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Le manque de communication entre professionnels de la santé

Synthèse : Le manque de communication entre professionnels de la santé. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  1 Mai 2022  •  Synthèse  •  4 315 Mots (18 Pages)  •  403 Vues

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LANGLOIS Laura                                                                                                                          10 mars 2022

Analyse de pratique professionnelle  (compétence 6)

Le manque de communication lors d’un refus de soin

Présentation du service

J’effectue mon stage du semestre 6 de sept semaines  (du 21 février au 09 avril) en médecine polyvalente. Le bâtiment dans lequel j’effectue mon stage a une capacité d’accueil de 33 lits. Il se compose de deux étages : le rez-de chaussée, qui comprend 8 lits dont deux chambres doubles de médecine cardiologique, le 1er étage qui contient les bureaux de la secrétaire, de la cadre et des médecins et le 2ème étage qui a une capacité de 18 lits : il y a 11 chambres au total dont 4 avec lit simple et 7 avec lits doubles.

Pour ma part, mon stage se déroule au 2ème étage. La médecine polyvalente prend en charge des patients  âgés de  18 ans (les patients de moins de 18 ans sont pris en charge en puériculture) jusqu’à 75 ans et plus. Il accueille et prend en charge de nombreuses pathologies telles que les maladies cardiaques, gastro-entérologiques (appareil digestif), pulmonaires, endocrinologiques (diabète, thyroïde...), neurologiques, urologiques, infectieuses… Les patients sont généralement orientés dans ce service suite à une entrée aux urgences ou sur demande du médecin traitant.

Les pathologies les plus rencontrées dans le service sont l’insuffisance cardiaque, les bilans de chutes, le diabète, l’hypertension artérielle, les infections, le maintien à domicile difficile, l’altération de l’état générale, l’insuffisance respiratoire, l’Insuffisance rénale, l’AVC, le déséquilibre thyroïdien.

L’équipe soignante se compose d’une cadre de santé, de deux médecins généralistes,[1] d’ infirmières de jour et de nuit, d’aides soignantes, d’une secrétaire.Tous travaillent en collaboration avec des kinésithérapeutes, des ergothérapeutes, des diététiciennes et des assistants sociaux.

Les infirmières et les aides soignantes travaillent en 12 heures tandis qu’une aide soignante travaille en 07h45 ( 07h-14h45).

Présentation du patient

La situation se déroule le lundi 28 février à 16h00 dans la chambre de monsieur F avec l’infirmière et le patient.

Monsieur F, 60 ans est admis aux urgences le 22 février suite à une asthénie, pâleur, essoufflement à l’effort, des palpitations, maux de tête et des vertiges. Un bilan sanguin est réalisé et montre une hémoglobine à 7 g/dl.[2] Deux culots globulaires ont été passés. Puis il est orienté dans l’après midi en médecine polyvalente pour le transfuser.

C’est un patient qui a comme antécédents une insuffisance cardiaque, de l’asthme et du diabète de type II. Il est cohérent, orienté dans le temps et dans l’espace et est semi-autonome. Il utilise une canne pour se déplacer, a besoin d’aide pour la toilette et pour s’habiller en raison de la présence de son escarre au niveau de la jambe gauche.

Depuis son arrivée, monsieur F est compréhensif et accepte les soins à réaliser que ce soit son pansement d’escarre ou bien les prises de sang.

Mais depuis ce matin, il est opposant aux soins au niveau des soins infirmiers. Il demande régulièrement quand il va pouvoir sortir et que cela ne sert à rien qu’il soit hospitalisé.

Mes intentions

J’ai pour intention de réaliser une prise de sang à mon patient et de lui expliquer le déroulé du soin.  C’est un soin en lien avec la compétence 4 et 6.

Procédures d’action

L’après midi, le médecin prescrit une prise de sang que je m’apprête à réaliser. Je prépare donc tout le matériel nécessaire, en me référant à mes cours (unité d’enseignement 4.4  thérapeutiques et contribution au diagnostic médical semestre 2« les prélèvements sanguins » et unité d’enseignement 2.1 semestre 1 « la composition du sang »  ) et je me dirige vers la chambre de mon patient avec appréhension. En effet, sachant que monsieur F est dans l’opposition, je me demande comment cela va se passer.

Je me rends dans la chambre du patient avec l’infirmière, je frappe à la porte et nous attendons qu’il nous réponde. Nous le saluons, l’infirmière reste près du lit, ne communique pas. Quant à moi, j’échange quelques minutes avec lui sans lui parler du soin. Je communique donc avec mon patient. « La communication s’inscrit donc dans l’échange et la réciprocité, sur la double base d’une relation vécue et d’une reconnaissance de l’autre comme personne humaine ».[3] 

( Unité d’enseignement 4.2 semestre 2 « la communication » ). Le patient me répond en retour donc nous utilisons le feed-back. Une relation de confiance s’instaure. La relation, selon Alexandre Manoukian est « « une rencontre entre deux personnes au moins, c’est-à-dire deux caractères, deux psychologies particulières et deux histoires »[4]. ( unité d’enseignement 1.1 semestre 2 «  la relation soignant-soigné ») puis je lui explique en quoi consiste ma venue en lui annonçant que je dois réaliser une prise de sang. Je lui montre donc sur quelle partie du corps je vais la réaliser.

J’ai appris lors de la formation humanitude à l’ifsi qu’il est opportun d’annoncer et d’expliquer chaque faits et gestes et que le toucher est très important dans le soin ( Unité d’enseignement 4.1 soins de confort et de bien être semestre 1 «  l’humanitude »).

Cependant, malgré mes explications, le patient refuse le soin. L’infirmière lui explique qu’il a le droit de refuser le soin et que s’il le souhaite, il sera réalisé le lendemain. De mon côté, j’essaye d’insister et je lui dis que réaliser la prise de sang permettra d’avoir les résultats le lendemain, de commander les culots globulaires dans la matinée et de pouvoir le transfuser le plus rapidement possible pour avancer la sortie.  J’utilise donc la négociation. La négociation dans le soin est « un ensemble de démarches entreprises en vue de parvenir à un accord, une affaire »( unité d’enseignement 4.2 soins relationnels semestre 2 «  la négociation dans les soins »).

Après négociation, le patient réfléchit et décide d’appeler son épouse pour avoir un avis. L’infirmière part, je reste avec le patient. Son épouse dit que plus vite il fera le soin, plus vite il recevra les culots globulaires et plus vite il sera sorti. Le patient me regarde et je lui dis que je le laisse réfléchir encore un peu et que je reviendrai vers lui pour voir s’il a pris sa décision.

Je pars de la chambre et dis à l’infirmière que le patient est en train de réfléchir. Quelques minutes plus tard, l’aide soignante vient nous voir pour nous dire que le patient s’est décidé et qu’il veut bien réaliser le soin. L’infirmière dit que c’est trop tard, qu’il fallait se décider avant et qu’elle sera réalisée le lendemain.

Mon ressenti

Avant le soin, je suis angoissée car mon patient est opposant aux soins. Je ne sais donc pas s’il va accepter que je lui fasse la prise de sang. C’est la première fois que je suis confrontée à cette situation et il est difficile de savoir comment se comporter sans entraver la relation de confiance avec un patient refusant un soin. Voyant que je ne suis pas à l’aise, l’infirmière décide de venir avec moi en cas de refus de la part du patient.

Pendant le soin, voyant que mon patient a refusé le soin, je suis déstabilisée, je ne sais comment me comporter. L’infirmière lui dit une première version et quant à moi, j’ai mené mon intervention comme je l’avais appris en formation mais j’ai insisté au lieu de lui laisser le choix. Le patient a donc dû être perdu entre les propos de l’infirmière et les miens.

Après le soin, lorsque l’infirmière a dit qu’il était trop tard, je me suis dit que j’avais mal réagi, que je n’aurai pas dû utiliser la négociation mais plutôt sa solution à elle qui était de remettre le soin au lendemain. Je me suis donc remise en question sur mon attitude. Je me suis demandée si mon intervention était la bonne ou si l’infirmière avait raison.

Remise en question

Qu’est-ce que le refus de soin ?

Quels sont les droits du patient hospitalisé ?

Qu’est-ce que la négociation de soins ? Faut-il l’utiliser dans une situation de refus de soin ?

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