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Commentaire Adolphe

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de à savoir ce qu’il veut. Pour en finir avec la scène que lui fait Ellénore et cette fatalité de la fin du roman. Il s’agit dans cet extrait de connaître enfin la vérité sur la maladie de la souffrante, les causes et la réalité sur une fin proche du récit, de cet amour tortueux et de la femme, donc trois temps dans le récit.

Ainsi, lors de cette lecture, il est tout de suite facile d’essayer de comprendre le lien de la maladie d’Ellénore et la faute du baron de T***. Effectivement, dès les premières lignes, en ce début de paragraphe, Adolphe découvre deux lettres. Celles qui vont lui donner la cause du mal, il désigne d’ailleurs ce questionnement comme une « affreuse énigme » qu’il va résoudre en voyant que l’une des lettres est celle qu’il a envoyé au baron pour lui affirmer la fin proche de sa liaison avec la femme de tous ses tourments. Pour l’autre lettre, le contenu n’est pas révélé, elle a juste été écrite par ce-dit Baron, Adolphe comprend la trahison, mais pour quelles raisons ? Est-ce une ruse de la part de cet homme par rapport à la liaison du jeune homme et Ellénore, afin de les faire rompre pour de bon, ou bien contre Adolphe. Il est difficile de croire après toutes les confidences qu’il lui a faites que le Baron aurait pu dévoiler cela pour lui faire du mal, mais il savait, connaissant Ellénore que s’il se servait de cette lettre, il connaitrait la réaction de celle-ci, donc mettre un terme à cette relation mais l’expression « l’œil indifférent de M. de T*** » signifie qu’il n’a pas fait cela dans son propre intérêt, mais pour celui du jeune homme.

Adolphe raconte par la suite ce qu’il a écrit dans cette lettre adressée au Baron de T***, « ses promesses de l’abandonner », on comprend l’effet dramatique de ce passage et la dégradation du personnage quant à ses actes. Dans l’expression « L’Œil indifférent de M. de T*** avait facilement démêlé dans ces protestations réitérées à chaque ligne […] les ruses de ma propre incertitude » Adolphe réagit, il comprend qu’on a vu clair dans son jeu à lui, il est comme démasqué, ce qui le pousse a réfléchir de ses actes. L’écriture est alors remise en cause, le jeune homme à écrit ces mots en les développant de « mille manières » pour dire la même chose et cela se retourne contre lui, l’écrit devient un outil de trahison. Il désigne M. de T** comme le « cruel » puisqu’il a décidé de son sort, effectivement c’est à cause de cette lettre que Adolphe se retrouve dans cette situation délicate dont il est difficile de se sortir puisqu’il va réessayer d’écrire à Ellénore pour qu’elle veuille le recevoir. Il tombe de nouveau dans l’écrit mais pour elle, la voix sera plus importante. On peut noter le champ lexical du calcul, de la préméditation avec les expressions « énigme », « répéter », « développer de mille manières», « trop bien calculé » ce qui amplifie cet effet de trahison et de tourmen,t car la vérité éclate au grand jour. Il emploie même l’expression « arrêt irrévocable » pour parler de la fin proche de la femme.

Les mots « réitérées », « irrésolution », « irrévocable » et « incertitude » sont très rapproché, créaient une allitération en « r » afin d’accentuer le caractère absolument fatal de cet extrait, en effet, Adolphe a toutes les raisons de se sentir mal pour la santé d’Ellénore, car c’est de sa faute.

En effet, dans cette partie et par la suite, ce sont les actes et les mots des protagonistes qui feront l’analyse de ce texte. On sent dès le début du chapitre le mal de Adolphe à assouvir les besoins de Ellénore et on comprend vite qu’il veut rester auprès d’elle car elle est souffrante. Il se trouve complètement dépassé par les évènements et retarde donc encore plus la fin de son histoire avec cette femme, mais il va tomber dans le piège de l’écrit. A la suite de la découverte de sa lettre et de celle du Baron dans la chambre d’Ellénore, il s’aperçoit qu’à cause de sa lettre, elle est tombée malade, ce qu’il va amèrement regretter. Il se trouve perdu dans ses propres mots, il parle de « promesses qui n’avaient été dictées que par le désir de rester plus longtemps avec elle », à la suite de cela Adolphe sent que ses mots sont allés plus vite qu’il ne le pensait, il refoule ses dernières paroles, veut les défaire ou les refaire. Plus il repousse la date fatidique de la séparation, plus il reste avec elle, c’était son but et encore plus depuis qu’elle se trouvait malade. Le jeune homme devine donc qu’elle est malade d’amour pour lui que tout est de sa faute, il ne pensait pas devoir subir les fautes de ses actes puisqu’il les avait écrit à un autre destinataire, il n’aurait jamais pensé que son amante verrait ses lettres et qu’il continuerait à faire semblant ; « déguisais », « incertitude », ces mots sont la preuve de ses sentiments et de la réalité qu’il découvre.

Dans la question qu‘il se pose : « Comment peindre ce que j’éprouvai pendant trois longues heures ? », Adolphe attends patiemment que Ellénore le reçoive à son chevet, celle-ci l’ayant déjà rejeté, il ne sait plus quoi lui dire. Il cherche ses mots comme ses sentiments, comment lui expliquer sans la blesser encore plus ou comment savoir ce qu’il ressent réellement et encore pour elle. Le jeune homme « ajoutait à son délire », preuve qu’il est la cause de son mal, même le docteur qui se trouve du côté d’Ellénore comprend qu’il ne doit pas l’approcher pour le moment. Le narrateur nous fait part également de l’espoir du médecin à sauver cette femme à condition que « à son réveil, la fièvre soit calmée ». Ce n’est pas encore la fin pour elle, il pourra s’expliquer auprès d’elle.

On peut noter le parallèle avec le début du texte où il parle d‘« obtenir le temps […]aux derniers adieux », Adolphe veut avoir le temps de lui dire au revoir qu’elle que soit la fatalité, les heures deviennent alors importantes pour lui, le temps lui est compté, il le sent / le sait.

Enfin, Ellénore pousse l’effet dramatique du texte en « jouant » comme dans une pièce de théâtre sur les mots, les expressions, le deuxième paragraphe est l’exemple même de cette réaction dramatique.

A cause de la lettre de son amant, elle en devient malade d’amour et ne peut le voir dans ce passage à condition qu’il ne lui fasse pas plus de mal. Dès qu’elle le voit arriver dans sa chambre, sa réaction est immédiate, elle « tressaillit », « s‘écria » . Elle accentue ici son entrée en jouant la femme bafouée, aveuglée par la trahison d’Adolphe contre elle, elle refuse de le rencontrer, Ellénore parle de « la voix qui lui a fait du mal » comme une pensée radicale, s’en est fini elle ne veut plus le voir sous peine de souffrir encore plus. Puis elle plongea dans un profond et fatiguant sommeil. Dans la fin du premier paragraphe, se trouve une deuxième allitération en « s » cette fois avec les mots : « assoupissement », « désespérait », « sauver », « si » et « son » comme pour affirmer le besoin de la jeune femme de dormir.

Finalement, elle accepte de le recevoir après avoir reçu une autre lettre de Adolphe, la priant de le faire entrer, comme si les écrits l’avaient déçue, elle ne supporte plus ce contact, elle préfère inconsciemment

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