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Les Essais De Culture De Coton Au Sénégal : 1820-1865

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es récoltes. »

Le plan de colonisation soigneusement préparé par Schmaltz fut adopté par le ministre en 1818. Ce plan prévoyait notamment la construction d’exploitations à céder aussi bien à des colons européens, qu’à des Africains.

Mais Schmaltz n’avait pu atteindre les espoirs placés en lui, et sur le rapport très défavorable d’une mission d’enquête, il fut rappelé le 30 juillet 1820.

Son successeur le baron Roger, nommé en 1821, donna une nouvelle impulsion au plan de colonisation : une quarantaine de plantations modèles furent créées. Des concessions furent distribuées et un système de primes fut établi. L’outillage, les semences étaient avancées par l’Administration qui prêtait aussi ses techniciens.

Cependant le baron Roger ne fut pas plus heureux que Schmaltz et selon Boubacar Barry : « la réalisation du plan de colonisation ne connut que des déboires… »

Les exportations de coton n’avaient atteint que 21 tonnes en 1824. La même année, l’Etat français décida de supprimer les primes à l’exportation et ce fut la fin des cultures.

Mais ces échecs furent vite oubliés et on recommença à s’intéresser à la culture du coton au Sénégal en 1858 quand le Prince Jérôme Napoléon, ministre de l’Algérie et des colonies, avait été informé des initiatives des Anglais, en Gambie, en Sierra Léone, et au Nigéria, où des essais de culture avaient été entrepris.

La même année, le ministre saisit Faidherbe, Gouverneur du Sénégal pour lui dire de suivre l’exemple des Anglais.

Faidherbe qui avait observé des cotonniers lors de ses tournées et qui connaissaient les étoffes dites ‘’pagnes de sor’’ vendues jusqu’à Saint-Louis emboita le pas au ministre en signalant dans un article publié en 1859 dans les ‘’ Nouvelles Annales de Voyages ‘’ : le coton sénégalais comme une denrée non encore utilisée.

Il ya aussi la pression des industriels qui insistaient sur la dépendance de la France vis-à-vis de l’Amérique pour ses importations de coton et la nécessité de s’affranchir de ce monopole, en encourageant la culture du produit dans les colonies.

Avec les difficultés d’approvisionnement devenues de plus en plus grandes avec le déclenchement de la guerre de sécession en Amérique, l’impulsion était donnée.

Un premier crédit de 2500 francs, au titre d’encouragement aux cultures fut inscrit au budget de 1860, et une machine à égrener, achetée à la Nouvelle Orléans fut expédiée au Sénégal en décembre.

Ces tentatives ne furent pas plus heureuses que les précédentes des années 1820. Ces échecs ne peuvent pas être amputées aux seules aléas climatiques, elles s’expliquent sans doute par d’autres facteurs qu’il faut cerner en exploitant les ouvrages et articles qui ont pu être consacrés à ces essais de culture du coton au Sénégal.

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[ 1 ]. Monteilhet J. –Documents relatifs à l’histoire du Sénégal. In Annuaires et Mémoires du Comité d’Etudes Historiques et Scientifiques de l’AOF- Gorée 1916, page 63.

[ 2 ]. Monteilhet J. –art. Cité page 64

[ 3 ]. Boubacar Barry-le Royaume du Waalo : le Sénégal avant la conquête. Karthala, Paris 1985, 421 p, cf. Page 222

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