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pée que par l’intermédiaire des rapports humains. C’est à partir de cette constatation qu’il tire sa thèse : la conscience qui permet de nous interroger sur nous-mêmes, n’intervient que si l’homme se rend compte de sa solitude et essaie de la combattre à travers un développement de la communication. Il me semble que N. affirme ici que la conscience, indispensable dans l’entrée de la réflexion philosophique, ne s’est développée que dans la nécessité des rapports humains. Celle-ci correspond en effet à une connaissance qu'a l'homme de ses pensées, de ses sentiments et de sesm :l : actes. La conscience, par cette possibilité qu'elle a de faire retour sur elle-même, est toujours également conscience de soi. C'est elle qui fait de l'homme un sujet, capable de penser le monde qui l'entoure. Il prend ici l’exemple du commandement, ce qui nous donne un coté concret de la conscience. Cette mise en contexte nous permet de nous imaginer ce qu’essaie de nous expliquer Friedrich N . Le commandement peut être assimilé au côté militaire où de nombreux soldats sont dirigés par un homme de plus haut rang. Ainsi, on peut admettre que cet homme haut placé doit tout d’abord avoir conscience de soi, de ses sentiments et de ses actes avant de diriger d’autres personnes afin d’aboutir à une conscience individuelle. De ce fait, un corps d’armée pourrait développer une conscience collective, permettant ainsi de rester soudés en cas de difficulté. Mais alors comment se fait-il que la conscience n’est pas innée chez l’homme et comment peut-elle se développer? N. confirme dans la seconde partie, que l’homme ne naît pas en ayant conscience de soi mais qu’il la développe par la suite à l’aide de nombreux phénomènes.

Dans la seconde partie du texte de N., il avance que la conscience admet un caractère superficiel car il constate que l’homme qui vivait en solitaire aurait pu se passer de la conscience. En y réfléchissant, l’Homme pense beaucoup mais sans vraiment être conscient de sa réflexion ce qui montre bien que la conscience n’est pas apparue à la naissance de chaque être humain mais s’est seulement développée par la suite. En effet, il affirme que cette réflexion n’est intervenue que dans le cadre d’une communication entre les hommes. Cette « communication » est donc pour Nietzsche le simple fondement de la conscience ou encore comme il l’affirme (l-17) « l’origine même de la conscience » . L’homme qui est vu en tant que « bête de proie » (l-6) , qui ne s’occupe que de ses besoins primitifs sans vraiment se soucier de l’origine de sa pensée , de ce qui l’entoure, s’oppose à celui qui développe des échanges avec d’autres hommes et qui peut ainsi s’épanouir et se différencier . Ce fossé entre ces situations est amplifié lorsque N. explique que même si certains hommes auraient pu se passer de cette réflexion philosophique, elle n’est cependant pas inutile de développer. Au contraire, N. montre bien que la conscience apparaît comme une « terrible nécessité » (l-8), qui a longtemps « dominé » (l-8) l’homme. A travers ce passage, on acquiert une image de l’homme assez faible, rabaissé au statut d’animal. Cependant la différence observée entre l’homme et l’animal est peut être l’apparition de la conscience chez l’homme s’opposant ainsi à l'instinct primitif chez l'animal ? Je suppose que N. essaie de nous faire comprendre que l’homme, lorsqu’il a accès à sa conscience est plus courageux, plus indépendant mais peut être aussi moins en détresse que celui qui ignore qu’il pense. En effet, l’auteur continue sa description de l’homme dominant sa thèse inverse, et précise la situation de celui-ci : l’homme solitaire semble avoir besoin d’aide et de réconfort. Il confirme ainsi que la conscience peut être une solution face au besoin de l’homme d’être soutenu, d’être protégé par son « semblable » (l-10). De plus, le fait d’utiliser les termes « savoir dire ce besoin » (l-11) ou encore « savoir se rendre intelligible » (l-11) montre bien que l’homme solitaire n’était pas capable d’expliquer ce dont il avait besoin. C’est pourquoi, N. met en relation le « semblable » (l-10) de l’homme avec la conscience. En plus de cela, la répétition du verbe « savoir » amplifie le fait que l’homme arrive à déterminer ses besoins, ses sentiments, son ressenti à l’aide de sa conscience, apparue grâce à la société et que cette réflexion lui a permis de développer son esprit, son savoir. Cependant comment peut-on donc définir cette conscience ?

La suite de la seconde partie débute avec la conjonction de coordination « car » (l-13) : celle-ci permet d’introduire l’avis de N. sur la conscience à l’aide d’une explication plus précise. En effet, l’auteur explique ici le fait que l’homme pense sans cesse mais qu’il n’y prête pas attention. Cette partie négligeable de la pensée qui devient consciente apparaît aux yeux de N. telle que la partie la plus « superficielle » (l-15) ou encore la plus « mauvaise » (l-16) de la pensée. De ce fait, N. affirme que la pensée n’est pas synonyme de la conscience, cependant il admet l’idée d’une pensée inconsciente. Freud en découvrant l'existence d'un inconscient psychique confirmera cette idée de Nietzsche selon laquelle « la pensée qui devient consciente ne représente que la partie la plus infime, disons la plus superficielle de tout ce qu'il pense »(l-15). Cette partie de texte semble être un moyen pour N. de justifier sa thèse car il nous fait part de son avis sur ; l’origine de la conscience. De plus il affirme que cette « pensée » (l-16), cette partie superficielle de la conscience, est le seul élément qui « s’exprime en paroles » (l-17) : cela signifie que ce sont ces pensées qui révèlent d’où provient cette conscience car elles deviennent conscientes elles-mêmes.

Lors d’un dernier moment, N. explique comment l’apparition de la conscience peut devenir problématique. Tout d’abord, il affirme que « le développement du langage » (l-18) et le « développement de la conscience » (l-18) sont deux termes qui sont liés. En effet, dans la seconde partie de l’extrait il nous explique que la conscience provient du développement de la pensée et par conséquent de la communication. C’est pour cela que l’auteur peut affirmer que ces deux phénomènes sont liés. Il détermine cependant une limite de sa thèse : en effet, il ne parle que de la réflexion philosophique dont les hommes sont conscients de son existence. Ensuite, N. réaffirme sa thèse en expliquant que la conscience ne peut se développer que si l’homme entreprend des échanges avec d’autres hommes. Cependant, on remarque que le texte contient un paradoxe. En effet, lors de la seconde partie, l’auteur montre que lorsque l’homme n’a pas accès à la conscience de soi, il reste abaissé au statut d’animal. Et pourtant, N. compare dans le dernier moment du texte la communauté qui a accès à la conscience, à un « troupeau » (l-24) . Cela implique une zone d’ombre dans la conscience humaine que N. qualifie « d ;e son coté non individuel et moyen » (l-26) et dont l’homme ne pourra jamais prendre conscience.

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