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Psychologie Générale

TD : Psychologie Générale. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  23 Mai 2020  •  TD  •  2 326 Mots (10 Pages)  •  909 Vues

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Question 1 : Après avoir défini l'introspection, vous exposerez son principal inconvénient.

Revenons en premier lieux sur la racine du mot psychologie : «Science de l’Âme» :
deux termes qui sont contradictoires dans leur concept , mais rapprochés pour définir un univers tout aussi infini que celui dans lequel nous vivons. La «Science de l’Âme», Socrate y apporte ses lumières en disant: «Connais-toi toi-même et tu connaîtras l’univers et les dieux». Par cette phrase, on comprend que Socrate invitait ses disciples à l’introspection car il percevait cette «quête de soi» comme le chemin pour découvrir la «vérité», la «vérité» étant selon lui «l’objet de la Science». (Cependant, il conclut en philosophe pragmatique : «Je sais, que je ne sais rien.». Et cette vision réaliste n’a pas plu aux autorités de son époque et lui a valu de devoir avaler la ciguë.)

Les précurseurs de la psychologie sont en quelque sorte les prophètes, philosophes, sages, …. qui ont livré leurs réflexions sur la Psyché humaine au travers de leur Discours, Épopées, Tragédies, Genèses, Mythologies… On citera également deux penseurs comme Montaigne et Descartes qui nous ont fait part de leur introspection par leurs écrits. Après eux, bien de psychologues de renoms ont été aussi reconnus comme d’éminents philosophes, ce qui démontre le lien intime entre la philosophie et la psychologie à ses débuts.

L'introspection est l’outil de la psychologie en première personne. Il s’agit donc de l'observation de son propre fonctionnement psychique. C’est un  mode d’analyse de «je à je» adopté en vue d'étudier notre monde intérieur. C’est l’étude de notre conscience par notre propre conscience.

La psychologie en première personne permettrait d'acquérir une connaissance de soi et des autres, cela au travers de l’étude et l’analyse de nos émotions, de nos pensées, de nos souvenirs… L’introspection, par la connaissance et par la compréhension qu’elle nous donnerait sur l’esprit humain, peut devenir, selon ses pairs,  une grille de lecture de notre esprit et celui d'autrui par voie de conséquence.

La vision de cette démarche tiendrait également du fait que l’on cherche à s’améliorer, se juger, s’évaluer, savoir ce que l’on vaut. Nous pouvons donc aussi apparenter l’introspection à une forme d’examen de conscience.

Cette méthode présente cependant des limites :

  • Premièrement par son manque d’objectivité par le fait que l’objet observé et l’observateur sont la même personne, ils ne sont pas distincts. En effet. il est difficile de vivre une émotion et en même temps s’observer à la vivre. Nous vivons, et nous pouvons ensuite analyser notre expérience, c’est ce que l’on appelle de la rétrospection. Cependant, la rétrospection est aussi sujette à interprétation (donc non objective, voir la réponse de la question 3).
  • Deuxièmement par son caractère de recueillement, l’introspection pourrait d’avantage s’associer à un «chemin vers la sagesse» (comme l’avait proposé Socrate) qu’à une démarche «scientifique» à proprement dit. D’autant plus qu’initialement, notre conscience n’a pas la fonction d’être un puits de science ou de connaissance, mais elle doit rester au service de notre capacité d’adaptation et de notre objectivité.

Bergson fait état des limites de cette méthode également par le fait qu’il avance que notre intelligence se développe par notre confrontation avec le monde extérieur, de par ce fait, notre intelligence ne peut donc pas être au service de la compréhension de notre vie intérieure. De plus, pour Bergson, la «Conscience signifie choix», ce qui reviendrait à dire que nous nous connaissons pas comme nous sommes vraiment, mais que nous nous projetons comme nous voudrions être.

Cela dit, l’introspection est indispensable à une remise en question lors d’une analyse avec un thérapeute ou un coach, ce dernier aura la fonction de nous guider dans notre prise de recul sur nous-même afin que nous puissions être le plus objectif possible face à notre miroir.

Question 2 : Définissez la conjecture

La conjecture est une hypothèse non démontrée mais à laquelle nous ne pouvons pas opposer une contre-verse. C’est une opinion qui se construit sur des apparences et sur des probabilités.

Montaigne avance que nous sommes les seuls à savoir comment nous sommes au fond de nous-même. Selon lui, les autres ne peuvent pas avoir accès à nos sentiments profonds, ils peuvent nous connaître qu’en faisant des suppositions.

L’introspection est en lien avec le regard de soi sur soi, la
conjecture est en lien avec le regard que l’on porte sur les autres.

Par le fait que nous soyons uniques et que nos ressentis ne peuvent pas être identiques aux ressentis d’autrui, même avec toute l’empathie possible, la véritable connaissance de l’autre ne peut être que conjecture.

Notre monde intérieur étant complexe avec sa cartographie propre, ce serait fort prétentieux et inadéquat de la part d’un coach ou d’un thérapeute de pouvoir dire qu’il détient les solutions pour autrui par le fait qu’il sait, qu’il a compris, etc... Voilà ce qui fait la différence entre un «coach gourou» et un «coach guide».

Question 3 : Pourquoi dit-on que le souvenir est à la fois plus pauvre et plus riche que ce qui a été vécu ?

Les souvenirs sont une forme de rétrospection liée à des émotions.

Pas le fait qu’un souvenir soit une rétrospection incluant un décalage temporelle et qu’il soit lié à des états émotionnels,  il ne nous est pas possible de restituer les faits du passé de manière totalement objective. Nous allons reconstituer ce qui va être pour nous la réalité avec la somme de nos souvenirs appauvris ou enrichis.

Nos souvenirs vont aussi s’appauvrir par notre schématisation des événements, par négligence, par la perte des détails qui définissent les situations, et parce que le vécu n’appartient plus à notre présent.

Nous allons enrichir nos souvenirs par l’effet «double couche», c’est à dire par le fait que nous projetons notre vécu sur le passé et ce phénomène de superposition peut en modifier le sens et/ou surenchérir la réalité (peur devenant angoisse, détail devenant événement incontournable,...)

Les souvenirs sont donc une restitution du passé à notre esprit en ayant préalablement traversé un certains nombres de filtres. Ces filtres sont liés à nos différents états de conscience au moment des faits et de leur restitution.

La malléabilité des souvenirs est l’un des outils de base utilisé en PNL pour créer des ancrages.

Question 4 :  Après avoir défini l'analogie, expliquez, en donnant des exemples concrets, la méthode analogique de la psychologie en deuxième personne.

L’analogie est la démarche de comprendre l’autre par rapport à nous même. C’est en quelque sorte une forme de prolongation de la psychologie en la première personne en ce sens que le point de départ de la connaissance reste nous-même, notre expérience, nos acquis.

La compréhension d’autrui se fait donc par comparaisons analogiques. Par exemple :

  • Je vois Jules pleurer en se tenant l’épaule. Personnellement, je sais que je pleure lorsque j’éprouve un sentiment négatif et que je me tiens l’épaule quand elle me fait mal. Par analogie je comprends donc que Jules souffre sérieusement d’un mal à l’épaule.
  • Je vois Jules sauter de joie en ouvrant un cadeau. Personnellement, je sais que je souris lorsque j’éprouve une émotion agréable et que j’aime recevoir des cadeaux. Par analogie je comprends donc que Jules est heureux de ce qu’il a reçu.

Cette théorie d’appréhension de l’autre par notre raisonnement a été contestée par la plupart des penseurs contemporains. Par opposition à l’analogie, ces derniers démontrent que la connaissance d’autrui a un caractère intuitif et immédiat. Par exemple :

  • Sans passer par quelconque  raisonnement un petit enfant répondra au sourire de sa mère par le même sourire. Cette mimique a été perçue et non conclue à la suite d’une réflexion.
  • L’expression d’une émotion par un geste violent par exemple, n’est pas une somme de calculs savants, il EST l’émotion exprimée en elle-même.

Ce caractère intuitif et immédiat de la compréhension de l’autre viendrait du fait que les sentiments extériorisés et la communication non verbale qui les accompagne ont une forme et une structure analogue.

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