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Négociation, Les Accords De Grenelle

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contre la guerre, menée par Daniel Cohn-Bendit, que nait le mouvement du 22 mars à Nanterre pour demander la libération d’un étudiant arrête pour une attaque contre l’américain Express. C’est après cette première revendication que la Sorbonne va être bloqué par ses étudiants le 3 Mai afin de protester contre « d'éventuelles sanctions administratives frappant des étudiants ».

C’est le commencement de Mai 68 qui prendra « fin » grâce à l’une des négociations les plus marquante de notre pays, celle des accords de Grenelle, conclu le 27 mai de cette même année.

Les acteurs

Cette négociation, qui intervient alors que l’ensemble du pays est bloqué par la grève, est organisée par le gouvernement de l’époque. Il y aura trois parties lors de ces négociations, qui seront présidés par George Pompidou : les représentants du gouvernement Pompidou, les organisations syndicales et plus particulièrement l’un des plus puissants de ces années, la CGT, mais également la CFDT, FO, CFTC, FEN et les organisations patronales (CNPF, PME). Parmi les négociateurs présents aux accords de Grenelle, figure Jean-Marcel Jeanneney, ministre des Affaires sociales, Jacques Chirac, à l’époque jeune secrétaire d'État aux Affaires locales, Georges Séguy, représentant de la CGT et Edouard Balladur, conseiller économique à Matignon.

Les enjeux

Les enjeux des trois parties sont bien déterminés avant même le début des négociations. Les enjeux du gouvernement et des organisations patronales se rejoignent sur certains aspects. Les syndicats quand à eux, ont la puissance de la population dernière eux.

Le gouvernement

Le gouvernement est totalement dépassé et n’a plus aucun contrôle sur les manifestations qui ont lieu depuis un mois dans le pays. L’ensemble de l’hexagone est bloqué par les nombreuses grèves qui surviennent dans l’ensemble des secteurs d’activités. Lorsque le gouvernement Pompidou convoque les syndicats et le patronat pour cette négociation, leur enjeu principal est de rétablir l’ordre au sein de leur nation. La préoccupation numéro une du gouvernement est de reprendre le contrôle du pays, que celui-ci se remette en marche et que les esprits se calment.

Pour cela, il faut donc écouter les revendications des français dans la rue et tenter de trouver des compromis à ces conflits.

L’image du gouvernement est ternie par ces conflits sociaux et c’est avec cette discussion que le gouvernement entend bien reprendre de la crédibilité et de la force face à ses citoyens.

Les enjeux des négociations pour le gouvernement

Le 20 mai 1968 deux tiers des salariés sont en grève et les étudiants occupent les universités. Ces acteurs ralentissent dangereusement l’économie et déstabilisent la société française. Pendant des événements de mai 68, le gouvernement de De Gaulle dépend du Parti communiste et de la CGT, qui est d’ailleurs contrôlé par ce dernier.

Le gouvernement déjà affaiblit, souhaitait trouver un accord au plus vite afin de rétablir la situation. L’unité syndicale et la détermination des ouvriers ont affaibli le pouvoir de négociation du gouvernement. Il est en effet dans l’intérêt du gouvernement de faire d’importantes concessions afin de ne pas fragiliser l’économie du pays et de ne pas déstabiliser la politique du Général De Gaulle.

Les organisations patronales

Dans le cadre des accords de Grenelle, les organisations patronales ont pour mission première de redémarrer les usines et le travail dans leurs entreprises, bloquées depuis maintenant plusieurs semaines. Ce défit est primordial pour ces patrons pour qui le travail est nul depuis le début de la crise. La reprise du travail par leurs salariés est leur but principal de ces négociations. Ils vont donc, avec le gouvernement, écouter les revendications et le mal-être des salariés afin de remédier à ces conflits et de reprendre leur activité au plus vite.

Les enjeux des négociations pour les organisations patronales

Les enjeux principaux de ces organisations sont la reprise du travail et le retour au calme au sein des entreprises. Chaque jour de grève représentait un manque un gagné considérable pour les entreprises.

Les organisations syndicales

Les syndicats ont beaucoup d’enjeux pour cette négociation. D’une part, ils représentent l’ensemble des citoyens français qui manifestent leurs mécontentements par les grèves et les manifestations dans les rues. Il est donc important de bien représenter le personnel des entreprises françaises. De plus, ils vont tenter par cette négociation de faire prendre de l’ampleur au mouvement syndical en France. Les enjeux des syndicats sont donc très importants dans cette négociation et ce sont leurs acquis qui permettront à la France de reprendre ses activités.

Les relations entre syndicats et gouvernement sont très tendues à cette époque et le gouvernement va connaître la plus importante manifestation sociale qu’a connue la France. Le style de cette négociation sera mémorable. On appelle aujourd’hui les accords de Grenelle comme une « négociation marathon » puisqu’elle à durée 25 heures et s’est étalée sur deux jours.

Afin de bien comprendre les aspects de cette négociation, il est important comprendre la structure qui entoure ces accords.

Les enjeux des négociations pour les organisations syndicales

Il faut savoir que dans les années 68, les syndicats sont contestés. Plus de 15% des conflits se font sans leur accord. Néanmoins, le PCF représente à la même époque une force politique considérable. Il compte plus de 350 000 membres. En 1967, 22,5% des électeurs votent pour le PCF. Même si le nombre d’adhérents de la CGT chutait depuis 1948, les principaux secteurs de l’économie étaient dominés par ce syndicat.

Les préconisations des syndicats n’étaient pas toujours écoutées. A cette même époque, la CGT, bras droit du parti communiste, véhiculait une mauvaise image auprès de l’opinion ouvrière. En effet, la CGT était souvent associée à l’URSS.

Représentant les salariés, les organisations syndicales devront négocier avec le gouvernement et les organisations patronales, l’augmentation du SMIG, l’augmentation des salaires, la réduction de la durée du travail, le libre exercice du droit syndical au sein des entreprise, l’aménagement des allocations familiales, l'augmentation de la prestation minimum versée aux personnes âgées et la récupération des journées de grève.

Lieu des négociations:

Comme nous le précisions ci-dessus, le Grenelle se réfère aux « accords » du même nom, conclus le 27 mai 1968 au ministère du travail (l’hôtel du Châtelet) au l rue de Grenelle dans le 7ème arrondissement de Paris. Le palais, ancienne propriété du Duc du Châtelet, est affecté au ministère du travail et de la prévoyance sociale en 1905.

Monsieur Pompidou a accueilli les différents acteurs des négociations dans ce même lieu en 1968. Les organisations syndicales et patronales attendaient dans la salle d’attente du Palais avant qu’ils soient appelés à pénétrer dans l’ancien Salon du XVIIIème, aujourd’hui nommé « salle des accords ». C’est dans cette même pièce que les accords furent signés le 27 mai 1968.

Malgré la présence des unités syndicales, les négociations se dérouleront exclusivement entre deux hommes : le chef du gouvernement, Georges Pompidou et le patron de la CGT, Georges Séguy.

Processus de négociations

Les accords de Grenelle se sont donc négociés le 25 mai 1968, en plein mouvement contestataire. Le processus de négociation entre pouvoirs publics, syndicats et patronat fût entamé à l’initiative de Georges Pompidou alors premier ministre du Général de Gaulle. Ces accords eurent un retentissement tel, qu’aujourd’hui encore en France lorsque on parle de Grenelle, cela évoque une négociation avec le gouvernement.

Un des premiers aspects du processus de négociation qu’il est possible d’évoquer est clairement la tension qui règne. En effet depuis le 20 mai, l’économie française est totalement paralysée et les manifestations sont quotidiennes. On peut facilement évoquer une asymétrie des pouvoirs lors du processus de négociation. En effet les syndicats se présentent au Ministère du Travail fort d’un mois de mobilisation croissante ainsi que d’une paralysie de l’ensemble des secteurs stratégiques de l’économie française, l’impact du temps de mobilisation est clairement rentré en compte lors de la négociation. De plus il faut noter qu’à l’époque les syndicats et notamment la Confédération Générale du Travail (CGT) ont plus de pouvoir et d’influence qu’aujourd’hui, le parti communiste, très lié au syndicat est également puissant puisque en 1967 il représente 22,5% des électeurs. Le rapport de force est donc clairement favorable aux syndicats.

L’objectif des négociations de la rue de Grenelle est pour le gouvernement de rétablir le calme au sein des entreprises et pour la CGT d’obtenir gain

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