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Essai Sur La Notion De Partenariat

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ravail. Afin de rester dans la logique de développement du sujet, nos commencerons par un rappel étymologique et historique du terme partenariat, nous évoluerons sur sa polysémie en approchant les points commun (comme l’espace local par exemple) et les divergences. Nous confronterons les auteurs précités en continuité sur les forces et faiblesses du partenariat. Nous tâcherons d’aller dans ce travail du général au particulier.

Etymologie et historique Emprunté à l’anglais partner, lui-même issu du vieux français parçener « cohéritier », de parçon "partition". Le terme partenariat viendrait du latin partitionem, « portion ». Le terme partner peut représenter aussi le vieux français part tenour « détenteur de part »1. Pour le dictionnaire de langue française il s’agit du « système associant des partenaires sociaux ou économiques et qui vise à établir des relations d'étroite collaboration (exemple : l'entreprise et ses fournisseurs ou sous-traitants). » Le terme partenaire, serait né en 1784 et revêt des sens multiples. Le partenaire est l’allié (contre les autres), l’associé, la personne avec qui on tient une conversation, voir même celle avec qui ont entretien des relations sexuelles (ce qui évoque cependant bien la cause commune)2. Etymologiquement, il semble bien que la volonté est l’alliance, le regard dans la même direction vers un objectif commun. La notion de coopération, prémices du partenariat dans le cadre du travail social, semble avoir émergé vers 1963 où les structures politico administratives commencent à se centrer sur l’idée de décloisonnement et de coopération, base du partenariat. Vers 1964, il est vu comme un outil de service de l’éducation des politiques sociales, il est en passe de devenir une pièce maitresse qui facilite et structure les relations dans une logique de décloisonnement. Vers 1970, il devient lui-même un enjeu pour les secteurs et acteurs concernés pour garder finalement sa place de moteur au sein du système des politiques sociales de développement 3. Le terme étant lui-même univoque, il s’avère qu’il est polysémique dans ses utilisations et comporte conditions, obstacles, avantages et dangers dans son application.

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http://wikipedia., 11/2010 JP. HIERNAUX, « Le partenariat, une perspective de développement local du travail social », Revue d’action sociale n°5 , 09-10/1998 3 F. DHUME, « Du travail social au travail ensemble », Edition. ASH , 2001

En France, la consécration partenariale viendra avec le RMI (Revenu Minimum d’Insertion) en 1988. Le partenariat est alors décliné à tous les niveaux, depuis les Ministères, jusqu’au local. La circulaire du 14 décembre 1988 relative à la mise en place du RMI affirme très clairement le principe du partenariat : « Le RMI suppose une mise en œuvre partenariale entre l’Etat, les collectivités locales et les établissements publics, les organismes de sécurité sociale, la mutualité, les organismes et associations agissant en vue de l’insertion sociale et professionnelle »4. Chez nous, la consécration trouverait plutôt racine dans de le cadre législatif existant dans le Comité de la Protection de la Jeunesse, le Service de santé mentale et le CPAS5.

Ancrage local Le point le plus commun au partenariat reste sans doute son ancrage local. Il se caractérise dans l’absolu par des rapports sociaux autour du territoire, un consensus autour du local en termes de partenariat. Le partenariat désigne une sorte de nouveau contrat social entre les divers acteurs sociaux (gouvernement, entreprises, syndicats, pouvoirs locaux, mouvements sociaux) au niveau du local. Pour C. GAGNON et JL. KLEIN (1991), il s’agit d’un nouveau mode de régulation, un ensemble de structures, mécanismes et institutions qui réalisent des rapports capitalistes au travers de leurs contradictions, lesquels se manifestent à diverses échelles spatiales selon une certaine spécificité. Une telle reproduction des rapports sociaux résulte de la convergence

de tous les acteurs sociaux vers la poursuite d’un standard national de travail ou de vie, ce qui structure lesdits rapports sur des bases stables (…) car les acteurs partagent le même référent spatial et social. La place du spatial et du recentrage territorial serait résultante de la disparition progressive de l’Etat-Nation depuis les années 30 et après guerre. Les rapports sociaux se sont peu à peu restructurés différemment. Face aux conflits sociaux ayant comme enjeux commun

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M. FOURDRIGNIER, « De nouvelles formes de travail ensemble ? », Travail-Emploi-Formation n°9, 2010 M. HAMZAOUI, « Emergence de la question du partenariat dans le champ du travail sociale », Travail-EmploiFormation n°9, 2010

l’amélioration de la situation des classes sociales, les administrations étatiques ont été amenées à formuler des stratégies pour affronter les disparités sociales et spatiales. L’Etat étant menacé dans sa stabilité par ces luttes d’une part et d’autre part par l’expansion du marché intérieur a rendu nécessaire l’intégration de la population dans la politique de consommation de masse. Il affirme après les années 70 qu’il ne peut plus tout prendre en charge. Vient alors l’interpellation de la population et des collectivités afin qu’elles se prennent en main. Le local devient ainsi cadre de références significatif et pertinent. Cette approche partenariale du développement social définit selon C. GAGNON et JL. KLEIN, des espaces de coopération et de solidarité locale plus proche de la réalité sociale que les découpages administratifs traditionnels mais selon M. HAMZAOUI, les initiatives locales restent bornées administrativement par le biais des pouvoirs locaux subsidiant.

Polysémie du partenariat C. GAGNON et JL. KLEIN ont recensé quatre grands types regroupés dans le partenariat. Le partenariat politique interétatique par le partage du pouvoir, c'est-à-dire le partage du pouvoir entre les dispositifs centraux de l’administration étatique et les dispositifs régionaux et locaux. C’est la gestion associée des espaces locaux. Sous forme de contrat, il s’agit de l’accomplissement conjoint de programme de développement. Dans la plupart des cas, les résultats bénéficient à l’Etat. Ces programmes concernent par exemple l’aménagement du territoire, le développement des infrastructures de communication, etc. Le partenariat technoproductif pour la maîtrise locale de la technologie qui se réfère aux collaborations entre universités, entreprises et gouvernement locaux. Ces collaborations sont essentiellement intellectuelles et vise la stimulation de l’entreprise et de l’investissement en étant axées sur la réhabilitation d’un patrimoine industriel et la diversification du tissu économique. L’initiative et l’innovation y sont primordiales. Le partenariat corporatiste de base privée ou la simulation de l’entreprenariat concerne la constitution de corporations de développement dont le but et la promotion et le financement de l’entreprenariat. Ce genre de partenariat est initiative des universités, municipalités et

entreprises lucratives ou non. économique local.

Le but poursuivit est la revitalisation du tissu social et

Et enfin, le partenariat public communautaire contre la marginalisation sociale où les institutions du pouvoir local et les institutions gouvernementales mettent en œuvre des programmes de développement social ainsi que des opérations spécifiques en vue d’améliorer les conditions de certains groupes sociaux ou de quartiers défavorisés. Ce partenariat tend à développer des activités durables d’insertion ainsi que de nouvelles initiatives, le tout en procurant des services importants à la collectivité et en créant des emplois. Dans ce partenariat, la stratégie visant à susciter des investissements est couplée à la recherche de solutions aux problèmes des couches sociales démunies. Ce type de partenariat est largement financé par l’Etat mais géré par des acteurs locaux. La légitimé de ce « travail ensemble » peut être trouvée à trois niveaux différents6. Les pratiques en elles-mêmes le requièrent, c'est-à-dire, que la situation d’un usager, d’une institution, d’un territoire peut nécessiter que plusieurs personnes professionnelles, bénévoles ou volontaires travaillent ensemble pour l’améliorer. Les organisations peuvent également, selon leur état de santé leur position dans un champ donné (monopole, situation dominante, dominé, …) et leurs stratégies, promouvoir des formes plus ou moins abouties de partenariat externe ou interne. Enfin les politiques publiques, selon les époques, peuvent aussi suggérer, induire ou contraindre au « travail ensemble ».

Ce « maillage institutionnel » comme le nomme M. HAMZAOUI (2010), est fondé sur la mobilisation des acteurs et institutions porteurs de logiques divergentes mais travaillant ensemble dans l’optique de résoudre des problèmes sociaux traditionnellement traités par des politiques sectorielles qui les cloisonnent et les séparent institutionnellement et techniquement. Cet aspect de décloisonnement et de décentralisation, reste un point central su discours et sera traité ci-après.

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M. FOURDRIGNIER, « De nouvelles formes de travail ensemble ? », Travail-Emploi-Formation n°9, 2010

Enfin,

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