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Évaluation Du Contrôle Interne Et Stratégie D'Audit

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alement admis. La réglementation se compose des textes législatifs ou réglementaires, mais aussi des règles fixées par la jurisprudence et des normes élaborées par les organisations professionnelles ;

 la sincérité est l'application de bonne foi des règles et des procédures comptables en fonction de la connaissance que les responsables des comptes ont de la réalité. Elle implique l'évaluation correcte des valeurs comptables et une appréciation raisonnable des risques et des dépréciations ;

 le respect de l'image fidèle consiste à choisir, parmi les méthodes de présentation ou de calcul envisageables, les mieux adaptées à la réalité de l'entreprise et à fournir les informations nécessaires à leur compréhension, en particulier dans le cadre de l'annexe.

Dans les pays étrangers, les objectifs assignés à l’audit sont généralement similaires à ceux que nous connaissons en France. Aux Etats-Unis, par exemple, « l’objectif de l’examen des états financiers par l’auditeur est la formulation d’une opinion sur l’image qu’ils donnent de la situation financière, des résultats des opérations, de l’évolution de la situation financière eu égard aux principes comptables généralement admis » (AICPA).

On remarque que, dans la plupart des pays, la détection de la fraude ne fait pas partie des objectifs demandés explicitement à un audit dans le contexte réglementaire actuel. En particulier, l’auditeur ne doit pas supposer la malhonnêteté des dirigeants de l’entreprise contrôlée. Cependant, on considère souvent au niveau de la profession que les procédures d'audit doivent être en mesure de détecter la fraude si elle est significative et a un impact sur les comptes (Carpenter & Dirsmith 1993).

2) Caractéristiques de l’audit Financier

L'audit est une mission « d'assurance4(*) » élevée à l'issue de laquelle l'auditeur certifie que les informations objet de l'audit ne sont pas entachées d'anomalies significatives.

Cette assurance renforce la crédibilité des états financiers bien qu'elle ne soit pas absolue en raison de nombreux facteurs tels que le recours au jugement, l'utilisation de la technique des sondages, les limites inhérentes à tout système comptable et de contrôle interne et du fait que la plupart des informations probantes à la disposition de l'auditeur conduisent par nature davantage à des déductions qu'à des certitudes.

La mission d'audit se distingue des autres missions sur les comptes annuels que sont : l'examen limité, l'examen sur la base des procédures convenues, la compilation.

L'examen limité est une mission d'assurance modérée qui vise à conclure sur la base de procédures ne mettant pas en œuvre toutes les diligences requises pour un audit qu'aucun fait d'importance significative n'a été relevé laissant penser que les états financiers n'ont pas été établis, dans tous leurs aspects significatifs, conformément au référentiel comptable identifié. Il met en œuvre des investigations et des procédures analytiques conçues pour apprécier la fiabilité d'une déclaration qui relève de la responsabilité d'une partie pour l'utilisation par une autre partie.

L'examen sur la base des procédures convenues est une mission de non assurance. L'auditeur met en œuvre des procédures d'audit définies d'un commun accord entre lui, l'entité et tous les tiers concernés. Il ne formule aucune opinion à l'issue de ses travaux. Les constatations résultant de ceux-ci sont communiquées aux destinataires du rapport qui tirent eux-mêmes les conclusions.

La compilation est également, à l'instar de la mission d'examen sur la base des procédures convenues, une mission de non assurance. L'auditeur5(*) utilise ses compétences de comptable et non celles d'auditeur en vue de recueillir, classer et faire la synthèse d'informations financières. Ceci le conduit d'ordinaire à faire la synthèse d'informations détaillées sous une forme compréhensible et exploitable sans être tenu par l'obligation de contrôler les déclarations sur lesquelles s'appuient ces informations. Les procédures appliquées ne sont pas conçues et n'ont pas pour but de permettre à l'auditeur de fournir une assurance sur ces informations financières. Toutefois, les utilisateurs de ces informations tirent partie de l'intervention d'un professionnel qui a apporté ses compétences et le soin nécessaire à leur élaboration.

Selon la nature de la relation qui existe entre l'auditeur et l'entreprise, la mission d'audit financier peut se faire de manière légale ou contractuelle. Elle se fait de manière légale lorsqu'elle est définie par la loi notamment dans le cadre de l'OHADA pour les entreprises constituées sous la forme de S.A ou SARL dont le capital social est supérieur à dix millions (10.000.000) de francs CFA ou qui remplissent l'une des deux conditions suivantes :

• Chiffre d'affaires annuel supérieur à deux cent cinquante millions (250.000.000) de francs CFA ;

• Effectif permanent supérieur à cinquante (50) personnes

Elle prend alors la dénomination de commissariat aux comptes. Le commissaire aux comptes exprime, dans le cadre de sa mission, non seulement une opinion sur les comptes annuels mais également sur les documents (notamment le rapport de gestion) qui sont transmis aux actionnaires ou aux associés et il porte à la connaissance de ceux-ci pour approbation, les conventions entre les dirigeants et la société dont il a eu connaissance.

Elle se fait de manière contractuelle lorsqu'elle n'est pas imposée par la loi. Elle résulte alors d'un contrat entre l'entreprise ou des tiers et l'auditeur. Les préoccupations d'un audit demandé par l'entreprise concernent généralement :

Le besoin pour l'entreprise de disposer d'une information financière fiable avant de l'utiliser ou de la présenter à des tiers ;

L’appréciation de son organisation actuelle, en vue d'en déceler les insuffisances et de l'améliorer ;

La nécessité d'éviter la survenance des fraudes ou détournements éventuels.

Certains tiers intéressés (banquiers, salariés, groupe minoritaire d'actionnaires, investisseurs, commission des opérations de bourse) peuvent demander que les comptes qui leur sont soumis soient préalablement certifiés avant qu'ils ne prennent des décisions susceptibles d'avoir des incidences sur leur devenir et celui de l'entreprise notamment dans les cas d'emprunt, de rachat ou de prise de participation, d'introduction en bourse, etc.

Dans une mission d'audit, l'auditeur doit, avant de formuler son opinion sur la qualité des comptes soumis à son contrôle, s'assurer que ceux-ci répondent à certains critères.

3) Rôle et responsabilité de l’auditeur Financier

Un commissaire aux comptes exerce une profession agrée dans tous les pays de la CEMAC. C’est un acteur extérieur à l’entreprise ayant pour rôle de contrôler la sincérité et la régularité des comptes annuels établis par une société ou autre institution, et pour cela de faire un audit comptable et financier. Il s’agit d’une mission légale, toutefois elle peut être décidé volontairement par l’entreprise. La principale mission du commissaire aux comptes est le contrôle des comptes annuels qui comprennent, de façon indissociable : le bilan, le compte de résultat et l’annexe.

Le rôle du commissaire aux comptes consiste à certifier que les comptes annuels sont réguliers et sincères et donnent une image fidèle du résultat, de la situation financière et du patrimoine de l’entreprise. La régularité est appréciée au regard des règles et procédures en vigueur. La sincérité est l’application de bonne fois des règles et procédures, en fonction de la connaissance que les responsables des comptes doivent normalement avoir de la réalité et de l’importance des opérations, évènements et situations. L’image fidèle est un principe utilisé si les règles sont inexistantes ou insuffisantes pour traduire la réalité économique. Le commissaire aux comptes, doit se forger une opinion sur le point de savoir si les comptes reflètent bien la situation économique : l’exactitude des comptes n’est pas certifiée.

Dans son rapport général, le commissaire aux comptes présente à l’assemblée générale ses conclusions. La forme de ce rapport est prévue par les normes professionnelles et les informations qui y figurent sont fixées par la loi.

Le commissaire aux comptes dispose donc d’un pouvoir assez large quant à la vérification des comptes. Cependant la loi fixe certaines limites. En effet, les commissaires aux comptes ne doivent en aucun cas s’immiscer dans la gestion de la société.

Le commissaire n’est délié du secret professionnel que vis-à-vis de certaines personnes dont les autorités judiciaires.

Section 2 : L’approche d’audit par les risques

Appliquées dans les entités de grande taille, cette approche d’audit procède en trois phases à savoir

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