La Réactualisation De L'idée Autogestionnaire Dans Le Contexte Du Renouvellement Des Formes Organisationnelles

Constats de départ : l’autogestion, une thématique oubliée/occultée 6

1.1.2. Une idée occultée mais encore présente : 7

1.2. Hypothèse : 7

1.2.1. Hypothèse : la réactualisation de l’idée autogestionnaire : 7

1.2.2. La nécessité de faire de l’idée autogestionnaire un véritable concept organisationnel : 8

1.3. Méthodologie : 10

1.3.1. Orientation idiographique et nomothétique 10

1.3.2. La démarche déductive et inductive: 10

1.3.3. La méthode génétique : 11

1.3.4. La méthode typologique 12

1.3.5. Méthodologie comparative : 13

1.4. Corpus théorique et empirique : 14

1.4.1. La définition de l’idéal type : 14

1.4.2. L’étude de cas : 14

1.5. Résultats attendus 18

1. L’évolution des théories organisationnelles et le champ de la Communication Organisationnelle : 21

1.1. L’évolution des théories organisationnelles et communicationnelles : 21

1.2. Les concepts clés des nouvelles théories organisationnelles : 23

1.2.1. Le thème de la coopération : 23

1.2.2. Réseaux et nouvelles frontières : 25

1.2.3. La notion de « projet » et de « monde » connexionniste : 27

1.2.4. La notion de coopération et ses corollaires : les thèmes de la décentralisation et de la responsabilisation : 31

1.3. Le champ de la Communication Organisationnelle 33

1.3.1. Le contexte d’émergence du champ de la Communication Organisationnelle : 33

1.3.2. Les cadres épistémologiques de ce champ de recherche: 37

1.3.3. Les principaux concepts du champ de la Communication Organisationnelle : 42

1.3.4. Penser le renouvellement des formes organisationnelles au travers d’une nouvelle image des organisations : 60

2. Définition d’un idéal type de l’organisation autogérée : 65

2.1. Les idées fortes de l’idée autogestionnaire : 65

2.2. Définition du terme autogestion : 67

2.3. Caractéristiques essentielles d’une organisation autogérée : les principes organisationnels clés : 68

2.3.1. La socialisation des moyens de production : 68

2.3.2. La socialisation de l’exercice du pouvoir : 70

2.3.3. L’autogestion, un plaidoyer pour la créativité : 78

2.3.4. L’autogestion, un plaidoyer pour l’expérimentation : 79

2.3.5. L’organisation autogérée : une organisation à taille humaine : 82

3. Théorie autogestionnaire et nouvelles théories organisationnelles : 84

3.1. L’ « image » de l’organisation publicisée par les nouvelles théories organisationnelles et l’idéal type autogestionnaire : 84

3.1.1. De nouvelles formes organisationnelles mettant l’accent sur les dimensions collectives, collaboratives et informelles du travail: 84

3.1.2. La reconnaissance du pluralisme : 89

3.1.3. Les facteurs I (Intelligence, innovation et implication) et le renouvellement des structures organisationnelles : 90

3.1.4. La revalorisation du travail 96

3.1.5. Le renouvellement de la conception des processus organisationnels : les thématiques de l’expérimentation et du changement permanent 98

3.1.6. Le renouvellement de la conception des processus organisationnels : les thématiques informationnelles et communicationnelles : 100

3.1.7. Vers une conception anthropologique de l’organisation : 102

3.2. L’idée autogestionnaire et le cadre théorique des nouvelles théories organisationnelles: 105

3.2.1. L’autogestion : une pensée constructiviste : 105

3.2.2. L’autogestion : une pensée systémique : 105

3.2.3. L’autogestion : une pensée dialectique : 105

4. Pratiques autogestionnaires et nouvelles théories organisationnelles : l’étude de cas d’une entreprise autogérée : 107

4.1. La péniche : une entreprise autogérée : 108

4.1.1. Présentation de l’entreprise La Péniche : 108

4.1.2. Une entreprise ayant socialisé ses moyens de production : 111

4.2. La péniche : une organisation mettant en pratique les concepts des nouvelles théories organisationnelles : 115

4.2.1. La dimension organisationnelle dans ses aspects politiques et décisionnels : un exemple d’organisation holographique : 115

4.2.2. La dimension organisationnelle dans ses aspects sociaux et symboliques : un exemple d’ « anthropologisation » d’une entreprise : 131

4.2.3. Les relations de l’organisation à l’environnement : un exemple de conciliation entre ouverture et clôture symbolique : 153

Conclusion : 161

4.3. La réactualisation de l’idée autogestionnaire dans les nouvelles théories organisationnelles : 161

4.4. Idée autogestionnaire et pratiques organisationnelles : 167

4.4.1. Les discours managériaux 168

4.4.2. Les pratiques managériales qui s’ensuivent et les effets qui en découlent : 171

4.5. Constats : 172

4.5.1. L’ambivalence des formes organisationnelles contemporaines : 172

4.5.2. L’intégration de la critique : 174

4.6. Perspectives de recherches : ouverture sur un projet de thèse : la question du changement organisationnel et des conditions de possibilités du renouvellement des formes organisationnelles : 175

Bibliographie : 177

Introduction :

1 Mise en perspective :

1 Constats de départ : l’autogestion, une thématique oubliée/occultée

L’autogestion peut, à première vue, apparaître comme une idée désuète pour plusieurs raisons :

• Une idée ancienne :

L’autogestion est loin d’être une idée nouvelle. Nathalie Ferreira situe ainsi la naissance de l’idée autogestionnaire « au cœur du XIX° siècle, essentiellement en France, dans le vaste mouvement social né en réaction à la Révolution Industrielle et au mode de production qui lui est inhérent »[1]. Nous montrerons d’ailleurs dans ce mémoire que cette idée est encore plus ancienne que ne le pense cette auteure.

• Un débat oublié :

Cette idée peut d’autant plus apparaître comme démodée qu’elle est totalement absente des débats politiques ou managériaux depuis une vingtaine d’années.

L’idée autogestionnaire a en effet été l’objet d’un débat politique enflammé dans le contexte libertaire des années 70 en France. Dans ce contexte, cette thématique a été fortement idéologisée en devenant l’apanage des partis de gauche, soucieux de coller aux revendications exprimées lors des événements de mai 68. Dans les années 80, le thème autogestionnaire est apparu comme une idée de plus en plus utopique incapable de faire face à l’amplification de la crise économique. Le débat pris donc fin au milieu des années 80 et le thème autogestionnaire est depuis tombé dans l’indifférence générale.

Ainsi, « après avoir connu la marginalité puis le succès dans les années 70, l’autogestion comme mot a vécu ensuite la phase de banalisation qui accompagne le succès et prépare la décadence puis l’oubli »[2].

• Un terme flou et idéologisé :

Aujourd’hui, lorsque ce thème est évoqué, il ne peut se défaire de cette référence à l’anarchisme du XIX° siècle (mouvance politique qui n’a jamais eu la faveur de la majorité et qui est toujours apparu comme un mouvement radical et violent) ou à l’époque libertaire des

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