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Le Désir Est-Il Nuisible Pour l'Homme ?

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dit : « L'inquiétude qu'un homme ressent en lui même par l'absence d'une chose qui lui donnerait du plaisir si elle était présente, c'est ce qu'on nomme désir. » En outre, on ne désire que ce que l'on a pas ; ainsi le désir s'accompagne d'un réel sentiment de manque. Ce manque s'accompagne donc, dans certains cas, d'une sensation de souffrance.

En effet, dans certains cas, un individu désire des choses qui sont parfois irréalisables, ou impossible à avoir, donc cet individu ne parviendra jamais à la satisfaction, d'un désir conquit ; entrainant donc chez l'individu un sentiment de privation, puisque ce dernier n'atteindra pas une source d'apaisement, de bonheur. Le bonheur, c'est obtenir ce qu'on désir, le désir est donc souffrance.

Si le désir est propre à chacun, sa visée est universelle : la jouissance. Cette jouissance est très souvent inatteignable, mais demeure indéniablement dans le désir. Par exemple un homme ayant perdu ses deux jambes dans un accident, va désirer pouvoir de nouveau marcher, mais ce désir est bien sûr irréalisable ; donc cet homme va souffrir toute sa vie, de ne plus pouvoir marcher.

De plus, à travers le désir, nait un sentiment d'infini. En effet, lorsqu'un désir est assouvit, il est tout de suite remplacé par un autre, quand lui aussi est assouvit, il nait encore un nouveau désir, qui est à son tour remplacé par un autre, et ainsi de suite. En outre le désir, est quelque chose de perpétuel, d'interminable, et qui ne cesse de se renouveler. Et puisque le désir est infini, et qu'il apporte satisfaction que lorsqu'il est apaisé, le désir est une souffrance perpétuellement renouveler.

Platon compare cet éternel processus, au tombeau des Danaïdes. D'après la mythologie, les Danaïdes ont été puni à vie, à remplir un tombeau percé. Puisqu'il est percé, le tombeau ne sera jamais remplit. De la même façon le désir n'est jamais assouvit. Une fois accomplit, un autre le remplace, et l'individu sombre dans une douloureuse quête du bonheur.

Le désir est le cruel constat d'une absence, d'un manque. Pour Platon, le désir renvoie à une expérience passée ; le désir réclame la résurrection d'un bonheur disparu. Par exemple, un homme veuf, désirant avoir à nouveau sa femme à ses côtés, désire un bonheur passé. Donc tout désir peut être interpréter comme une quête devenu inaccessible.

De plus, le désir nous amène dans un autre monde que celui du réel. Pour Freud c'est le royaume de l'imaginaire et du fantasme. D'après la psychanalyse, le désir en tant que fantasme, déforme l'objet du désir d'un individu, et à tendance à l'embellir. Donc, quand l'individu parvient à accomplir son désir, il peut s'avérer décevant, puisqu'il ne reflète finalement pas, l'idée qu'on c'était fait de lui. Par exemple, une femme va voir un homme comme le petit ami idéal, et elle va désiré l'avoir pour elle ; sauf qu'une fois « qu'elle l'a », elle prend conscience de la vraie personnalité de cet homme. Cette vraie personnalité peut être décevante aux yeux de cette femme, puisque ce n'est pas ce qu'elle s'imaginait. Elle avait imaginer une autre personnalité, une personnalité qui lui plairait.

Une conséquence est identique à toutes ces hypothèses à propos du désir, à savoir qu'il est du désir de ne pouvoir être satisfait. Il semble donc qu'aucun objet donné en ce monde ne puisse combler le désir.

Le désir c'est la vie. Le désir anime notre existence en tant qu'humain tout au long de notre vie. Le désir permet à la vie d'être moins monotone. Sans le désir notre vie ne serait-elle pas ennuyeuse ? Est-ce que les désirs ne font-ils pas qu'une vie, « vaut la peine d'être vécu » ? Si bien sûr. Le désir nous permet d'avancer et de nous améliorer. Le désir de quelque chose devient un but à atteindre. Et ce sont tous ces buts qui nous font avancer dans la vie. Par exemple, une athlète va désirée gagner au 100 mètres pendant une compétition, et ce désir de victoire va faire qu'elle sera plus concentrée durant les entrainements, elle va donc progresser plus rapidement et aura donc beaucoup plus de chance de gagner cette course.

De plus, le désir est le propre de l'homme. Seul l'homme peut désirer, car l'animal n'ayant pas conscience de lui même selon les philosophes, est condamné à suivre sont instinct et s'arrêter à ce qui est pour lui vital. Il n'assouvit pas de désir, mais assouvit ses besoins. Puisque, seul l'homme peut désirer, il faut refuser de définir le désir, seulement comme une privation, mais tout simplement comme l'essence de l'homme. Pour Spinoza, l'homme est animé par le conatus, qui est l'effort de l'homme à « persévérer dans être ». Donc l'homme a inconsciemment envie de se développer et de s'épanouir. Ainsi le désir, n'est pas forcément synonyme de vide, de manque, mais c'est une preuve de notre existence humaine, mais aussi l'affirmation de soi.

Dans l'Éthique, Spinoza a dit :« Nous ne désirons aucune chose parce que nous la jugeons bonne, mais au contraire, nous jugeons qu'une chose est bonne parce que nous la désirons » ; cette citation reflète le fait, que c'est le désir qui donne de l'importance à l'objet désiré, et que ce dernier est forcément bon.

Dans Émile, Rousseau dit que le désir « est l'imagination qui étend pour nous les limites du possible », ainsi le désir entraine des représentations irréelles. En outre, le désir se déploie dans l'imagination, et donc, indirectement, dans le rêve ; puisque le rêve est une composée de l'imagination. Le rêve est un phénomène agréable pour l'homme, puisque qu'à travers ce dernier, l'homme vit dans un monde meilleur, un monde qui apaise, un monde où tout est rose, et où tous les désirs sont assouvis. Puisque le désir grandit dans l'imagination, il est alors créateur de bonheur. Freud soutient le côté positif du désir : la création. L'homme à travers le désir, et donc l'imagination, se sent vivre, puisqu'il « s'invente », grâce à l'imaginaire qui demeure dans le désir, une autre existence, ou tout simplement améliore son existence.

De plus, comme il l'a été dit auparavant le désir est l'essence de l'homme, et l'homme est un être de désir, donc éviter ses désirs, c'est un peu comme renoncer à la vie. Même si les désirs sont parfois irréalisables, et nous font donc souffrir, ils nous font travailler notre imagination, donc nous font rêver. C'est pourquoi, même si certains désirs sont douloureux, ils faut essayer de trouver ce qui est positif dans le désir.

Certes, les désirs nous font souffrir ; et du point de vu de la plus part des philosophes le désir est une barrière à l'ataraxie, mais si on apprend à les maitriser, à différencier les mauvais désirs des bons désirs, le bonheur ne serait-il pas possible même en présence de désirs ?

Le désir fait parti de l'homme, et même s'il est parfois douloureux, il permet à l'homme d'exister. On ne choisit pas son désir, puisqu'il s'impose à nous comme une évidence, car il recherche simplement à combler un manque. Le désir nous pousses à faire des choses qui serait jugé malsain. Par exemple, un homme ambitieux, cherche avant tout de progresser dans sa carrière, mais le désir de parvenir en haut de l'échelle des postes, va peut être l'inciter à faire des choses insensées, ou même à faire des coups dans le dos d'un collège, qui sait ; tout ça pour dire que le désir nous

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