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Pyschologie sociale : nudges, procédés d’influence douce.

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Par   •  5 Janvier 2022  •  Compte rendu  •  4 282 Mots (18 Pages)  •  349 Vues

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INTRODUCTION

Titre : La visibilité des réponses et le type de comportement par le biais de l’acceptabilité du

nudge

A ce jour, l’alcool est l’une des premières causes de mortalité sur la route selon

l’organisme de la sécurité routière du gouvernement Français, en effet, l'alcool est responsable

de 30% de la mortalité routière. Une multitude de précautions ont déjà été établies afin de

réduire ce taux de mortalité, et bien d'autres encore, le taux d’accidents dû à l’alcool reste

cependant toujours élevé. Il sera alors question de savoir, de quelle manière nous allons pouvoir

inciter des individus pour qu’il y ait une réduction de la consommation d’alcool ?

Pour cela nous nous intéresserons aux travaux de Thaler et Sunstein qui ont élaboré le nudge,

terme anglais qui signifie « coup de pouce ». Les nudges sont des procédés d’influence douce.

Ils permettent d’influencer positivement des comportements que l’on estime comme bon pour

la personne pour qui le nudge est adressé. Par exemple un nudge mettant en place l’importance

du port de la ceinture chez les enfants. Pour cela un système simple a été mis en place ; il s’agit

de sortir la ceinture de sécurité de son enrouleur à l'aide d'un fourreau afin de rendre la ceinture

visible. Ce nudge s'est avéré efficace augmentant de 24 % le pourcentage d’enfants mettant

leurs ceintures.

Un nudge va influencer le sujet à faire un choix plutôt qu’un autre selon le bénéfice que celuici peut lui apporter ou de la norme sociale. Cette influence se justifie par le fait que ces choix

soient plus acceptables en société et qu'ils aient un impact bénéfique pour le sujet, seulement

lorsque la question du libre arbitre et de la capacité des individus à prendre des décisions est

abordée, alors plusieurs limites apparaissent. Il y a vraisemblablement des difficultés à cerner

le concept de nudge en ce qui est acceptable.

Lorsqu'un individu est face au nudge on conçoit que le choix vers lequel il est poussé n’est pas

forcément celui vers lequel il penserait choisir au départ et cela peut faire apparaitre la question

de la normativité. La normativité est un comportement d’un état commun à tous que tout le

monde adopterait. Ce que l’on considère comme normal se rapporte à la norme commune et ce

qui ne s’y rapporte pas devient l’anormal. La question de l’acceptabilité du nudge sera posée,

car plus un nudge parait légitime, plus il est adopté (Jung & Mellers, 2016).

L’acceptabilité du concept s’articule selon son efficacité. L'appréhension du nudge par un

individu peut varier selon le contexte normatif et selon la condition de visibilité selon certaines

hypothèses (Teatlock & Manstead, 1985). Il sera par exemple plus facilement accepté si un

individu se rend compte de son efficacité après avoir été réceptif au nudge. Tout comme il serait

préférable qu’un nudge soit visible et explicite plutôt que transparent et implicite. Donc nous

pouvons nous demander si la modalité imposée lors d’un nudge est capitale pour son bon

déroulement, de nombreux facteurs entrent en considération pour que le nudge soit “normatif”

et qu’il y ait une “visibilité des réponses” (Étudiante Maelle Guivarch).

Méthode :

Avant de réaliser l’étude expérimentale finale, nous avons réalisé un pré-test afin de

savoir si le nudge intégré dans le menu s’avérait efficace et compréhensible. Nous avons

sollicité 20 personnes d’âges et de catégories professionnelles différentes.

Le matériel utilisé n’a pas été efficace pour réduire la consommation d’alcool mais celui-ci a

montré un effet sur la carte du nudge comme étant significatif. Le matériel se composait d’une

induction du nudge, des participants étaient placés en condition nudge versus condition

contrôle. Nous avons rédigé sept questions associées à des échelles de mesures allant de un à

sept points. Chaque question comprenait des variables dépendantes. Par la suite, nous avons

réalisé le Chi2 et le T de student de chaque variable dépendante afin de connaitre l’efficacité du

nudge mis en place. Seule la variable dépendante d’incitation avait un effet significatif. Ce prétest nous a permis de faire des améliorations sur la carte qui nous a amené au matériel final

utilisé.

Sujet et plan d’expérimentation :

Au départ, nous avions 375 participants à l’étude qui ont été réduit à 293 après exclusion

des sujets ne consommant jamais d’alcool ou exceptionnellement et un sujet daltonien. Nous

avons alors retiré 80 personnes de l’échantillon. Les données des 293 participants restants ont

été retenues dans l’échantillon final qui comportaient 157 femmes et 134 hommes âgés entre

17 et 65 ans (Mâge = 25, ETâge = 9.12, E= 48 (65 - 17)). L’échantillon était composé d'environ

60% d’étudiants et environ 40 % de non-étudiants.

Les 293 sujets expérimentaux ont été répartis selon le plan expérimental suivant : Deux

visibilité (anonymat vs. publique) X 3, type de comportement (appart vs. pied vs. véhicule).

Les deux variables indépendantes étaient intersujets et le plan s’appliquait à la variable

dépendante acceptabilité et autre au choix.

Variable dépendante :

La première variable dépendante renvoyait à la moyenne de l’ acceptabilité du nudge :

qui correspondait à la moyenne acceptabilité ( qui regroupe items adapté , acceptable , légitime

, appréciable, inapproprié, déplacé, inadapté et contrariant). Les quatres derniers items ayant

été renversés afin qu’ils soient pris positivement furent donc remplacés par Rinapproprié,

Rdéplacé, Rinadapté et Rcontrariant.

La seconde variable dépendante qui fut choisie est la variable moyenne influence soi

qui regroupe les items réduire et modifié. Cette variable fut mesurée selon deux questions

concernant l’avis des participants sur leur comportement face au nudge. “Pensez-vous que ce

type de nudge peut effectivement vous conduire à réduire votre consommation d’alcool ?

Pensez-vous qu’un tel nudge soit susceptible de modifier votre comportement pendant son

intervention ?”

Matériel expérimental :

Le matériel expérimental se composait d’un consentement, de divers scénarios, d’une

carte de boisson contenant un nudge et d’un questionnaire. Après la présentation du scénario,

nous avons mis le consentement qui permettait d’informer le participant concernant ses droits

de se retirer de l’étude à n’importe quel moment. Le consentement permet de respecter ses

droits et notamment lui sert de protection pour éviter qu’il soit diffusé à son insu. Par ailleurs,

nous avons stipulé aux participants de notre étude s’ils étaient placés en condition de visibilité,

condition engageant la publication de leurs réponses, ou s’ils étaient placés en condition de

respect de leur anonymat ainsi, à la confidentialité totale. Les participants devaient ensuite

accepter de cocher la case “j’accepte

...

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