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Fiche de sur primo levi : si c'est un homme

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Primo Levi perd la notion du temps. Se laver est une épreuve quasi impossible, mais pour Levi, c’est une nécessité pour conserver son humanité. Quant à la nourriture, elle est si rare que le pain est une véritable monnaie. Primo rencontre un « vieux » déporté, Steinlauf, qui lui apprend quelques règles.

Le travail est épuisant, et une blessure lui fait découvrir une infirmerie tout aussi atroce. Dans une baraque de repos, il entend parler pour la première fois des sélections, des chambres et des fours.

Chapitres 5 et 6 : « Nos nuits » et « Le travail »

Primo Levi sort du KB (le bloc soignant), et rejoint son ami Alberto au block 45. La période qui suit est terrible ; le déporté nous raconte ses nuits entrecoupées de cauchemars, la difficulté à dormir, à sortir pour uriner. Il rêve du supplice de Tantale et de nourriture inaccessible, de personnes qui ne l’entendent pas. Paradoxalement, les réveils sont tout aussi douloureux.

Primo fait équipe avec un nouveau camarade, le français Resnyk, qui l’aide énormément. L’écrivain raconte la routine planifiée d’une journée de travail « normale », et la nature de leurs tâches, comme soulever des blocs de fonte très lourds. On voit aussi le déroulement des « repas » (de la soupe).

Chapitres 7 et 8 : « Une bonne journée » et « En deçà du bien et du mal »

Malgré la fin de l’hiver, la famine se fait de plus en plus pénible. Comme l’écrit Levi, « nous sommes la faim ». Mais le soleil réduit la sensation de froid, et un vol de soupe permet aux prisonniers un peu plus de ration…

Puis Primo Levi raconte les trafics organisés au sein du camp, une usine qui n’a pas de sens, les vols divers et les échanges avec les civils qui viennent travailler avec eux. Sa conclusion est une question, puisqu’il se demande si le bien et le mal ont encore une signification.

Chapitres 9 et 10 : « Les élus et les damnés » et Examen de chimie »

Dans le chapitre 9, le narrateur s’interroge sur la nature humaine dans le camp et en général, ainsi que sur le devoir de mémoire. Il constate plusieurs choses : il y a les « élus et les damnés », comme à l’extérieur, et la question de se souvenir lui est problématique. Levi dresse plusieurs portraits types de prisonniers.

Le chapitre 10 raconte comment Levi, en raison de sa formation initiale, est appelé avec Alberto pour passer un examen en vue d’intégrer le Kommando de chimie. Il est interrogé par le docteur Pannwitz, une rencontre humiliante et incohérente, presque hors du temps et de la logique.

Chapitres 11 et 12 : « Le chant d’Ulysse » et « Les évènements de l’été »

Primo Levi rencontre Jean, un Juif alsacien que l’on appelle Pikolo en raison de son statut au camp. Alors qu’ils partent ensemble chercher la soupe, Primo aide son camarade à apprendre l’italien en lui parlant du « chant d’Ulysse », dans l’Enfer de Dante. Pendant un très court instant, il oublie sa présence au camp.

Le chapitre 12 se passe durant l’été de l’année 1944. Des rumeurs circulent à propos d’un débarquement en France, de l’avancée des Russes, etc. Primo rencontre un maçon italien, Lorenzo, qui devient un modèle d’humanité. Pendant des mois, il lui offre de la nourriture, un acte exceptionnel dans le camp.

Chapitres 13 et 14 : « Octobre 1944 » et Kraus »

En octobre, Levi sent que l’hiver approche, et craint les sélections à venir. Une sélection a lieu pour la chambre à gaz de Birkenau, mais il y échappe.

En novembre, le narrateur rencontre un hongrois appelé Kraus. Mais le travail est atroce en raison de la boue et du temps, et Kraus est fui par tout le monde, car son rythme de travail n’est pas adapté. Levi lui ment en lui racontant un rêve qu’il aurait fait, dans lequel ils se retrouveraient en Italie après la guerre.

Chapitres 15 et 16 : « Die drei Leute vom Labor » et « Le dernier »

Dans ce chapitre 15, en plein hiver 1944, Levi compte les morts, mais surtout le peu de survivants. Il a été intégré au laboratoire de chimie, ce qui allège un peu son quotidien, car il a de nouveaux vêtements, et son lieu de travail est chaud. Toutefois, ce « confort » lui laisse le temps de penser, et sa souffrance morale est terrible, amplifiée par les souvenirs qui le hantent et le regard des femmes du laboratoire.

A l’approche de Noël, les détenus assistent à la pendaison d’un déporté qui a essayé d’organiser une révolte. La résignation des prisonniers (et la sienne propre) lui fait honte et il a du mal à s’en remettre.

Chapitre 17 : « Histoire de dix jours »

Ce dernier chapitre raconte les évènements du 17 janvier 1945 au 27 janvier. Depuis le 11, Levi est à l’infirmerie suite à une épidémie de scarlatine. Il rencontre Charles et Arthur, alors que les Russes approchent…

Le camp est évacué, mais les malades les plus faibles ne partent pas dans le convoi (les « marches de la mort »). Commencent alors dix jours terribles, car l’état sanitaire du camp se dégrade encore plus, la nourriture manque et les agonies sont longues, jusqu’à l’arrivée de l’armée russe dans le camp, le 27 janvier.

II- PORTRAITS DE QUELQUES PERSONNES/ PERSONNAGES

Lorenzo

L’homme qui rappelle à Levi que la bonté humaine existe. Lorenzo va donner de la nourriture à Primo pendant des mois. Il l’aide aussi à envoyer des lettres, car il est ouvrier civil dans le camp.

Elias

Elias est fou, voleur et très robuste. Son inconscience et son manque de morale font qu’il s’adapte bien pour survivre au camp.

Pikolo

De son nom Jean Samuel, le Pikolo a 24 ans et s’occupe de plusieurs tâches. Il cherche à protéger les détenus au maximum, et se lie à Primo Levi, qui essaie de lui apprendre l’Italien.

Resnyk

Le français Maurice aide régulièrement Levi, notamment pour lui enseigner le fonctionnement du camp. Il s’efforce de tout bien faire, de son travail au rangement de sa couchette.

Pannwitz

Le docteur Pannwitz incarne l’inhumanité dans ce qu’elle a de plus animal. Il fait passer un examen à Primo et le regarde comme un parasite : « son regard ne fut pas celui d’un homme à un autre homme ».

Henri/ Paul Steinberg

Le jeune Henri est brillant et très cultivé (c’est d’ailleurs sa parfaite maîtrise de l’allemand qui lui vaut en partie de ne pas être gazé en arrivant, car il était blessé), mais il s’est totalement blindé émotionnellement pour survivre au camp. Il perd la notion d’humanité lorsqu’il regarde les détenus, car ses camarades sont, comme le reste, des objets susceptibles d’être exploités pour s’en sortir.

Dans la réalité, Henri va réagir au livre de Primo Levi : « J’étais probablement cet être obnubilé par l’idée de survivre. », et il ajoute… « Est-on tellement coupable de survivre ? »

Charles Conreau

Résistant déporté, il a une trentaine d’années et est instituteur ; il survit à la fin de la Buna durant les 10 derniers jours du camp, en compagnie de Primo Levi.

Alberto Dallavolta

Alberto est un proche ami de Primo Levi. Lui aussi est ingénieur italien, et ils partagent le même block après la mutation de Primo Levi. Interné en même temps que son père (tué en 44), Alberto ne survivra pas à la marche d’évacuation.

Steinlauf

Ce déporté est un personnage secondaire, mais fondamental dans la mesure où il rappelle au narrateur qu’il ne faut pas devenir un animal, mais bien se battre pour rester humain, à travers la toilette, etc.

III- PERSPECTIVES DE LECTURE

L’apprentissage d’un camp

Primo Levi a observé méticuleusement le camp et son organisation, et nous en fait un compte-rendu personnel, chapitre après chapitre.

Nous apprenons de nombreuses choses, parmi lesquelles on peut citer :

- la présence d’une hiérarchie, avec plusieurs strates entre groupes humains, mais aussi entre les différents sites. Il y a plusieurs couleurs de triangles selon la raison de déportation ; on trouve aussi des différences selon les rôles : SS, Kapos, Meisters, Vorarbeiters, Scheissminister (qui comme son nom l’indique en allemand, est le préposé aux latrines).

- tous les déportés ne sont pas égaux : comme l’un des chapitres l’indique, il y a les élus et les damnés, à savoir ceux qui pourront s’en sortir car ils ont quelques privilèges, et ceux qui n’échapperont pas à la machine de broyage qu’est le camp, par une sélection ou par mort d’épuisement, de froid, au travail. Birkenau est la condamnation ultime de cette différence : y partir, c’est être un damné condamné

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