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Pour l'Entrée De La Turquie En Europe

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en quoi la Turquie mérite largement sa place dans l’Union Européenne, il est nécessaire de présenter ce pays si controversé. La République de Turquie a été fondée en 1923, après la chute de l’Empire Ottoman, par Mustafa Kemal Atatürk, qui est devenu le premier président de la République Turque, qui a instauré la laïcité en Turquie ainsi que le droit de vote pour les femmes et qui a largement participé à l’occidentalisation du pays. La Turquie est située à l’extrémité de l’Europe, à cheval entre l’Europe et l’Asie. Istanbul est la plus grande ville de la Turquie, même si elle n’est plus la capitale depuis la proclamation de la République, qui est maintenant Ankara. Ce pays a une population de 73 722 988 d’habitants, pour une superficie de 783 562 km2. Bien que ce soit un pays laïc, 99% de la population est musulmane.

Le fort taux d’islamisation de la Turquie est une des raisons qui pousse les européens à hésiter avant d’accepter la Turquie dans l’UE, pensant que les différences culturelles sont trop importantes pour qu’elle réussisse pleinement à s’intégrer. On lui reproche aussi de ne pas avoir reconnu le génocide arménien, de ne pas respecter les droits de l’homme, d’avoir un pays trop contrôlé par l’armée, qu’elle coûtera trop cher à l’Union Européenne si elle l’intègre, de ne

Nous allons voir en quoi ces arguments, bien que certains soient fondés, ne sont que quelques problèmes tout à fait surmontables, tout d’abord en se penchant sur l’aspect économique, puis sur l’aspect culturel et enfin sur l’aspect politique.

I/ Arguments d’un point de vue économique

L’économie turque représente une économie stable et dynamique. C’est une économie bien intégrée dans l’économie régionale et également mondiale.

A. Les caractéristiques de l’économie turque

Selon le Fmi le PIB en parité de pouvoir d’achat de la Turquie en 2011 est aux alentours de 1118 Mds USD (milliards de dollars). Le secteur agricole représente la principale force de l’économie turque même si on peut voir apparaître un très lent déclin, au profit d’autres activités plus performantes.

La Turquie, pays de 74 millions d'habitants, dispose d'une économie en transition, d'un degré de dépendance relativement élevé vis-à-vis de l'agriculture (11% de son territoire y est voué) et de l'industrie lourde (secteur minier important, et grandes réserves de bore représentant 60% des réserves mondiales) et d'un secteur tertiaire en plein développement (commerce, hôtellerie, restauration).

Après avoir traversé une grave crise économique et politique en 2001, la Turquie s'est redressée d’une manière spectaculaire grâce à un climat politique plus favorable mais aussi à des réformes monétaires, fiscales et structurelles insufflées par la Banque Mondiale et le FMI.

L'économie turque est également basée sur l'industrie manufacturière (première branche d'activité industrielle du pays, notamment dans le secteur du textile). Le tourisme constitue également une source de revenus importante depuis les années 80, la Turquie faisant partie des 10 pays les plus fréquentés au monde.

La crise financière a bien évidemment impacté la croissance turque. Cependant celle ci s'est relativement vite rétablie. Pour 2011, le gouvernement a anticipé un point de hausse, portant le taux de croissance à 4,3%, ce taux sera en réalité beaucoup plus élevé.

En effet, le gouvernement s'est lancé dans des réformes importantes de son économie : adoption d'un régime de change flottant, totale indépendance à la Banque Centrale, rigueur budgétaire et maîtrise de l'inflation.

Secteur primaire

La Turquie a l'une des plus grosses agricultures d'Europe Orientale et du Moyen-Orient. Depuis 1950, sa production agricole a beaucoup augmenté grâce notamment à la mécanisation, et également grâce à l'utilisation de meilleurs engrais.

Les méthodes archaïques sont largement utilisées par les agriculteurs turcs et les exploitations sont beaucoup trop émiettées pour pouvoir atteindre un haut niveau de productivité.

En Turquie, les paysans représentent à peu près 35,9 % de la population active, et vivent le plus souvent dans les régions pauvres du pays.

Si la Turquie obtient son adhésion à l’Union Européenne, d’importants investissements seront réalisés pour améliorer la productivité du secteur agricole.

La Turquie est également le premier producteur et exportateur mondial de noisettes, elles font vivre environ 2 millions de personnes. Celles-ci sont cultivées sur les bords de la mer noire au Nord Est du pays. La récolte constitue entre 70 % et 80 % de la production mondiale en 2005.

Secteur secondaire

L'industrie turque est également bien développée, en effet elle occupe le 21ème rang mondial en terme de production industrielle. Cependant cette production est mal répartie à travers le territoire, 22,8 % de la population active vit de l'industrie qui reste concentrée dans les grandes villes turques.

Ensuite le secteur du textile est l’un des principaux atouts de l'industrie turque (soie, coton et laine). En effet celui-ci semble être le mieux armé pour faire face à la concurrence chinoise.

La force de l'industrie turque est qu'elle est aux normes européennes et s'adapte rapidement aux innovations technologiques, sa faiblesse est qu'elle crée peu de licence, les investissements pour la recherche et le développement sont encore faibles comparés à l'Europe, la Turquie produit essentiellement sous licence, d'où des valeurs ajoutées plus faibles que dans la zone de l'union européenne.

La sidérurgie s'est beaucoup développée en Turquie alimentant l'industrie automobile et l'industrie ferroviaire, c'est un secteur fortement exportateur. Les raffineries de pétrole, la chimie lourde et les fabrications d'engrais et de matières plastiques sont également des secteurs en pleine expansion.


Des sociétés comme Beko ou Vestel sont des acteurs majeurs en Europe dans les secteurs de l'électronique grand public, elles produisent notamment des téléviseurs et de l'électroménager, fortement exportatrices, elles commencent à s'attaquer au marché des autres continents. La Turquie est également classée troisième mondiale dans le secteur de la construction navale. Et Istanbul et la région de Marmara abritent le quart des emplois industriels du pays. La Turquie de par sa position stratégique est un couloir énergétique important depuis quelques années. Le pays tire profit de plusieurs oléoducs pétroliers traversant son territoire pour alimenter les marchés européens, comme celui de l'Oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan qui achemine le pétrole de la mer Caspienne vers l'Europe, d'autres projets d'oléoducs sont en cours d’élaboration.

La Turquie est également un pays stable et sûr pour le transport énergétique dans un environnement géostratégique tendu (Caucase, Iran, …).

De même l’industrie de la construction et du bâtiment est un des grands secteurs d’activité en Turquie. Les sociétés de constructions turques ont une bonne implantation sur les marchés étrangers : en Europe de l'est, Russie, Azerbaïdjan, Asie Centrale, Irak et Moyen Orient. Elles s’intéressent de manière croissante aux marchés grec, maghrébin et africain.

L’automobile est aussi un des piliers et un atout de l'économie turque. Le secteur automobile représente la première activité exportatrice du pays !

Il emploie environ 500 000 personnes et regroupe plus de 1 000 entreprises. La capacité de production est de 1 million d'unités dont 700 000 pour les voitures particulières. Ce qui est énorme.

Le secteur est cependant concentré dans certaines régions, notamment dans la région de Marmara comme Bursa (Renault et Fiat), Istanbul, Kocaeli (Ford et Hyundai), Gebze (Honda), Adapazari (Toyota).


C'est avec l'entrée du pays dans l'Union douanière avec l'UE en janvier 1995 que l'industrie automobile turque a connu une mutation rapide avant de devenir progressivement un centre de production à vocation mondiale.

Secteur tertiaire

Le secteur tertiaire s'est très vite développé ces dernières années, bien plus vite que l'industrie, grâce principalement à l'amélioration des communications et au renforcement de l'appareil administratif turc.

Le tourisme : un secteur en pleine croissance :

La Turquie a accueilli plus de 30 millions de touristes étrangers en 2011. Le tourisme a ainsi rapporté au pays un peu plus de 25 milliards de dollars sur cette année. Et ces chiffres sont en constante progression.

La Turquie est un pays très visité grâce à ses sites naturels attractifs.

C'est le septième pays le plus visité au monde, Antalya se trouve à la quatrième et Istanbul à la dixième place des villes les plus visitées au monde (en 2010).


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