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Pour Être Heureux Faut-Il Le Désirer?

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e solution qui mettrait un terme à cette souffrance? Toutefois, est ce que ne pas désirer, ne serait pas pire que de désirer?

II) L’absence de désir, pire que de désirer?

Nous expérimentons continuellement, l’absence du bonheur. C'est-à-dire le désir comme manque, puis, avec la satisfaction du désir, nous n’avons affaire qu’à l’absence du désir. Autrement dit à l’absence de l’absence du bonheur. Ce néant s’identifie à l’ennui, au fait de ne rien désirer, ce qui ne signifie pas l’absence de désir mais le désir de rien. C’est ainsi que, dans l’espoir d’être heureux, on bascule dans le désespoir: on ne désire plus rien, c’est l’ennui. On est alors dans l’attente d’un nouveau désir pour nous tirer de ce néant, de cet ennui de mort.

Je citerais donc Schopenhauer, car selon lui, le bonheur nous manque quand nous souffrons, et nous nous ennuyons quand nous ne souffrons plus: la souffrance provient du manque, l’ennui provient de l’absence de manque. D’où sa conclusion, je cite «La vie oscille, comme un pendule, de droite à gauche, de la souffrance à l’ennui…».

On s'aperçoit donc qu’il est préférable de désirer plutôt que faire l’expérience de l’absence de l’absence du bonheur, et donc de l’ennui. C’est ainsi que seul l’apparition d’un nouveau désir peut nous sauver de cet ennui de mort. Or désirer, est une forme de souffrance. Mais est il possible que désirer nous procure un sentiment de bonheur?

III) Le sentiment de bonheur provient du fantasme et du rêve de possession de ce qui nous manque.

La frustration, autrement dit le désir, serait, selon Platon, la condition d’un bonheur rêvé et fantasmé. Sitôt que la frustration disparait avec la satisfaction du désir, le bonheur que j’avais rêvé s’évanouit. C’est ainsi que l’on peut dire, que la satisfaction du désir n’est paradoxalement jamais à la hauteur de ce que j’en attendais.

Je citerais également dans cette troisième partie, Rousseau dans La Nouvelle Heloïse. En effet, le véritable bonheur ne peut ainsi qu’être rêvé, imaginé et fantasmé. Je cite «On jouit moins de ce qu’on obtient que de ce qu’on espère, et l’on n’est heureux qu’avant d’être heureux. Le pays des chimères est en ce monde le seul digne d’être habité; et (…) il n’y a rien de beau que ce qui n’est pas».

On s'aperçoit donc que l’on ne peut qu’être déçu par la satisfaction d’un désir. Nous faisons l’expérience du bonheur que dans les fantasmes, au moment ou nous espérons le bonheur. Le bonheur serait paradoxalement présent lorsque nous l’espérons et serait donc qu’irréel et fantasmé.

On peut alors dire que le vrai bonheur ne peut qu’être paradoxalement désiré, autrement dit non réalisé. Il ne serait qu’un moment éphémère, un bref instant de plaisir accessible grâce aux fantasmes. Par conséquent, désirer est synonyme de manque, de frustration, mais faire l’absence de celui-ci est encore pire. Il provoque en nous, l’ennui de mort, et nous conduit vers le désespoir. Seul les fantasmes, nous permettent, de ressentir cet état d’ataraxie et de l’aponie durant un moment fugace. C’est pourquoi, il est sans doute plus réaliste de se représenter le bonheur comme un certain état d’esprit,

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