité on passe à l’activité, notamment retrouvé chez l’affaire du mec qui tue son patron et son associé parce que ça se passait très mal au boulot. Cette façon u’il a de combattre cette passivité c’est d’aller tuer son patron, c’est sa façon a lui de reprendre le contrôle et lui dire « maintenant tu vas arrêter de m’humilier », c’est un peu de la détresse à la prise de pouvoir. Pour les tueurs en série ça part du mal être qui les habite et puis se sentir puissant, plein de pouvoir quand ils passent à l’acte.

Un homme a tué la maîtresse de sa femme, le mec se rend compte que sa femme a une liaison avec le médecin de famille et la manière dont il l’explique c’est qu’il s’était senti humilié, trahi, et que pour lui c’était insupportable de penser que sa femme pouvait le quitter pour une autre femme et en plus de ça cette femme il la connaissait, elle soignait ses enfants, lui etc. Sa façon a lui de combattre cette détresse et de reprendre le contrôle sur sa vie et d’avoir l’impression de re maîtriser quelque chose c’était de la tuer. Il est allé sur un parking, a attendu la fin de ses consultations et lui a mis plusieurs balles dans la tête. La manière dont il parle de ce passage a l’acte est intéressante car c’est très intellectualisé, très mentalisé. Au moment du passage à l’acte on sent qu’il a eu une décharge d’adrénaline qui fait qu’il n’a quasiment aucun souvenir du moment où il a tiré, du corps qui s’est effondré, des gens qui ont crié, il parle de ça en disant que c’était comme s’il était drogué, il voyait les choses sans les voir. Il y a une sorte d’exaltation au moment du passage à l’acte et qui demande justement cette accumulation de tension intellectuelle, émotionnelle et physique qui va se libérer au moment du passage à l’acte. On passe de la défaite à la victoire, on est plus celui qui subi et qui souffre on est celui qui a le pouvoir, celui qui gagne.

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