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Sommes-Nous Tous Des Criminels?

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s comme base afin de progresser, d’opérer des changements et ainsi la déviance n’est plus considérée comme un mal mais plutôt quelque chose de nécessaire au bon fonctionnement de la société.

On note également une évolution dans le temps de ces normes car un crime grave à l’époque peut avoir perdu de son importance dans la société d’aujourd’hui, simplement par le fait que cette norme était peu respectée ou qu’un évènement est survenu.

Par exemple : Normes liées aux stupéfiant, à l’objection de conscience, l’homosexualité, l’adultère, ou encore l’avortement.

Cela montre que la commission d’un crime n’est pas toujours à considérer sous l’angle du « mal ».

Chapitre 3. Existe-t-il des sociétés sans crimes ?

Selon Emile Durkheim, il n’y a pas de « normalité » absolue et universelle. Notre comportement est lié aux « conditions de toute vie collective ».

Faire du crime une « maladie sociale » ferait de la maladie en soi quelque chose d’inhérent à la constitution fondamentale de l’être humain et non une chose accidentelle. Ainsi il n’y aurait plus de distinction entre physiologique et pathologique.

Le crime est un facteur propre à toute société saine, il est nécessaire, utile et indispensable à l’évolution normale de la morale et du droit.

Durkheim pense également qu’il n’existe pas de société sans crime. C’est un élément « inévitable et nécessaire à la survie et l’évolution de la société ».

Exemple : Cloître parfait, dans lequel les crimes externes sont inconnus mais où des fautes insignifiantes ont la même valeur qu’un crime.

Avant de pouvoir combattre le crime il faudrait pouvoir le comprendre puis le dénombrer et le mesurer, ce qui introduit le chapitre suivant.

Chapitre 4. Peut-on mesurer la criminalité ?

On ne peut pas compter les infractions commises comme on compterait des voix obtenues par un candidat lors des élections. La différence étant que peu importe la personne qui les compte, le nombre de voix obtenue par un candidat sera le même sauf erreur.

En revanche concernant les infractions le nombre ne peut être exhaustif et dépend largement de la manière de compter.

Ex : personnes ayant commis un crime mais qui n’ont pas été condamnées ou personnes qui dénoncent un certain type d’infractions alors qu’il s’agit d’un autre.

La criminalité n’est donc pas mesurable en soi mais plutôt un concept qu’il faut opérationnaliser.

(= transformer en indicateur susceptibles d’être mesurés comme le mètre et le kg.)

Mais est-ce possible ? La criminalité n’étant pas une chose faite aux yeux de tous.

Stock et flux : Prendre en compte le nombre de personnes qui entre en prison (flux) et la durée d’occupation d’une cellule durant une certaine période (stock).

Cinq indicateurs possibles : 1. Statistiques pénitentiaires

2. Statistiques de condamnation

3. Statistiques de police

4. Sondage de délinquance auto-révélée

5. Sondage de victimisation

1. Personnes qui entrent en prison durant une période donnée et personnes qui sont en prison à un moment donné.

Bémol : infractions inconnues, auteurs pas trouvés, celui-ci peut mourir, être acquitté ou être condamné à une peine autre que la prison.

2. Nombres de condamnations prononcées par le système judiciaire.

Bémol : c’est l’auteur qui est pris en compte et non le crime lui-même. (Et si récidive ? ou plusieurs pour un crime ?)

3. Infractions rapportées aux forces de l’ordre ainsi que celles découvertes par elles.

Bémol : dénonciations erronées, infractions qui ne sont pas celles pour lesquelles une plainte a été déposée, chiffre noir (infractions méconnues).

4. Demander à un échantillon de personnes si elles ont déjà commis une ou plusieurs infractions.

Bémol : sondage fonctionne mieux auprès des jeunes qu’auprès des adultes

5. Demander à un échantillon de personnes si elles ont déjà été victimes d’une ou plusieurs infractions.

De même que les comparaisons internationales sont quasi impossibles par le simple fait que les systèmes judiciaires diffèrent d’un pays à l’autre et que des termes identiques ne concernent pas les mêmes infractions. Et même en présence d’une définition commune, il reste un problème.

Par exemple : Deux auteurs tuent douze personnes.

Y a-t-il : 1 homicide parce qu’1 seul acte ?

12 homicides parce que 12 victimes ?

2 homicides parce que 2 auteurs ?

Il est tout de même possible de comptabiliser plus facilement certaines infractions comme les homicides ou les cambriolages (à cause des assurances) et d’analyser avec un œil critique la criminalité dans le temps et dans l’espace.

Il en ressort que le nombre de cambriolages et d’homicides reste stable, que les jeunes commettent plus d’infractions que les âgés et les hommes plus que les femmes.

Chapitre 5. Le travail de la police influence-t-il les chiffres de la criminalité ?

On distingue trois types de police : réactive, proactive et préventive.

Réactive : Agit contre la criminalité rapportée et intervient donc qu’en réaction à la découverte d’un acte par autrui.

Elle n’influence pas les statistiques puisqu’elle agit que lorsqu’un acte criminel a déjà été relevé.

Proactive : Elle va à la recherche d’actes criminels encore méconnus.

Elle est susceptible d’influencer artificiellement les statistiques si un jour, par exemple, elle décide d’être particulièrement attentive aux autos mal garées, le nombre de contraventions va considérablement augmenter d’un coup, ou au contraire diminuer si elle décide de s’intéresser aux fumeurs de joints.

Elle créée ainsi une surreprésentation de la catégorie de gens visés dans un domaine.

Davantage de police = davantage de criminalité

Préventive : Elle a pour but de limiter le nombre d’infractions commises.

Elle peut avoir un effet de diminution sur les infractions ce qui se répercute sur les statistiques.

Chapitre 6. Quel est le profil type du criminel ?

Les statistiques et les sondages montrent qu’il s’agit d’un jeune homme. Pourquoi un jeune plus qu’un vieux ? Pourquoi un homme plus qu’une femme ?

La délinquance juvénile proviendrait du manque de structure de la position sociale des jeunes ainsi que l’environnement. Ils commettraient des infractions pour manifester leur existence et se rassurer. Pour certain il ne s’agit donc qu’une déviance passagère et « normale » (au sens de Durkheim) car lorsqu’il trouve son identité et se stabilise il ne ressent plus le besoin de se démarquer.

Il est important aussi de préciser que la composition démographique de la population d’un Etat influence fortement la surreprésentation d’une certaine catégorie de personnes dans les statistiques de criminalité. Par exemple : Baby-boom et 20 ans plus tard crimi-boom.

Concernant la différence entre hommes et femmes, les chercheurs ont essayé de l’expliquer de trois manières différentes :

Premièrement le système pénal serait plus indulgent envers les femmes que les hommes, ensuite il y aurait des différences biologiques entre les deux sexes et enfin cela proviendrait du rôle différent que jouent les femmes et les hommes dans la société.

Finalement aucune de ces explications n’aboutit à quelque chose de convaincant. Peut-être que les femmes sont simplement plus raisonnables et plus maîtresses d’elles-mêmes que les hommes ?

Chapitre 7. Quel est le profil type de la victime ?

Avant tout il faut préciser que le risque objectif d’être victime d’une infraction dépend d’un facteur important qui est l’exposition aux risques.

L’on pense souvent à tort que les femmes ou les personnes âgées sont les victimes types des infractions alors qu’il s’agit plus d’une peur irrationnelle, d’un sentiment d’insécurité que d’un risque objectif.

Les jeunes hommes sont les principales victimes, surtout de délits contre la personne car ils s’exposent plus. Il est bien sur évident qu’une personne qui reste chez elle constamment a moins

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