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Commentaire De Texte Sur Boubouroche De Georges Courteline

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le silence « Assez ! », elle manie l’ironie ligne51 « Adèle, ironique »). L’auteur ne présente jamais les personnages de façon odieuse ce qui permet au spectateur de rire des défauts des personnages mais également d’éprouver de la pitié en les voyant ainsi humiliés.

L’auteur utilise également le comique des gestes pour ridiculiser encore plus ses personnages. On peut facilement s’imaginer Boubouroche très en colère, après avoir appris qu’il était cocu, voulant découvrir Adèle en compagnie de son amant (ligne2 « Boubouroche, les poings fermés, marche sur elle. », ligne 17 « (Geste large.) », ligne 37 « qui entre ici comme un boulet, pousse les portes, tire les rideaux, emplit la maison de ses cris,… »), puis devenant peu à peu embarrassé devant le démenti de sa maîtresse (ligne46-47 « (Effarement ahuri de Boubouroche.) », ligne49 « Boubouroche, troublé et qui commence à perdre sa belle assurance. », ligne53 « (Silence embarrassé de Boubouroche.) » ), à l’inverse, une observe une maîtresse très calme et sure d’elle (ligne3 « Adèle, qui, elle, vient sur lui avec un grande tranquillité. », ligne14 « Adèle, éclatant de rire. ») qui s’emporte devant l’accusation portée par Boubouroche (ligne36 « (Hors d’elle) »).

Grâce à ces trois types de registre comique, Georges Courteline écrit ici une scène de théâtre comique classique mais qui, en réalité, vise à critiquer la bourgeoisie.

En effet, à travers cette pièce, l’auteur tourne en dérision des ennuis conjugaux pour ridiculiser et critiquer l’existence bourgeoise. Il rabaisse l’orgueil des grands qui deviennent objets de risée grâce au caractère des personnages. Boubouroche est représenté comme un homme naïf car il a bien vu sa maîtresse en compagnie de son amant (ligne19-20-21-22 « je suis resté […] les yeux rivés à cette croisée […] quand, tout à coup, deux ombres – la tienne et une autre !... ont passé en se poursuivant sur la tâche éclairée de la fenêtre. ») mais il préfère fermer les yeux et croire Adèle ce qui nous montre la crédulité des hommes préférant rester aveugle et croire à leur condition bourgeoise plutôt que d’assumer le réel.

De plus, la situation décrite ici est une situation cocasse car Boubouroche n’est pas un homme trompeur mais un homme trompé par sa propre femme (ligne22 « A cette heure, tu n’as plus qu’à me livrer ton complice », ligne24 « Va donc me chercher cet homme, Adèle »), femme qui n’a aucune honte à démentir ses propos qui, par ailleurs, s’avèrent vrais (ligne41 « … tout cela parce que, soi-disant, il aurait vu passer deux ombres sur la transparence d’un rideau ! ») et qui en profite pour retourner la situation contre son mari (ligne42 « D’abord tu es ivre. », ligne44 « Alors tu mens. »). Donc Georges Courteline nous montre un symbole de la misère humaine et de la pauvreté spirituelle des hommes incapables d’être fidèle et pouvant mentir sans aucun scrupule.

D’autre part, l’emploi du registre burlesque permet à l’auteur de traiter d’un sujet sérieux tel que l’adultère en style vulgaire grâce à l’utilisation d’un vocabulaire familier (ligne23 « nous avons à causer tous deux », ligne54 « En sorte que je suis à la merci du premier chien coiffé venu … ») et ainsi de nous faire part de la bêtise humaine.

Georges Courteline fait donc bien une critique de l’existence bourgeoise et de la misère humaine grâce à l’emploi du

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