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La Prise De Possession De Tahiti Et Ses Îles.

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elons-le était absente lors de la signature du document d’annexion. Les administrateurs français avaient intérêt à ce que la Reine soit mise à l’écart de cette réunion, car comme le disait l’un d’entre eux : « Si la Reine entre dans cette salle et qu’elle découvre ce à quoi nous nous apprêtons à faire, tous nos projets tomberont à l’eau ! » Le Roi ne savait ni lire ni écrire, il n’avait donc aucune idée précise des tenants et des aboutissants des dispositions prévues dans ce texte.

Les années 1842 et 1880 représentent des dates historiques marquées respectivement par la mise en place du Protectorat et du traité d’Annexion. Cependant, l’histoire de ce pays restera à jamais marquée par les résistances autochtones face aux systèmes colonisateurs en s’imposant dans la prise de possession des pouvoirs que jouissaient les autochtones.

En 1842, l’Amiral Dupetit-Thouars imposait les institutions françaises vivement contestées par la Reine, les chefs de districts et la population. Supposé que l’Amiral Dupetit-Thouars face à cette opposition aurait tout naturellement courbé l’échine et aurait laissé enfin les affaires du pays aux mains du pays, relève tout simplement de l’utopie. Ce dernier en accord avec le Consul Moerenhout ont réussi à imposer le Protectorat français et ont obtenue la signature de la Reine sous la menace.

Le 6 novembre 1843, Dupetit-Thouars envoie un message à la Reine lui demandant d’hisser le pavillon français avant midi, faute de quoi, il ne la considérera plus comme REINE légitime et prendra possession de son royaume. Dupetit-Thouars décida de la déposer et le palais royal est investi et la prise de possession est proclamée telle une simple formalité d’auto déclaration. Le 10 novembre 1843, Dupetit-Thouars s’en va et Bruat devient Gouverneur. En janvier 1844, Bruat prit possession des terres à Papeete à l’image du Palais royal, l’ilot de Motu-uta sans même l’assentiment expresse de la Reine.

En mars 1844, l’arrestation de six chefs est ordonnée et la Reine se réfugie à bord du navire anglais le « Basilik ». Ainsi souffla un vent de révolte qui allait s’amorcé au fur et à mesure des résistances autochtones et de la pression colonisatrice de l’armée française. Sur le plan logistique, il apparaît clairement que les tahitiens ne faisaient pas le poids avec leurs armes de défense taillé dans du bois ou des pierres, face aux armes et canons du camp adverse. Les résistances n’avaient que leur courage et leur amour de leur terre pour se défendre.

Les confrontations, les guerres, les résistances autochtones sont la preuve d’une vive contestation généralisée dans le camp des districts locaux. La liste ci-après constitue en partie les dates des guerres durant lesquelles les tahitiens ont démontré leur rejet du système colonialiste : 17 Avril 1844 à Mahaena – 21 Avril 1844 à Taravao – 29 juin 1844 à Faaa et Mahina – 19 Mars 1846 à la Pointe Vénus – 20 au 22 Mars 1846 à Papeete – 10 au 22 Mai 1846 à la Vallée de Papenoo – 23 Mai 1846 à la Vallée de Fautaua – 29 juin 1846 à la Vallée de Punaruu – 17 décembre 1846 au Fort de Fautaua. Ces périodes portent désormais le nom de guerre franco-tahitienne.

Voilà donc en quelques mots un aperçu rétrospectif de cette période de l’histoire des résistances autochtones face aux moyens employé par l’administration française dans sa quête colonialiste dans la prise de possession progressive de Tahiti et de ses îles.

C’est la raison pour laquelle en cette date du 29 juin nous avons tout à chacun un devoir de mémoire envers nos ancêtres qui se sont battu et qui ont défendu leur patrie aux dépens et au péril même de leur vie face à une pression somme toute écrasante de l’administration française. Notre pays a été assiégé de manière pernicieuse et a pervertit les âmes des polynésiens en divisant le peuple ma’ohi. Aucun Référendum d’autodétermination n’a été organisé afin de demander l’avis des polynésiens, aucune table ronde populaire n’a été organisée. À aucun moment l’avis de la population n’a été demandé afin de savoir si oui ou non elle souhaitait un gouvernement français.

Aujourd’hui, à l’inverse des partis autonomistes qui célèbrent en grande pompe cette date comme une fête populaire, les partis indépendantistes et notamment le Tavini considèrent cette date comme un jour de deuil en hommage aux femmes et

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