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Hugo Et La Peine De Mort

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ième et dernière raison, la théorie de l’exemple. Il faut faire des exemples! Il faut épouvanter par le spectacle du sort réservé aux criminels ceux qui seraient tentés de les imiter!

Voilà bien à peu près textuellement la phrase éternelle dont tous les réquisitoires des cinq cents parquets de France ne sont que des variations plus ou moins sonores. Eh bien! Nous nions d’abord qu’il y ait exemple; nos nions que le spectacle des supplices produise l’effet qu’on en attend. Loin d’édifier le peuple, il le démoralise, et ruine en lui toute sensibilité, partant toute vertu. »

Cette préface est un plaidoyer indirect contre la peine de mort.Dans sa préface, Hugo nous propose une délibération en trois temps, ainsi trois arguments sont controversés. Nous avons d’un côté les représentants de la peine de mort qui à trois niveaux en font l’apologie. Selon eux, « la peine de mort est nécessaire » afin d’éliminer les récidivistes et les éventuels évadés de prison. En outre, c’est un devoir moral pour la société de punir et de se venger et enfin, « il faut faire des exemples »; d’un autre côté, nous avons ceux qui s’insurgent et dénoncent la peine de mort pour trois raisons. Selon eux, le geôlier devrait suffire, il n’est nul besoin de bourreau, de plus le concept de châtiment est au dessus de la société. Il faut « corriger pour améliorer » et non « punir pour se venger ». Enfin,les exemples ne font que « démoraliser » le peuple. Ce texte est donc une réflexion délibérée en trois temps autour de deux interlocuteurs symbolisant le pour et le contre la peine de mort. C’est une réflexion conduite, progressive scandée par des connecteurs « mais »; c’est une délibération qui nie toute implication directe et personnelle. Nous n’avons aucune marque de subjectivité et les seuls indices de première personne sont au pluriel et ont une valeur de généralisation « nous la comprenons, « nous y adhérons », « nous nions ». Le vocabulaire n’est pas celui de l’affectivité mais se rapporte à des concepts comme la justice, la loi, la vengeance; de par sa construction dialectique, ce texte est plus propre à délibérer qu’à persuader ou à convaincre.

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