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Marketing International

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plusieurs zones géographiques ou plusieurs secteurs d'activité différents doivent, par exemple, résoudre des difficultés liées à l'allocation des ressources ou de coordination logistique entre les divisions, dont les besoins peuvent, en l'occurrence, s'avérer antinomiques.

Mais choisir de proposer ses activités sur les marchés étrangers relève aussi d'une volonté stratégique qui implique durablement l'activité de toute l'entreprise. Décider d'exporter, ou plus généralement de s'orienter vers un développement international, implique donc la mise en œuvre d'une démarche qui soit structurée (I). Celleci permettra de sélectionner les marchés cibles les plus intéressants et de définir les stratégies internationales les plus appropriées (IV), en mobilisant les outils de l'analyse stratégique (III) et les résultats du diagnostic global à l'export (II). Le propos de ce chapitre sera de présenter les différentes étapes de cette démarche séquentielle. I. LA DEMARCHE D'INTERNATIONALISATION DE LA FIRME La démarche d'internationalisation conduit progressivement l'entreprise sur la voie du développement international comme étudié précemment. Ce processus débouche sur une démarche séquentielle à l'international très structurée. Le schéma ci-dessous (Figure 1) décrit le processus qui doit conduit une entreprise à meix appréhender son ou ses marchés à l'international. L'internationalisation, terme général qui décrit les activités réalisées en dehors des marchés nationaux, se caractérise par une succession d'étapes, qui vont permettre à l'entreprise de réaliser un apprentissage progressif des marchés étrangers .

Figure 4-1 – Etapes de la démarche de l'entreprise à l'international (d'après Usunier)

On distinguera notamment : - la phase du diagnostic qui permet d'identifier les facteurs-clés de succès et les facteurs du macro-environnement - la prise de décision pour s'engager sur un ou plusieurs marchés à l'export - le choix du ou des marchés étrangers cibles - le choix des moyens d'accès aux marchés cibles - l'élaboration du programme de marketing international - le choix de la structure adéquate - le suivi et le contrôle du processus - la remédiation

L'entreprise devra caractériser, pour mettre en place les variables du mix marketing sur lesquelles elle peut bien évidemment exercer un contrôle sur chaque marché étranger ciblé, les éléments incontrôlables de son environnement local et ceux des différents environnements internationaux auxquels elle veut se confronter (figure 2)

Figure 4-2 – Le marketing international : gérer des facteurs incontrôlables et des variables contrôlables

II. LE DIAGNOSTIC GLOBAL A L'EXPORT (rappels) L'internationalisation, comme nous venons de le voir, est rarement menée à l'issue d'une réflexion structurée. Elle est le plus souvent, au début, le résultat d'actions ponctuelles, réalisées à la suite de sollicitations d'entreprises étrangères. L'entreprise, dans la plupart des cas, n'a pas réfléchi sur les objectifs et les moyens de son développement à l'international. Celui-ci ne peut cependant pas faire l'économie d'une analyse plus élaborée qui permettra de construire le schéma des différentes voies possibles, soit dans le cadre du modèle P.R.E.S.T. (figure 3), soit dans le cadre d'un

SWOT /diagnostic (Figure 4). Ces deux modèles peuvent être utilisés de manière complémentaire. A. Le modèle PREST (Politico-Réglementaire, Economique et Social, Technologique) Le modèle PREST (Politico-Réglementaire, Economique et Social, Technologique), forgé par Lemaire au début des années 90, s'inscrit dans l'analyse des mutations de l'environnement international et s'attache à mettre en évidence les trois grandes familles de macro-facteurs politico-réglementaires, économiques, sociaux, et technologiques à partir desquels l'entreprise devra construire sa dynamique de développement..

Figure 4-3 - Le modèle PREST ( JP Lemaire)

Comme le montre la figure 3, l'environnement international est soumis à de fortes pressions qui touchent tous les secteurs d'activité qui se traduisent : - sur le plan socio-économique, par un déplacement sensible de l'offre (réorientation de la production, transformation des flux commerciaux, ...) et de la demande (émergence de nouveaux marchés et de nouveaux besoins, opposition démographique entre des pays industrialisés vieillissants et à faible taux de fécondité et les autres pays, émergents ou non, qui présentent des caractéristiques démographiques contraires ou décalées) à l'échelle planétaire et une interdépendance accrue des systèmes économiques qui favorisent à la fois l'homogénéisation des comportements de consommation et l'harmonisation des standards de production - sur le plan politico-réglementaire, par le renouveau du libéralisme économique et la montée du phénomène de globalisation (règle des 3 D) qui impose, depuis le début des années 80, un mouvement de déréglementation et de décloisonnement et amorce, dans le même temps, sur des espaces géopolitiques autrefois peu accessibles, la création de zones économiques régionales intégrées - sur le plan technologique, par l'accélération du traitement et de la diffusion de l'information qui invalide les stratégies spatio-temporelles et qui est susceptible de transformer très rapidement la position concurrentielle d'une entreprise et sa structure de coûts. Ces mutations (qui concernent aussi les dimensions écologique et sociale dans le modèle PESTEL, assez équivalent) obligent toutes les entreprises, quelle que soit leur taille ou leur secteur d'activité, à prendre en compte les contraintes nouvelles (ouverture internationale et intensification de la concurrence, évolution de la demande et ajustement permanent de l'offre, maîtrise des flux d'information et adoption d'une attitude proactive) pour apporter et organiser les réponses internes et externes les plus appropriées. B. Le modèle SWOT (pour strength, weakness, opportunity and threat) En médecine, le diagnostic ou SWOT (pour strength, weakness, opportunity and threat) ou modèle LCAG (pour Learned, Christensen, Andrews et Guth, Business Policy, Text and cases, R. Irwin, 1965) est un ensemble de méthodes qui permet de lire l'état de santé d'une personne d'après son apparence ou ses symptômes. Il est formulé par ceux qui sont "aptes à discerner" et conduits les praticiens à prescrire des remèdes. Le terme "diagnostic" a été très rapidement, au cours du siècle dernier, repris par les gestionnaires amenés, eux-aussi, en raison de leurs compétences, à remettre sur pied les organisations sujettes à des troubles (dysfonctionnements, déséquilibres, .....). Depuis le milieu du XXe siècle, le diagnostic s'est enrichi de moyens techniques et de critères plus opératoires (méthodes d'observation directe et indirecte, entretiens individuels et de groupe, enquêtes, ratios, mesures comptables, physiques, chimiques, grilles d'analyse, prédicteurs de faillite, cartes et morphologies industrielles, matrices stratégiques, chaîne de valeur, ...) qui en renforcent la prédictivité (Figure 4). Etape d'un processus de décision, le diagnostic traduit la réalité organisationnelle d'une entreprise dont il décrit les forces et les faiblesses en les reliant aux menaces et opportunités de son environnement. Il s'agit moins en l'occurrence de décrire une situation à un instantT que d'en faire une représentation opératoire pour l'action. Le diagnostic est donc accompagné de prescriptions, c'est-à-dire de propositions sur ce qu'il convient de faire.

Figure 4-4 - DIAGNOSTIC ou SWOT (d'après modèle LCAG)

Il n'existe pas de modèle d'analyse préétabli. Certains diagnostics s'appuieront sur des informations formelles en grande partie quantifiables (à partir d'éléments comptables et d'états financiers), d'autres feront appel à des données informelles de nature qualitative (systèmes de valeur, approches comportementales, modes d'évaluation, ...). Cela s'avère particulièrement vrai en contexte international où sont généralement mobilisés trois types de moyens complémentaires : - l'audit qui permet d'externaliser l'évaluation des efficacités internes - l'utilisation combinée d'indicateurs statistiques (ratios, comparaisons interentreprises, états financiers, ...) et de signaux faibles (échanges internes par exemple) qui indiquent les potentiels d'évolution - la mise en place d'un outil de veille qui permet, quand les décisions qui conduisent au changement ont été prises, de rester en diagnostic Le diagnostic à l'export (externe et interne) aura donc pour but de définir le potentiel stratégique de l'entreprise et le degré d'attractivité des pays et des marchés (Document 1) vers lesquels l'entreprise souhaite exporter. Les éléments rassemblés dans le schéma ci-après (figure 5) pourront donner lieu à évaluation. Le diagnostic externe consistera à identifier principalement : - les micro-risques et contraintes spécifiques liés aux différentes opérations réalisées par l'entreprise sur un marché

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