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Commentaire De Texte Sur l'Education Sentimentale, Partie Iii Chapitre 5

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par le narrateur pour transmettre les pensées de Frédéric indiquent que ces divagations romantiques sont le fruit du héros, et non pas du narrateur qui reste, comme tout au long du roman, à distance.

D'autre part, les différents évènements racontés forment plusieurs tableaux de la vie provinciale, fantasmée par les Parisiens. Tout d'abord, l'image, tirée du souvenir de Frédéric, de la jeune fille coupant des joncs sous les peupliers, semble une image d'Épinal, cliché de la pure jeune paysanne, personnage typique des contes. Comme dans le second tableau, la mariage à la campagne, qui s'inscrit dans la même idée. Grâce aux détails matériels, tel le tintement de la cloche (l. 16), la place de l'Église, la calèche (l.17-18), le lecteur se figure exactement la scène, mais aussi parce qu'elle est emblématique des mariages provinciaux tels que l'on se les imagine. Ici encore, c'est l'imaginaire du conte, et plus particulièrement sa fin heureuse, qui est représentée. Le costumes des époux, très traditionnel (« voile blanc » l.23) renforce l'impression du lecteur de regarder l'illustration d'une fable. Le troisième tableau se passe Paris, au retour de Frédéric, et a perdu la gaîté de la province. En effet, c'est le soir, et il pleut (l.36), cette description, terne, les rues vides, les fenêtres closes, est en opposition totale avec la précédente, qui présentait le possible futur de Frédéric. Implicitement, le narrateur nous indique que la morosité de la ville est en adéquation avec les sentiments du héros. En outre, l'apparition des dragons, semble être associée, non pas seulement aux soldats de Napoléon, mais aux « réels » monstres mythologiques. En effet, ils sont effrayants, la foule est « terrifiée », de plus le description réaliste de leur cavalcade, « sabre nu », panaches et manteaux soulevés par le vent permet au lecteur d'imaginer très exactement la scène, ainsi ils semblent les méchants des fables. De surcroit, l'attitude chevaleresque de Dussardier, figure le héros des contes ; seulement, le conte que nous raconte ici le narrateur devrait avoir Frédéric pour héros, mais comme son habitude, il est en retrait de sa propre histoire.

Cet extrait est en majeure partie vu travers les yeux de Frédéric, le lecteur est donc à même de juger les réactions du protagoniste. Personnage désespérément romantique, les sensations de Frédéric sont exacerbés par la nature, tandis que les évènements historiques et tragiques auxquels il assiste ne semblent pas provoquer la réaction attendue par le lecteur. Lors de son court séjour la campagne, c'est l'exagération qui caractérise les sentiments de Frédéric, son voyage et sa précédente évocation du passé ne lui apportent qu'« exaltation » et « étourdissement » et la vue du mariage de son ami et de son ancienne maîtresse le laisse « halluciné », autant de réactions passives, quand on pourrait plutôt attendre un examen de conscience. D'autre part, le rapport de ses pensées au style direct la ligne 15, renforce l'idée d'un personnage dominé par ses sentiments plutôt que par la raison, qui n'agit que sur un coup de tête, de même que les exclamations rapportées au style indirect libre des lignes 22 (« Mais non ! ») et 26 (« Pourquoi donc ? »). En outre, le mariage, dénouement heureux par excellence, devrait être celui du héros, seulement, celui-ci, au lieu d'être au centre de l'action, l'époux, n'est que spectateur. Comme toujours, Frédéric est en décalage, passif, d'ailleurs, il est caché éloigné de l'action, enfin, il n'est pas à la place du héros. Les dernières réactions de Frédéric rapportés avant la fin du chapitre sont pour évoquer son retour à Paris, « honteux, vaincu, écrasé » (l.29). Il réapparait à la dernière phrase, après le déroulement de l'action, pour reconnaître l'assassin de Dussardier, réaction toujours passive. On peut y voir une critique distante du narrateur, et de l'auteur, à l'égard des romantiques, qui tout à leurs sentiments, passent à côté de leur vie, comme ne cesse de le faire Frédéric.

Enfin, si l'on considère les derniers chapitre de l'Éducation Sentimentale comme un épilogue, cet extrait est donc la fin du roman. En effet, le narrateur nous raconte la fin de deux histoires, qui, même si elles traitent de personnages secondaires, amorcent la fin du récit principal. L'extrait est divisé en deux partie distinctes, le mariage la campagne, et Paris. Tout d'abord, c'est le dénouement du personnage de Louise qui est décrit, par les yeux de Frédéric. Le mariage est traditionnellement dans les romans, l'évènement qui marque la fin. Si ce n'est pas celui, attendu, du héros, il n'en reste pas moins une conclusion à une partie de son histoire. Ainsi, il clôt un des destin possible de Frédéric, le narrateur laisse entendre que c'est ce qui aurait pu arriver s'il avait choisi le bonheur conjugal offert par Louise. Le retour de Frédéric à Paris semble définitivement sceller l'épisode « Louise » de sa vie.

Ensuite, c'est le destin, tragique celui là de Dussardier qui est abordé. On observe une symétrie dans les deux récits, en effet, nous avons d'abord la conclusion heureuse de Louise, puis celle funeste de Dussardier. La mort de Dussardier est mise en scène par l'auteur. Ainsi, nous avons tout d'abord la description de Paris, déserté, morose après les évènements de l'après midi du 4 décembre -notons encore que Frédéric arrive après la bataille-, puis l'arrivée des protagonistes, en l'occurrence les dragons et les « sergents de ville », enfin arrive

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